5.
1866 1927 - Recherches

 6.8.
Paul Robeson
«LE» JOE

 6.9.K.
Show Boat
Ziegfeld Theatre (1946) (1/2)

 6.9.N.
Show Boat
Film (1951)

 6.10.
Le crash de '29
La fin d'un monde

 7.
1927 1943 - Difficultés

K) Broadway, janvier 1946 - Ziegfeld Theatre (2/2) (suite)

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Helen Tamiris photographiée par Edward Steichen (1930)

K.4) Et de la danse...

Un point commun remarquable caractéristique d’Oklahoma! () et de Carousel () – participant à faire de ces deux oeuvres LES PREMIERS VRAIS MUSICALS DE L'HISTOIRE – a été leur utilisation active à la fois du ballet et du mouvement corporel moderne, inspiré de la danse, non seulement pour faire avancer l’histoire, mais aussi pour participer à la caractérisation des personnages.

Enfin la danse, rejoignait le théâtre et la musique pour construire la cohérence de l’ensemble du spectacle.

Cette révolution apportée par Oklahoma! () va avoir un impact important sur les nouvelles oeuvres créées, bien entendu. Mais aussi sur toutes les volontés de reprises de musicals plus anciens (années '20 et années '30) qui avaient pris un immédiat coup de vieux. Show Boat () en est un bel exemple.

Bien qu’il soit difficile d’imaginer l’ajout d’un «ballet» à Show Boat () – même si Susan Stroman le fera lors de la reprise de 1994Hammerstein a pris des mesures pour inclure de la danse sérieuse dans sa «nouvelle production». Pour ce faire, il a engagé Helen Tamiris, chorégraphe longtemps associée à la danse moderne.

  Helen Tamiris (Chorégraphe de Show Boat 1946)  

La carrière de chorégraphe et de danseuse d’Helen Tamiris a débuté à la fin des années '20, quand elle a suivi, pour la danse, la même démarche qu’avait suivie Robeson pour les spirituals, et qui l’avait lancé dans Show Boat (). Sa première création solo comprenait deux danses sur des spirituals, dont elle se souvient en ces termes dans son autobiographie:

«Ils [le public] aimaient plus que tout les Negro Spirituals, me suis-je dit en sortant de scène... Je vais faire beaucoup de danses nègres [«Negro dances»] – je comprends si bien le peuple nègre [«Negro people»] – leurs désirs – j’étais heureuse qu’ils aient aimé ces danses.»

Helen Tamiris - Autobiographie


Elle sera la seule danseuse moderne américaine blanche à faire de l’expérience des Afro-Américains un thème récurrent de son travail.

L’œuvre la plus connue de Tamiris, How Long, Brethren? (1937) est l’œuvre de danse moderne la plus jouée dans les années '30, un produit-signature de la section danse du Federal Theatre Project – projet lancé pour soutenir financièrement les arts de la scène (1935-1939) suite aux problèmes de la crise de ’29.

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«How Long Brethren?» - Federal Theatre Project
(Retrieved from the Library of Congress, www.loc.gov/item/musftpnegatives.12170123/)

How Long, Brethren? était un spectacle de Negro Spirituals chanté par un chœur noir et dansé par Tamiris et une compagnie de femmes blanches. Il voulait représenter la situation contemporaine des Noirs du Sud. Tamiris n’a fait aucun effort pour inclure des danseurs noirs disponibles au FTP, mais son utilisation de chanteurs noirs accompagnant des danseurs blancs était un exemple inhabituel, à l’époque, de spectacle interracial. Signe de l’évolution des temps, qui a eu un impact similaire sur le texte de Show Boat (), Tamiris a changé Negros en Darkies dans les textes des chansons chantées par le chœur noir.

Après-guerre, Tamiris va aussi avoir un travail plus commercial à Broadway. Les danses qu’elle a créées pour le musical Up in Central Park () (1945) sont acclamées par la critique. Même si Hammerstein connaissait son travail, ce succès a sans doute attiré son attention sur elle et favorisé son engagement dans Show Boat (). Après le succès de Show Boat (), Rodgers et Hammerstein l’ont à nouveau embauchée pour Annie get your gun ().

