8.
1943 - Oklahoma!

 9.1.
Golden Age
Introduction

 9.2.1.
Les années '40

 9.2.3.
Les années '60

 9.3.
Rodgers & Hammerstein
Les rois de l'époque

 10.
1964-1970
La crise

Broadway a été un lieu de création florissant dans les années 1950, même si le nombre de théâtres a continué à diminuer. Le grand public était préoccupé par la guerre en Corée ou les prémices de la Guerre Froide (première crise de Berlin, Canal de Suez, insurrection à Budapest, …) mais cela ne les empêchait pas de fréquenter les salles de spectacle, bien au contraire. En fait, les années ‘50 ont été le cœur du Golden Age du théâtre musical américain, avec bien sûr Rodgers et Hammerstein en porte-étendard.

Les spectacles recueillant des critiques dithyrambiques s’enchaînaient les uns aux autres et beaucoup sont encore joués de nos jours. En fait, cette décennie a produit un nombre étonnant de spectacles à succès, dont

  • 1950: Call me Madam et Guys and Dolls
  • 1951: The King and I et Paint your Wagon
  • 1953: Can-can, Wonderful Town et Kismet
  • 1954: The Pajama Game
  • 1955: Damn Yankees
  • 1956: My fair Lady, Bells are ringing, Candide et The Most Happy Fella
  • 1957: West side Story et The Music Man
  • 1958: Flower Drum Song
  • 1959 : Gypsy et The Sound of Music en 1959

et bien d’autres. C’était une période d’« inspiration majeure » pour la comédie musicale.

Voici quelques arrêts sur image…

A) Guys and Dolls (1950)

Guys and Dolls peut être parfaitement décrit en deux mots: « New Yorky ». Certains critiques l’ont qualifié de meilleur musical américain. Il était basé la nouvelle The Idyll of Miss Sarah Brown publiée en 1933 par Damon Runyon. Les paroles et a musique sont signées par Frank Loesser et le livret par Jo Swerling et Abe Burrows. L’histoire décrit la confrontation de deux univers de New-York: celui des truands et les âmes pures des jeunes missionnaires de Save-a-Soul (l’équivalent de l’Armée du Salut). L’intrigue se noue à partir de cet archétype sur un pari stupide: Nathan Detroit (patron de tripot) met Sky Masterson (parieur invétéré) au défi de séduire l’une des jeunes filles de l’orchestre de la mission – la belle Sarah Brown – et de l’emmener dîner à La Havane. Pari ingagnable ou imperdable en théorie… mais les mauvais « Guys » ont du coeur et les « Dolls » ne sont pas aussi effarouchées que cela. L’amour finit par réunir les contraires. Des chansons telles que « Luck Be a Lady », « If I Were a Bell », « A Bushel and a Peck » et « Sit Down You’re Rockin' the Boat » ont ravi le public et les critiques. Le musical a ouvert le 24 novembre 1950 et a tenu l’affiche 1.200 représentations, jusqu’au 28 novembre 1953.

B) The King and I (1951)

Mais Guys and Dolls a du vite faire face à un concurrent sérieux : The King and I de Rodgers et Hammerstein qui a ouvert au St. James le 29 mars 1951, exactement huit ans après Oklahoma! dans le même théâtre. Il était basé sur Anna and the King of Siam de Margaret Landon, qui était l’histoire d’ Anna Leonowens une institutrice anglaise désormais veuve se rendant au Siam en tant qu’enseignante pou donner cours aux enfants du roi Mongkut au début des années 1860. Gertrude Lawrence a joué le rôle d’Anna et Yul Brynner, inconnu à l’époque, celui du Roi du Siam. Alors qu'elle apprend à connaître le roi et sa famille, Anna se trouve entraînée dans la tourmente des conflits politiques et culturels du pays, tout en naviguant dans la relation complexe et souvent pleine d'humour qu'elle entretient avec le roi.

