E) Succession sur le trône d'Autriche en 1835

L'empereur d'Autriche François Ier meurt le 2 mars 1835, et son fils aîné Ferdinand monte sur le trône, conservant au pouvoir le tout-puissant Metternich comme Chancelier d'Empire. Mais tout n’est pas si simple et cela permet de comprendre les rapports de nombreux personnages dans le musical Elisabeth.

	Ferdinand s’est bien vite avéré être un enfant chétif souffrant d'épilepsie, de rachitisme et d’hydrocéphalie. Il apprit à écrire tardivement et n’a jamais brillé dans ses études à un tel point que François Ier avait pensé l'écarter de la succession et choisir plutôt François-Charles. On parlait de lui comme d’un «handicapé mental», le peuple le surnommant «Béni-oui-oui le Fini». MAIS – cela faisait longtemps qu’on n’avait plus parlé du Congrès de Vienne – les participants au Congrès de Vienne s’étaient «arrangés» pour que François-Charles (12 ans, autrichien) épouse Sophie de Bavière (10 ans, bavaroise). Stratégie politique!!!
François Ier (12 février 1768 - 2 mars 1835)  1er mars 1792 - 2 mars 1835 Il meurt sur le trône.		Ferdinand Ier (19 avril 1793 – 29 juin 1875)  2 mars 1835 – 2 décembre 1848 Il abdique en 1848 Et meurt 27 ans plus tard

La nouvelle archiduchesse Sophie montre de réelles qualités politiques, et forte de son emprise sur son mari, affiche une grande ambition qui inquiète le chancelier Metternich. Ce dernier voit en la jeune archiduchesse une future rivale qui pourrait le jour venu le faire écarter du pouvoir, surtout après la naissance de son premier fils en 1830, l'archiduc François-Joseph.

Concernant sa succession, Metternich parvint à faire changer d'avis l'empereur François Ier sur sa succession et maria même en 1831 Ferdinand, âgé de 38 ans, à Marie-Anne de Sardaigne. Ce mariage ne fut jamais consommé, la Kronprinzessin, belle, digne, servant davantage d'infirmière que d'épouse à son mari.

À la mort de l'empereur François Ier, Ferdinand monta sur le trône, laissant la totalité du pouvoir au chancelier Metternich, désormais tout-puissant. Humiliée, l'archiduchesse Sophie déposa ses ambitions déçues sur les épaules de son fils aîné François-Joseph, né en 1830, allant jusqu'à demander au chancelier dont elle reconnaissait la valeur de donner des cours à son fils.

	Ce n’est pas fini mais, clairement on comprend que depuis son plus jeune âge, Sophie a tenté d’être influente. Il n’est pas étonnant qu’elle tente de diriger à la place de son fils François-Joseph et qu’elle s’oppose à toute sortie du conformisme de sa femme, Elisabeth. C’est elle qui l’a «presque» choisie. Nous verrons () qu'après deux tentatives infructueuses, Sophie tentera de marier son fils avec la fille Hélène de sa soeur Ludovica. Mais il préférera la soeur d'Hélène, Elisabeth. Cela ne changeait rien, du moins stratégiquement.
Metternich (1773-1859)		Archiduchesse Sophie (1805-1872)

Après cette parenthèse, revenons à notre analyse des remises en cause de la géographie européenne inventée à Vienne en 1815.

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