D) Explosion de la violence
La délinquance juvénile, un nom qui désigne les jeunes en difficulté (ceux qui ne vont pas à l'école et adoptent un comportement antisocial), est un phénomène croissant après la Seconde Guerre mondiale. D'année en année, de nouveaux gangs voient le jour et ils deviennent de plus en plus grands et violents. Les rixes sont courantes (jusqu'à ce que le «japping» prenne sa place), et les journaux rapportent chaque jour des bagarres, des coups de couteau, des meurtres et des viols.
En septembre 1945, à Harlem, cinq membres d'un gang appelé les Slicksters arrêtent un autre adolescent. Des témoins les décrivent comme patibulaires. Le premier Slickster place son revolver de calibre 38 contre l'épaule droite de la victime et appuie sur la gâchette. Le garçon tombe sur le trottoir et quatre autres Slicksters le rejoigne. Un d’entre eux tire un coup de feu dans la hanche droite de la victime. Un autre garçon fait la même chose dans la hanche gauche. Les deux autres garçons s’avancent et lui tirent une balle chacun dans les jambes. Malgré ses nombreuses blessures, la victime se relève et commence à courir avant de s'effondrer face contre terre dans un bar-grill.
Cette augmentation de l'activité des gangs provoque la colère des citoyens respectueux de la loi, surtout lorsqu'un meurtre particulièrement horrible fait la une des journaux new-yorkais.
Deux incidents en particulier ont marqué les esprits: le meurtre de Michael Farmer et les meurtres de Capeman. Tous deux étaient particulièrement brutaux, même selon les normes des gangs.