Certains critiques ont trouvé ce musical le plus spectaculaire de toutes les œuvres de Rodgers et Hammerstein, et le public semblait d’accord. C’était certainement une énorme production: les décors et les costumes remplissaient six camions… Mais ce fut surtout la partition que le public a trouvé magnifique et la façon dont les airs portaient l’intrigue. Au début du spectacle, Anna et son jeune fils Louis arrivent au Siam et ils sont clairement effrayés par la vue d’«indigènes apparemment hostiles». En particulier, Louis craint le visage sévère du premier ministre du roi, le Kralahome, mais Anna refuse de se laisser intimider et chante « I Whistle a Happy Tune ». Elle allait être suivie par des chansons aussi merveilleuses que « I Have Dreamed », « We Kiss in a Shadow », « Hello, Young Lovers », « Getting to Know You » et la célèbre scène entre Anna et le roi avec « Shall We Dance? »

Dans le rôle du roi, Yul Brynner, un ancien acrobate de cirque, a surpris tout le monde avec sa performance puissante. Il était le roi du Siam, et son crâne rasé – rasé pour la pièce – est devenu sa marque de fabrique. Brynner est revenu pour une revival en 1985, sachant qu’il était en train de mourir d’un cancer. Il a reçu un Tony spécial pour son interprétation du roi, un rôle qu’il a joué 4.524 fois.

C) The Pajama Games (1954) et Damn Yankees (1955)

En 1954, les producteurs Frederick Brisson, Robert Griffith et Harold Prince ont produit un succès avec The Pajama Game, qui s’est joué 1.063 représentations au St . James Theatre, et est basé sur le roman 7½ Cents de Richard Bissell de 1953. Le livret est de George Abbott et Richard Bissell. La musique et les paroles sont de Richard Adler et Jerry Ross. L'histoire traite des problèmes de travail dans une usine de pyjamas, où les travailleurs exigent pour une augmentation de sept cents et demi et ne sont pas entendus. Au milieu de cette épreuve, l'amour fleurit entre Babe, chef du comité, et Sid, le nouveau directeur de l'usine.

Suite à ce succès, les producteurs ont demandé à nouveau à Richard Adler et Jerry Ross d’adapter un autre livre populaire à la scène. Cette fois, l'histoire s’inspirera du roman de Douglass Wallop « The Year the Yankees Lost the Pennant ». Le résultat a été un nouveau succès de 1.019 représentation du musical Damn Yankees. Inspirée par la légende de Faust, on y raconte raconte l'histoire de Joe Boyd, un homme marié et heureux qui soutient fermement l'équipe de baseball des Yankees de New York. Son obsession est tellement maladive qu'il finit par faire un pacte avec le diable pour que son équipe fétiche gagne leur match. Quand vient le temps pour Joe de payer le prix de son succès, il parvient à déjouer le diable et à retourner à la vie qu'il a laissée derrière lui.

Après ces deux succès en un an de temps - The Pajama Game gagne le Tony 1955 du Best Musical et Damn Yankees gagne le Tony 1956 du Best Musical - Richard Adler et Jerry Ross semblaient être promis à un brillant avenir. Mais Jerry Ross est décédé quelques mois après le début de Damn Yankees d’une bronchique chronique. Il avait 29 ans.

D) My Fair Lady (1956)

L’année suivante, dans cette splendide décennie du théâtre musical à Broadway, est apparu ce que certains considèrent comme le meilleur de tous les musicales américains: My Fair Lady. Le spectacle a ouvert le 15 mars 1956 au Mark Hellinger et s’est joué 2.717 représentations (un record à l’époque). On l’a qualifiée de « musical parfait ».

Le spectacle s’inspire du Pygmalion de George Bernard Shaw, qui a connu de nombreux succès scénique avant qu’Alan Jay Lerner et Frederick Loewe ne l’adaptent en musical. L’histoire concerne Eliza Doolittle, une fleuriste cockney (Londonien de l'est de la ville, caractérisé par son langage populaire) dont le discours est entendu par le gentleman Henry Higgins, qui se lamente: « Pourquoi les Anglais ne peuvent-ils pas apprendre à parler correctement?». Il affirme à son ami, le colonel Pickering, qu’en six mois, il pourrait la faire parler comme une dame. Dès le lendemain, Eliza débarque à sa porte. Elle a entendu sa vantardise et veut qu’il prouve ce qu’il a affirmé. Nous allons suivre la merveilleuse mais laborieuse transformation d’Eliza. Alors qu’elle commence à désespérer, elle « comprend ce qu’il faut faire » dans l’une des plus belles chansons du spectacle, « The Rain in Spain », dans laquelle Eliza, Henry et le colonel se réjouissent de ses progrès en prononciation. De là, Higgins l’emmène à l’hippodrome d’Ascot, où Freddy Eynsford-Hill tombe amoureux d’elle. Le test final de son évolution est le bal de l’ambassade, où Eliza les trompe tous en leur faisant croire qu’elle est « d’origine hongroise ».