 

  Pearl Primus (Danseuse vedette de Show Boat 1946)  

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Pearl Primus

Show Boat () a amené Tamiris à travailler pour la première fois avec des danseurs noirs. La danseuse vedette était une jeune afro-américaine, Pearl Primus. Née à Trinidad, mais élevée à New York, Primus commence, après ses premières chorégraphies en solo, à concevoir des spectacles pour des collectifs de danseurs tout en approfondissant ses recherches sur les traditions afro-américaines et africaines.

Rappelons qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la communauté afro-américaine a pris conscience de ses droits et s'est interrogée sur ses racines africaines, dans la continuité du mouvement Harlem Renaissance, vivace dans l'entre-deux-guerres, dans lequel Primus était très active.

Ses chorégraphies poussent les noirs à renouer avec leurs racines, et se veulent également une antidote à l’ignorance et à la discrimination raciale.

Les séjours de Pearl Primus en Afrique se révéleront inestimables. Elle y a approfondira sa connaissance de la danse africaine, de sa fonction et de sa signification. Primus a débuté le 14 février 1943 dans un programme d’œuvres qu’elle a chorégraphiées et dansées elle-même. African Ceremonial était basée sur une légende du Congo belge, à propos d'un prêtre qui a exécuté un rituel de fertilité jusqu'à ce qu'il s'effondre et disparaisse. Cette composition minutieusement étudiée a été présentée avec Strange Fruit où elle danse sur la chanson Billie Holiday, véritable réquisitoire contre le racisme aux États-Unis et plus particulièrement contre les lynchages que subissent les Afro-Américains. Il y avait aussi deux autres numéros, Rock Daniel et Hard Time Blues. Sa performance était si exceptionnelle que John Martin, un important critique de danse du New York Times a déclaré qu'«elle avait droit à sa propre compagnie». John Martin admirait sa présence sur scène, son énergie et sa technique. Il la décrit comme une artiste remarquable et distinguée.

Après tous ces éloges, les prochaines performances de Primus ont commencé en avril 1943, en tant qu'artiste dans la célèbre boîte de nuit, Cafe Society qui fait tomber une barrière de la ségrégation raciale: les Afro-Américains ne sont pas seulement sur scène mais aussi dans le public. On considère le Cafe Society comme une antichambre du mouvement pour les droits civiques, qui naîtra dans les années '50. Pendant 10 mois, son énergie et son émotion ont dominé la scène.

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Le «Cafe Society» à Grrenwich Village était un nightclub intégré, où les races se mélangeaient
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Negro Freedom Rally: Victory, Unity, Equality
Madison Square Garden (26 juin 1944)

Elle continue de surprendre le public lorsqu'elle se produit dans Negro Freedom Rally, en juin 1943, au Madison Square Garden devant un public de 20.000 personnes, aux côtés de Duke Ellington, Langston Plughes, et Robeson.

En décembre 1943, Pearl Primus est apparue dans le Festival de Danse Africaine de Dafora au Carnegie Hall devant Eleanor Roosevelt. À l'été 1944, Primus a visité le Grand Sud pour rechercher la culture et les danses des Noirs du Sud. Elle se fait passer pour une travailleuse migrante dans le but de «connaître [son] peuple là où il souffre le plus». Elle a observé et participé à la vie quotidienne des métayers appauvris noirs. Primus s'est complètement plongée dans l'expérience en fréquentant plus de 70 églises et en cueillant du coton avec les métayers. Après ses recherches sur le terrain, Primus a pu établir une nouvelle chorégraphie tout en développant continuellement certaines de ses anciennes œuvres innovantes.

Primus a fait ses débuts à Broadway le 4 octobre 1944 au Bealson Theatre. Elle y interprète une œuvre chorégraphiée sur le poème de Langston Hughes, Negro Speaks of Rivers. Le poème abordait les inégalités et les injustices imposées à la communauté noire.

Puis vint Show Boat (), sa première apparition dans un spectacle de Broadway.

 

  De la vraie danse dans «Show Boat»  

Comment Helen Tamiris et Pearl Primus ont-elles marqué Show Boat ()?

