Un dialogue attendrissant et non dénué d’humour,
entre un fils et son père, une marionnette et son créateur.
Dans "Parti en fumée", Othmane Moumen tente d’explorer l’énigme qu’est son père. Il y a sept ans, on lui a diagnostiqué un cancer des poumons en stade 4… le stade terminal. Depuis, il ne lui reste qu’un poumon. Pourtant, son père est toujours là. Comme un sursis inespéré. Et il continue à fumer clope sur clope.
« Le poumon, c’est l’organe de la tristesse chez les Chinois, paraît-il. Alors, je me demande… Pourquoi il s’inflige ça ? Pourquoi il n’arrête pas ? Les questions affluent dans ma tête, face à ce papa qui ne parle pas. Pourquoi a-t-il migré un jour ? Pourquoi ne bouge-t-il plus aujourd’hui ? Pourquoi refuse-t-il de repartir ? Qu’est-ce qui le raccroche à la vie, lui qui n’a jamais été un épicurien ? Ce n’est pas facile de lui tirer les vers du nez. La pudeur des pères, quoi ! Mais je suis allé l’interroger. Je l’ai enregistré. J’ai sa voix. Elle est là, dans la boîte, prête à être utilisée. »
Par l’intermédiaire de marionnettes et d’un masque, Othmane Moumen crée trois doubles de son père et livre un dialogue attendrissant, drôle et sincère entre une marionnette et son manipulateur, entre un papa et son fils. Prêter son corps à ce double du père lui permet de revivre des épisodes de sa vie, en y apportant une touche d’onirisme : sa carrière de chauffeur de bus à la STIB, sa nostalgie renforcée par l’écoute d’Oum Khaltoum, ses rêves, ses fantasmes.
Est-ce une répétition avant le grand voyage ? Comment gérer ce départ ou plutôt ici ce « non-départ » ? En psychanalyse, on parle de tuer le père mais comment fait-on quand celui-ci est increvable ? Ce temps gagné sur la mort est une occasion pour Othmane Moumen d’approfondir l’enquête, de laisser son père se raconter, vite, avant qu’il ne parte définitivement en fumée…
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