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A) Activités «anti-américaines»
La guerre froide débute à la fin des années 40. Des actes d’espionnage en faveur des Russes pendant et après la guerre sont mis à jour, L’URSS développe la bombe atomique et pourrait la lâcher sur le pays, la République populaire de Chine est proclamée. Certains responsables politiques américains utilisent cela pour cultiver un climat de suspicion et instillent dans l’opinion publique la peur des communistes. Ces derniers pourraient se cacher n'importe où : ce sont des enseignants, des professeurs d'université, des organisateurs syndicaux, des artistes ou des journalistes dont le but serait d’aider un programme de domination communiste mondiale. Ce phénomène s’appelle le péril rouge, the red scare.
Une commission du Congrès américain, la House Un-American Activities Committee (commission des activités anti-américaines, HUAC) est chargée d’interroger toute personne suspecte. Quiconque a été désigné par un sénateur, un comité ou un membre du Congrès comme dangereux pour la nation doit être interrogé.
Cette paranoïa atteint son paroxysme entre 1950 et 1954, lorsqu’un sénateur républicain du Wisconsin, Joe McCarthy, lance une série d'enquêtes très médiatisées sur une présumée invasion communiste au Département d'État, à la Maison Blanche, au Trésor et même dans l'armée américaine. Au cours des deux premières années au pouvoir d'Eisenhower, les dénonciations et les campagnes de McCarthy créent un climat de peur et de suspicion à travers le pays. Personne n’ose s’opposer à lui de peur d'être qualifié de traitre aux Etats-Unis.