Tamiris était une chorégraphe ultra-reconnue; Primus, était un jeune talent, entrant dans Show Boat () comme une danseuse connue pour ses danses innovantes et racialement engagées. La collaboration entre Tamiris et Primus s’est portée sur la recréation de Queenie’s Ballyhoo et In Dahomey afin d'en faire des moments mémorables du spectacle.

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Pearl Primus et Laverne French dans leurs rôles de Sal et Sam
«Queenie’s Ballyhoo» - Show Boat 1946

Pratiquement toutes les paroles de Queenie’s Ballyhoo furent coupées. Comme Alberta Hunter avant elle à Londres en 1928 (), mais pour des raisons différentes, Helen Dowdy (Queenie à Broadway en 1946) a vu ses parties chantées largement réduites. Queenie’s Ballyhoo, la chanson où Queenie essayait de convaincre les badaux noirs sur les quais à entrer pour assister à un spectacle sur le «The Cottom Blossom» devient un duo de danse, No Shoes, imaginé par Tamiris et Primus. Pearl Primus y jouait Sal et LaVerne French était Sam, deux noirs sans chaussures sur la digue. [LaVern est son prénom et French son nom de famille, le contraire du personnage Julie LaVerne] Tout en dansant, ils approchaient un groupe de clients noirs nantis – ils étaient bien habillés – qui entraient dans le «The Cottom Blossom» pour assister au spectacle. Tamiris et Primus ont utilisé No Shoes pour ajouter un certain contraste de classe – attention pas un conflit de classe – au sein des noirs de Show Boat (), créant une diversité au sein du chœur noir et donc de la subtilité aux chœurs de Broadway habituellement très homogènes.

L’autre apparition importante de Primus est liée à la chanson In Dahomey. Cette chanson avait été écrite par Kern et Hammerstein quand il avaient appris l’utilisation courantes d’Africains, et d’autres étrangers, dans les «Grandes Expositions». Conçu comme le dernier numéro de la première scène de l’acte II, In Dahomey était interprétée par un groupe d’indigènes africains à l’Exposition Universelle de Chicago de 1893. La chanson commence avec des «autochtones» chantant dans ce qui est censé être une langue africaine: «Dyunga doe! Dyunga doe! Dyunga hungy ung gunga, hungy ung gunga go! Kyooga chek, Kyooga chek, Kyooga chek a chek uncha, chek a chek uncha chek!» Après que la foule de spectateurs se soit dispersée, ils commencent à chanter dans un dialecte américain, révélant qu’ils ne sont pas du tout des indigènes africains du Dahomey, mais des Noirs américains qui jouent des rôles. Les paroles expriment le soulagement des «indigènes» de pouvoir bientôt rentrer chez eux dans leurs appartements new-yorkais: «We're glad to see them go! We're glad to see those white folks go! (…) Our home ain't in Dahomey at all! Oh, take me back today to Avenue A!» Cette chanson n’a jamais été un hit et il était normal qu’Hammerstein la modifie pour ce «revisal» de Show Boat ().

Si on se base sur le livret publié, la musique et les paroles de 1927 ont été conservées. Les paroles d’Hammerstein «We're glad to see those white folks go!» ont été adoucies en «those people». Les critiques ont souligné que l’ironie originale «second degré» de In Dahomey a été perdue en faveur d’une danse tribale, tout à fait sincère dans son contenu. Quatre nouveaux personnages ont été inventés pour la scène et ajoutés à la liste des acteurs dans le programme. Primus jouait l’un d’eux: la Reine du Dahomey. Les autres personnages étaient Ata (joué par Alma Sutton), Mala (joué par Claude Marchant) et Bora (joué par Talley Beatty).

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Pearl Primus (Queen of Dahomey)
«In Dahomey» - Show Boat 1946

Il faut souligner ici que la création de ces rôles et de ces personnages dans Show Boat () offrait à ces danseurs noirs un emploi cohérent qui soutenait leurs projets de danse personnels, qu’ils poursuivaient simultanément, apparaissant, comme Primus, dans des concerts de danse le dimanche où Show Boat () était en relâche.

