Après avoir conduit toute la nuit, Roxanne et Clark Loper et Tera et Jason Saarista sont arrivés avec leurs enfants à Port aux Basques, vers 3 heures du matin samedi. Ils se sont enregistrés dans deux chambres de motel pour quelques heures de sommeil et se sont rendus au quai à temps pour prendre le ferry de 8 heures.
Du jour au lendemain, l’ouragan Erin avait fait un dernier virage et se dirigeait maintenant vers la mer. Le matin, il était clair que la tempête ne ferait que frôler la pointe Est de Terre-Neuve, évitant l’interruption de trafic du ferry. Les effets résiduels de la tempête, cependant, ont rendu la traversée … vigoureuse. Le ferry tanguait et se balançait dans les eaux agitées entre Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse. Tera, qui était enceinte de cinq mois, a passé la majorité des six heures de voyage à vomir. Et à la cafétéria, les enfants devaient tenir leurs plateaux pendant qu’ils mangeaient pour les empêcher de glisser de la table.
Les symptômes de la grippe que Roxanne avait ressentis la veille ne faisaient qu’empirer, et une fois arrivés à Sydney, en Nouvelle-Écosse, ils avaient encore un long trajet en voiture jusqu’à la frontière américaine. Malgré cela, suite aux insistances de Roxanne, ils s’aventurèrent le long de la pittoresque route 6, qui longe la côte nord de la Nouvelle-Écosse et leur donnait l’occasion d’apercevoir l’Île-du-Prince-Édouard de l’autre côté du détroit de Northumberland. Depuis qu’elle avait lu «Anne of Green Gables» de Lucy Maud Montgomery, Roxanne rêvait de visiter l’Île-du-Prince-Édouard. Le best-seller international à propos d’une orpheline courageuse et de ses aventures sur l’Île-du-Prince-Édouard, décrit en détail la beauté de la terre et du peuple. Le livre, et ses suites ultérieures, avaient touché Roxanne, et maintenant qu’elle était avec sa propre fille adoptive, elle ne voulait pas laisser passer l’occasion d’espionner l’Île-du-Prince-Édouard, même si c’était de l’autre côté du détroit. Samedi soir, ils se sont arrêtés dans la ville de St. John, au Nouveau-Brunswick, pour s’enregistrer dans un motel sordide près de l’aéroport, où ils ont rendu la fourgonnette de location. Ils n’étaient plus qu’à 80km de la frontière des États-Unis.
Signalons qu’à ce moment-là, les passagers qui étaient montés à bord du Vol 438 de retour vers Francfort, étaient pour la plupart rentrés chez eux grâce à un nouveau vol vers les États-Unis.
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