A partir de ce moment, Eliza va se sentir utilisée par Higgins et elle décide de quitter sa maison. Avec son départ, Higgins comprend qu’il est perdu sans elle et quand il va la retrouver, Eliza dit qu’elle n’a plus besoin de lui. Higgins rentre chez lui pour chanter «je me suis habitué à son visage» (Accustomed to her face). Subitement, il entend à nouveau un accent cockney et voit qu’Eliza est revenue. Vont-ils se réunir? – À cette question, dans la production à Bruxellons !, nous avons clairement répondu par la négative. – À la fin du musical, Higgins dit seulement: «Eliza, où sont mes pantoufles?» En plus des chansons mentionnées ci-dessus, la splendide partition comprend « Wouldn’t It Be Loverly? » “I Could Have Danced All Night,” “On the Street Where You Live,” and “Get Me to the Church on Time.”.

Vint ensuite le problème du casting. Le rôle d’Henry Higgins a été attribué à Rex Harrison, ce qui s’est avéré être une décision merveilleuse. Le rôle d’Eliza fut plus difficile. Mary Martin s’est vu offrir le rôle mais l’a refusé. Après qu’une cinquantaine de jeunes femmes aient été auditionnées, le rôle est allé à un relative inconnue: Julie Andrews, dont le seul rôle à Broadway avait été dans une importation anglaise, The Boy Friend. Cela s’est avéré être un autre choix judicieux. Par contre trouver quelqu’un pour la mise en scène fut plus facile: Moss Hart n’a entendu que deux chansons et a dit oui.

Avant la création à Broadway, la production a organisé un try-out au Shubert Theatre de New Haven, dans le Connecticut, mais le soir de l’ouverture, Rex Harrison a verrouillé la porte de sa loge et a déclaré qu’il n’y allait pas. Le trac apparent a diminué environ une heure avant le lever de rideau, et la représentation a été un triomphe…

My Fair Lady a battu tous les records à Broadway, Londres et probablement partout dans le monde. Il a été repris à Broadway trois fois, en 1976, 1981 et 1993. En 2007, l’Orchestre philharmonique de New York a organisé une interprétation de concert. Avec ses 2.717e représentation lors de la création, My Fair Lady est devenu le musical ayant la plus longue série à l’époque…

Fait intéressant, lorsque le musical a été adapté au cinéma, Jack Warner de Warner Bros. a insisté pour que le rôle d’Eliza aille à Audrey Hepburn parce qu’elle était une star du box-office. Elizabeth Taylor aurait également voulu le rôle. Rex Harrison était à nouveau Henry Higgins. Andrews et Hepburn ont nié qu’il y ait eu un problème entre elles sur le casting, mais certains ont interprété l’Oscar reçu par Julie Andrews à la 37e cérémonie des Oscars pour Mary Poppins comme une compensation. Le même soir, Harrison a remporté un Oscar pour My Fair Lady et la statuette lui a été remise … par Audrey Hepburn. Diplomate, Harrison a remercié les deux Elizas pour son prix.

La magie de My Fair Lady n’a peut-être pas été égalée, mais le reste de la décennie a également été riche en d’autres moments splendides.

E) West Side Story (1957)

En 1957, une adaptation musicale du Romeo et Juliette de Shakespeare a ouvert ses portes au Winter Garden. Mise en scène et chorégraphiée par Jerome Robbins, avec une musique de Leonard Bernstein et des paroles de Stephen Sondheim - à ses débuts à Broadway - la production remportera un Tony pour la chorégraphie et une nomination pour le Best Musical, perdant devant The Music Man.