En effet, le revival de 1946 marque le début d’une période de vingt ans où Show Boat () joue un rôle dans la carrière des danseurs de concerts noirs, offrant des emplois bien rémunérés dans le théâtre commercial qui pourraient soutenir un travail moins stable (et moins rémunérateur) sur la scène de concert, revisitant dans le domaine de la danse la stratégie utilisée par Robeson pour construire sa carrière de concert à Londres en 1928.

Primus et les autres danseurs noirs ont eu un fort impact sur les critiques, dont la plupart ont écrit sur les nouvelles séquences de danse. Life décrit In Dahomey comme "une danse de nouveau style, pas dans la production originale, exécutée avec une vigueur étonnante par une troupe de 36 nègres [negroes]Walter Terry a consacré une partie importante de sa critique du Herald Tribune aux danseurs noirs:

«The primitive African dance which occurs in the World’s Fair scene has the intensity of an incantation as the pounding feet and vibrating bodies generate rhythmical magic. Pearl Primus, the star of the Negro unit, centers both rhythm and action in the crescendos of her body pulsations, the brilliant Talley Beatty gives visual verity to the song lyric I’m walking on the air LaVerne French describes arenas of action with great sweeps of the leg, while Alma Sutton, Claude Marchant and the others contribute individual bits to the enrichment of the whole. In the levee dance and in other dance interludes, the Negro group in Show Boat accounts for many of the high-spots in this distinguished revival, and that is something of a tribute when one pauses long enough to realize that they are competing with a brace of the best loved tunes in America.»

Walter Terry - Herald Tribune


Lorsque Primus quitta la distribution, LaVerne French prit la relève, en masculinisant le rôle, et joua le Roi du Dahomey. French a dansé le rôle de l'US Tour qui a suivi Broadway, et presque tous les critiques ont souligné sa contribution au spectacle.

«Terminer cette critique sans mentionner la superbe chorégraphie du chœur noir reviendrait à oublier une grande partie du plaisir du spectacle. Ces danses pourraient presque être qualifiées de ballet et de nombreux moments dépassent le meilleur de ce que nous avons vu dans le domaine classique.»

Walter Terry - Herald Tribune


Le critique du Denver Post a réuni ces tensions:

«Paraissant sur scène comme un coup de tonnerre, un danseur, LaVerne French, a fait une énorme impression. Sa danse de la force primitive, travaillée dans une frénésie magnifique, était pleine de sens grâce à la force brillamment incarnée de sa danse.»

Denver Post


French
incarnait les stéréotypes de la culture tribale noire par un indéniable contrôle technique, qui remettait en question les principes faciles et caricaturaux de «rythme noir naturel» ou de «sensualité». Ce type de danse, en particulier exécutée par un homme noir, était totalement nouveau pour le public américain des tournées, en particulier ceux qui assistaient principalement à des US Tours de spectacles de Broadway qui ne comportaient le plus souvent pas de danses sophistiquées.

La technique des danseurs noirs dans le Show Boat () de 1946 était indéniable et French a été considéré comme la star de la tournée du revisal. Dans l’histoire des numéros de danse «noirs», In Dahomey de French, s’inspirant de l’original d’Helen Primus, a participé à l’innovation historique de nouvelles masculinités noires dansées qui émergeront avec une grande puissance à la fin des années 1950.

Show Boat () – comme Porgy and Bess () pour les chanteurs – a joué un rôle concret dans la carrière des danseurs noirs aussi longtemps que cette danse a été maintenue dans le spectacle.

K.5) «Nobody Else but me»

Comme nous l’avons vu, Kern est décédé pendant la préparation de ce revisal. Nobody Else but Me allait être sa dernière chanson. Il l’a écrite pour Kim à la fin du show, au moment où elle reprend d’habitude Why Do I Love You. Elle sera abandonnée à la fin de la série de Broadway, et ne sera pas présente dans les deux US Tours (1947 et 1948). Cette chanson ne réapparaitra que dans la version de Londres de 1971, mais chantée par Julie dans une nouvelle scène écrite spécialement pour cette production.

