1.1.
962-1806
St Empire Romain Germanique

 

 

 1.3.
1814-1815
Congrès de
Paris & Vienne

 2.
1848-1898
Les années Elisabeth

Comme nous l'avons vu au chapitre précédent (), Napoléon suite à la Guerre de la Troisième Coalition, a mis fin au Saint Empire Romain Germanique qui existait depuis 844 ans, et qui réduisait l'Empereur François II du Saint-Empire à François Ier d'Autriche. Mais Napoléon n'en avait pas encore fini avec sa soif de pouvoir...

A) 1806-1807 - Guerre de la Quatrième Coalition (UK, RU, Prusse, SU)

Au début de l'année 1806, la Prusse – pas présente dans la 3ème coalition – alors considérée comme la meilleure armée du monde, commence à s'inquiéter du pouvoir grandissant exercé par Napoléon sur l'Europe, symbolisé par la Confédération du Rhin dont il était devenu le protecteur, affirmant ainsi sa présence en Allemagne. Le 26 septembre 1806, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III somme Napoléon de quitter au plus vite l'Allemagne de l'Ouest. Napoléon, bien sûr, refuse.

Sans attendre la Russie, Frédéric-Guillaume III lance ses armées sur la France, plus de 150.000 hommes. Napoléon, quant à lui, dispose de 180.000 "grognards" et plus de 300 canons, qui font volte-face pour stopper l'avancée prussienne puis marcher sur Berlin de manière à envelopper les coalisés. Et le temps lui est compté car bientôt, l'armée prussienne est rejointe par la Saxe, la Suède et la Russie d'Alexandre Ier, qui se liguent à nouveau dans une quatrième coalition.

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Campagne de Prusse et de Pologne (25 septembre 1806 - 16 juin 1807)
© napopedia.fr
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Le prince Louis-Ferdinand de Prusse abattu par le maréchal des logis Guindey à la bataille de Saalfeld le 10 octobre 1806
© «Die Königin Luise in 50 Bildern für Jung und Alt» - Paul Kittel - Berlin (1896)

Les troupes prussiennes sont battues par les français (Saafeld, Iena et Auerstadt). La victoire française conduit à la mort du général de l’armée prussienne (Brunswick) et à la défaite totale de cette armée prussienne... et à la nomination de Davout (Maréchal français) au titre de Duc d'Auerstaedt en mars 1808. En l'espace d'une journée, la meilleure armée du monde est anéantie. Désormais, la route de Berlin est ouverte à l'Empereur.

Le 27 octobre 1806, c'est sous les acclamations des berlinois que Napoléon entre en triomphe dans la capitale prussienne, livrée par Frédéric-Guillaume III qui, refusant un armistice, a préféré trouver refuge à Konigsberg, en Prusse orientale. L’armée française se lance dans une poursuite effrénée de l'armée prussienne et enlève ville sur ville. Le 25 novembre, la Grande Armée quitte Berlin et marche sur Varsovie qui capitule le 28. La Prusse à genoux, c'est au tour de la Russie d'affronter Napoléon.

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Entrée de Napoléon à Berlin, le 27 octobre 1806
© Charles MEYNIER (1763 - 1832) - Musée national du château de Versailles (Versailles)

Après de nombreuses batailles (dont Eylau et Friedland), devant le désastre qui met fin à la quatrième coalition, le Tsar demande la paix. Le 25 juin 1807, il rencontre Napoléon. Le Roi de Prusse, enfin décidé à déposer les armes, les rejoint et échappe de peu à l'anéantissement de son royaume.

L'Empire Français fait des deux vaincus ses alliés militaires!

Mais durant tout le XIXème siècle, en deux guerres-éclair (3ème et 4ème coalition)
LA PRUSSE ET L’AUTRICHE VONT VOULOIR LAVER CES AFFRONTS.
Et comme ils sont deux, il y en a un de trop


Quoiqu'il en soit, les deux traités de paix de juillet 1807 (France-Russie et France-Prusse) retentissent dans tout l'Empire comme la promesse d'une paix durable en Europe.

Promesse qui se révèlera être une illusion lorsque le Tsar "oubliera" ses engagements de Tilsit et que la Grande Armée de Napoléon sera forcée de s'élancer vers les plaines désertiques de Russie, sans se douter qu'elle finira la campagne dans les eaux glaciales de la Bérézina, vaincue, pour la toute première fois. Voici l'Empire français à son apogée en 1812:

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Europe en 1812
En violet: la France En bleu: ses territoires vassaux En rouge: sphère d'influence française à la veille de l'invasion de la Russie
© Alexander Altenhof

B) 1813 - La fin de la Confédération du Rhin

La Grande Armée de Napoléon est sortie exsangue du désastre de la Campagne de Russie de 1812 où elle a perdu 400.000 hommes et 200.000 chevaux. Devant l'avance de l'armée russe, elle a dû reculer jusqu'à l'Elbe, abandonnant la Pologne (Grand-Duché de Varsovie) puis Berlin en mars 1813. La Sixième coalition dirigée contre la France se renforce sans cesse: à la Russie, adversaire principal sur le continent, se joignent la Prusse, impatiente de prendre sa revanche après sa défaite d'Iéna, puis la Suède, gouvernée par le prince héritier, l'ancien Maréchal Bernadotte qui accepte de se retourner contre son ancienne patrie contre la promesse de la Norvège. L’opportunisme ne date pas d’aujourd’hui…

Cependant, en quelques mois, Napoléon a reconstitué une force militaire qui, en Allemagne, atteint 226.000 hommes en avril 1813 puis 450.000 en août mais cela ne va pas suffire et les défaites militaires vont s’enchaîner. Avec l'échec de la campagne de Russie, certains des souverains, membres de la Confédération du Rhin, changent de camp moyennant le maintien de leur statut et de leurs possessions. En juin, Napoléon doit accepter la médiation de l'Autriche et signer l'armistice où l'Autriche propose à la France une paix acceptable, contre l'évacuation de la Pologne, des Provinces illyriennes et des départements français d'Allemagne à l'est du Rhin, et la dissolution de la Confédération du Rhin.