Les Sharks, des portoricains, et les Jets sont deux gangs d’adolescents rivaux dans la ville. Lors d’une danse de quartier, Tony, ancien membre des Jets, et Maria, nouvellement arrivée de Porto Rico, tombent amoureux. Ils prévoient de se marier et Maria demande à Tony d’intervenir pour arrêter cette guerre des gangs. Il accepte. Lors d’une rixe, le chef des Sharks, Bernardo, poignarde le chef des Jets, Riff, le meilleur ami de Tony. Ce dernier, dans une explosion de rage tue Bernardo. Finalement, Tony est tué par un autre membre du gang, et tous les membres des deux gangs se rassemblent sur son corps, suggérant que la querelle peut maintenant prendre fin.

Le public a adoré ce spectacle. A deux égards, le spectacle était très différent des autres musicals de Broadway. D’une part, la fin n’est pas heureuse, même avec un vague espoir de paix entre les gangs. D’autre part, les chansons étaient sans humour, à l’exception de deux: lorsque les filles des Shark chantent « America », elles opposent avec humour les différences entre la vie aux États-Unis et à Porto Rico. Dans « Gee, Officer Krupke », les American Jets parlent encore avec humour de ce que l’on appelle la délinquance.

La partition de Bernstein est jugée par de nombreux spécialistes comme un chef d’œuvre. En fait, depuis son ouverture, de nombreux critiques ont qualifié ce musical du «plus distingué de Broadway». Les chansons expriment bien la passion et la haine des personnages : « Somewhere », « I Feel Pretty », « One Hand, One Heart ». Et les sentiments magnifiquement exprimés entre Tony et Maria dans « Tonight ».

La décennie touchait à sa fin, mais il y avait encore beaucoup à faire pour divertir les amateurs de théâtre.

F) Flower Drum Song (1958)

En 1958, Rodgers et Hammerstein étaient de retour avec Flower Drum Song, mettant en vedette pour la première fois dans l’histoire de Broadway une distribution principalement asiatique. Les deux avaient déjà montré de l’intérêt pour l’Extrême-Orient avec South Pacific et The King and l. Cette fois, un ami de lycée de Hammerstein l’a intéressé au roman, racontant des conflits interculturels au début des années 1950.

Lorsque le père de Mei-Li est assassiné, elle fuit la Chine communiste sur le bateau pour San Francisco. Seule et incertaine dans un monde occidental, elle part à la recherche d'un vieil ami de son père, Wang Chi-Yang. Wang essaie de maintenir vivante la tradition de l'opéra chinois dans le quartier chinois de San Francisco, mais il a du mal à attirer le public. Cependant, son fils Wang Ta est déterminé à transformer l'opéra en une discothèque swingante. Le conflit entre les immigrants de première génération et leurs descendants fait rage alors qu'ils tentent de trouver un équilibre entre l'assimilation à la culture américaine et le respect des traditions héritées du passé. L’ancien et le nouveau peuvent-ils coexister si les deux sont respectés ? Pendant ce temps, la romance a du mal à trouver son chemin lorsqu'un triangle amoureux se forme entre Mei-Li, Ta et Linda, l'interprète vedette de la boîte de nuit.

Miyoshi Umeki, Keye Luke et Pat Suzuki ont dirigé cette distribution asiatique, avec Juanita Hall, une Afro-Américaine du Pacifique Sud, et Larry Blyden, dans le rôle des non-Asiatiques. Le spectacle s’est joué 600 représentations et a remporté six nominations aux Tony. A Londres le spectacle s’est joué 464 représentations. Une grande partie des éloges est allée à la partition douce qui comprenait « You Are Beautiful », « A Hundred Million Miracles », « I Am Going to Like It Here », « Don’t Marry Me », « Love Look Away » et « The Other Generation ».

G) Gypsy (1959)

Pour finir en beauté la décennie majeure du Golden Age, la dernière année a connu deux succès exceptionnels: Gypsy et The Sound of Music.

Basé sur les mémoires de la célèbre artiste de strip-tease Gypsy Rose Lee, Gypsy ne se concentre pas sur elle mais bien sur sa mère, Rose, jouée par Ethel Merman. Ce rôle peut être considéré comme le rôle de sa vie.

