L’argent est un tyran. Amasser éperdument une fortune qui n’est jamais assez colossale. Tout placer, à l’abri des regards, au secret. Ne rien partager... Pour Harpagon posséder est la valeur suprême. C’est Dieu.
Cette passion dévorante, aveuglante, l’amène à tyranniser tout son entourage. Malgré son immense fortune, il oblige sa maisonnée à vivre dans le dénuement, il maltraite ses enfants, frappe ses valets, affame ses chevaux, soupçonne tout le monde. Cette adoration mystique corrompt tout. Pour survivre, ses proches sont réduits à la ruse, au cynisme et aux combines. Et lorsqu’on lui dérobe sa cassette, il est anéanti.
C’est dans ses démêlés avec ses créanciers que Molière puise son inspiration. Et il le fait avec génie. Tous les personnages sont fabuleux, la langue d’une force inouïe, des moments de grande drôlerie succèdent à des scènes de grande vérité. L’Avare n’a rien perdu de sa puissance, au contraire, la pièce retrouve de nos jours toute sa pertinence. C’est à un moment de théâtre mémorable que nous vous convions.
Avec Michel Kacenelenbogen dans le rôle du grippe-sou, entouré d’une distribution « en or » et qui « se dépense sans compter », on vous promet des « perles ». Non, décidément, l’argent qu’on amasse ne fait le bonheur de personne.
Dans "L'Avare", Michel Kacenelenbogen incarne le personnage principal à la façon d’un Michel Bouquet plutôt que dans le style de De Funès. (...) Outre sa pertinence dramaturgique, ce vaste plateau permet d’entendre comme jamais le texte de Molière avec ses moments drôles mais aussi ses tirades terribles dans la bouche d’un père qui se méfie de tous, y compris de ses enfants. Pourtant, Harpagon ne dit pas que des horreurs et son couplet sur les banques frappe par son étonnante actualité.
Jean-Marie Wynants - Le Soir - 20/12/2023
La version que nous propose Le Théâtre Le Public s’inscrit dans la légèreté et la bonne humeur et est mise en scène par un très bon Michel Kacenelenbogen qui joue Harpagon et prend parfois quelques libertés avec le texte original n’hésitant pas dans l’une ou l’autre situation à interpeller le public. Effet comique garanti et apprécié.
Toute la distribution des comédiens donne à cette adaptation de L’Avare une très belle vigueur théâtrale, dans une scénographie inventive et originale de Renata Gorka rehaussée des magnifiques costumes signés Chandra Vellut et mis en lumière par Laurent Kaye sur une musique de Pascal Charpentier.
L’Avare de Molière, un classique parmi les classiques qui continue de passionner les foules….
JPROCKBRUXELLES - Branchéculture - 19/12/2023
Que ceux qui pourraient interroger l’utilité de réentendre la langue de Molière soient rassurés: la proposition des comédiens réunis autour du directeur de théâtre et metteur en scène actualise le texte de Jean-Baptiste Poquelin, en faisant causer, de façon tout à fait drolatique, notre rapport malade à l’argent. La mise en scène aux élans parfois christiques est réjouissante. On rit beaucoup.
Aurore Vaucelle - La Libre Belgique - 19/12/2023
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