KIM
I was a shy, demure type
Inhibited, insecure type of maid
I stayed within my little shell
Till a certain cutie told me I was swell
Now I'm smug and snooty, confident as hell

I want to be no-one but me.
I am in love with a lover who likes me the way I am
I have my faults, he likes my faults
I'm not very bright, he's not very bright
He thinks I'm grand, that's grand for me
He may be wrong but if we get along
What do we care, say we

When he holds me close, close as we can be
I tell the lad that I'm grateful and I'm glad that
I'm nobody else but me

I have my faults, he likes my faults
I'm not very bright, he's not very bright

He thinks I'm grand, that's grand for me
I get a thrill knowing he gets a thrill
When I sit on his knee
Walking on the shore, swimming in the sea
When I am with him, I'm glad that girl who's with him
Is nobody else but me

When he holds me close, close as we can be
I tell the lad that I'm grateful and I'm glad that
I'm nobody else but me

«Nobody Else but me» - Jerome Kern & Oscar Hammerstein II - 1946

K.6) Un grand succès

Cette version de Show Boat () a été un grand succès artistique et commercial: il s’est joué pendant un an (418 représentations) dans le gigantesque Ziegfeld Theatre (1.660 places). Malgré la mort de Kern, Hammerstein a pleinement réussi son «revisal». Cette version n’a fait aucun Try-Out avant la série de Broadway et en plus, il n’y a eu que deux previews avant la première!

Le programme du spectacle contenait la note suivante d’Oscar Hammerstein II:

«M. Kern et moi avons majoritairement conservé le livret et la partition de Show Boat tels qu’initialement écrits en 1927. Nous avons éliminé une «scène introductive» et trois numéros musicaux mineurs. Nous avons ajouté une nouvelle chanson dans la dernière scène de la pièce, Nobody Else But Me. Elle remplace une série d’imitations de stars des années ’20 chantées à cet endroit par la Magnolia originale, Miss Norma Terris.

Je suis particulièrement soucieux de souligner que les paroles de la chanson Bill ont été écrites par P. G. Wodehouse. Bien qu’il ait toujours été crédité dans le programme, beaucoup ont souvent supposé que comme j’ai écrit toutes les autres paroles de Show Boat, j’ai également écrit celles-ci, et j’ai souvent eu des éloges pour ce qui appartient à un autre homme.»

Oscar Hammerstein II - Playbill du show - 1946


La version de 1946 va déboucher sur deux US National Tours qui vont recueillir chacun un énorme succès.

Et pourtant, lorsque la version de ’46 ferme au Ziegfeld Theatre de Broadway le 4 janvier 1947 – alors qu’on en est à 3 versions en 20 ans: 1927, 1932, 1946 – il faudra attendre 48 ans pour que Broadway présente une nouvelle production du spectacle! Bien sûr, Show Boat () a été joué à New York entre ces deux versions, mais il s’agissait de tournées qui passent par New York, ou de très courtes séries dans ce que l’on appelle «In repertory».


L) US National Tour, octobre '47 - juin '48

Cette tournée va visiter 14 villes du 20 octobre 1947 au 26 juin 1948.

Pour le revival à Broadway de 1946, Buddy Ebsen avait joué Frank, mais il ne partit pas en tournée et fut remplacé par Sammy White, qui avait créé le rôle dans la production originale de 1927. Avec Sammy White maintenant dans le spectacle, le revival a subi quelques modifications par rapport à sa version de 1946 de Broadway. Life upon the Wicked Stage (pour Ellie et le chœur) a été abandonnée en faveur de I Might Fall Back on You pour Frank et Ellie, qui avait été chanté dans la production de 1927 par Sammy White et Eva Puck et qui avait été coupé pour le revisal de 1946. La production a été raccourcie par la suppression de la danse Congress of Beauties, du numéro Danse 1927 et de Nobody Else but Me qui, rappelons-le, avait été écrite spécialement pour ce revival de 1946. Cette version en tournée semble également avoir complètement éliminé le personnage de Kim adulte!

M) US National Tour, septembre '48 - avril '49

Cette deuxième tournée va visiter elle 45 villes du 7 septembre 1948 au 30 avril 1949. Ce National Tour a débuté au New York City Center, du 7 au 18 septembre 1948, pour 15 représentations.