Pendant la Grande Dépression, Rose joue dans les tournées de vaudeville, poussant ses enfants, la terne Louise (basée sur Gypsy Rose Lee) et la talentueuse Baby June (basée sur la sœur de Lee, l’actrice June Havoc). Rose persuade Herbie, un agent déjà d’un certain âge, d’être leur manager. Au fur et à mesure que les filles grandissent, la brillante June se lasse des tournées et décide de quitter le métier. s’en va. Rose est maintenant déterminée à faire de son autre fille, Louise, une star, même si jusque là elle l’a méprisée au regard du talent de June. Mais son numéro - de second ordre - termine dans le circuit du burlesque, bien moins « chic » que le vaudeville. Dégoûté par l’ambition maladive de Rose, Herbie s’en va et Louise comprend qu’elle n’a plus besoin de sa mère. Louise devient une artiste majeure du strip-tease. Rose et Louise, à la fin du spectacle, se parlent…

La production originale a tenu l’affiche 702 représentations et a reçu huit nominations aux Tony Awards. Il a été repris à Broadway en 1974, 1989, 2003 et 2008. Il a bénéficié de 300 représentations dans le West End de Londres. Rosalind Russell (qui ne savait pas chanter) a joué Rose dans la production cinématographique de 1962, et Bette Midler a pris le rôle dans le téléfilm en 1993.

H) Sound of Music (1959)

Le dernier grand spectacle des années 1950 est dû à Rodgers et Hammerstein. C’était leur dernière œuvre ensemble (Hammerstein est décédé quelques mois après l’ouverture) et contenait probablement plus de chansons à succès que n’importe laquelle de leurs autres œuvres. Sound of Music a ouvert ses portes au Lunt-Fontane le 16 novembre 1959.

Basé sur les mémoires des chanteurs de la famille Trapp (avec quelques modifications) et se déroulant en Autriche juste avant la Seconde Guerre mondiale, le musical s’ouvre dans une abbaye où la postulante Maria (Mary Martin) est envoyée par la mère abbesse comme gouvernante des sept enfants du Capitaine Georg von Trapp (Theodore Bikel), un veuf dans la trentaine. L’abbesse espère qu’au cours de ces quelques mois, Maria se demandera si elle est vraiment faite pour être religieuse.

Maria désapprouve la manière militaire dont les enfants sont élevés, et elle leur apprend à chanter (« Do-Re-Me »). Avec le temps, l’aînée, Liesl, commence secrètement à fréquenter le jeune Rolf. La baronne Elsa Schraeder arrive, vraisemblablement pour épouser le capitaine. Maria retourne à l’abbaye pour prononcer ses vœux, mais l’abbesse sent qu’elle fuit ses sentiments pour le Capitaine et lui dit de retourner auprès des von Trapp.

Finalement, Maria et von Trapp réalisent leur amour l’un pour l’autre et ils se marient. Un télégramme arrive pour que le capitaine rejoigne immédiatement la marine allemande. La famille von Trapp demande un délai pour que la famille puisse une dernière fois chanter réunie sur scène. Ils chantent « So Long, Farewell » et quittent la scène les uns après les autres. Quand les nazis comprennent ce qui se passe, les von Trapp ont disparu. Rolf, devenu un jeune nazi, les découvre à l’abbaye, mais à cause de Lisel, il ne les signale pas. Les von Trapp fuient à travers les montagnes pour se mettre en sécurité.

La production originale a partagé le Tony Award du Best Musical avec Fiorello et a remporté le prix de la meilleure actrice pour Mary Martin, entre autres prix. L’album original s’est vendu à trois millions d’exemplaires. La production londonienne a duré 2.385 spectacles et a été reprise en 1981 et 2006. Il a été repris à Broadway en 1998 et s’est joué quinze mois.

 

Petit clin d'oeil. Dans es différents musicals que nous vous avons présenté au Festival Bruxellons!, trois proviennent de ce Golden Age: The Sound of Music en 2015, My Fair Lady en 2019 et West Side Story en 2023.