Il s'agit d'un spectacle amateur écrit par Richard Rodgers et Ralph G. Engelsman. Et le tout premier de Richard Rodgers à l'âge de 15 ans.
Richard Rodgers a écrit sa première partition complète pour un musical à 15 ans, à l’automne 1917. Son grand frère Mortimer William Rodgers (19 ans) – dit « Morty » – était membre d’un groupe socio-athlétique appelé l’Akron Club. À cette époque, les Américains venaient d’entrer dans la Première Guerre Mondiale et combattaient aux côtés des Alliés contre les Allemands en Europe. Les garçons de l’Akron Club étaient impatients de faire leur part pour aider à l’effort de guerre. Ils décidèrent de participer à l’effort de guerre en créant un musical dont les recettes iraient à un «fond de tabac» mis sur pied par le New York Sun pour acheter des cigarettes aux soldats en Europe!
Mais qui allait écrire ce musical? Il fut décidé que Ralph G. Engelsman, un ami de Morty, écrirait le livret mais ils n’avaient pas de compositeur à l’Akron Club. Comme Ralph était venu chez Morty, il avait entendu son petit frère Richard jouer au piano. A l’Akron Club, cela a posé un problème car Richard était trop jeune mais l’enthousiasme de Ralph l’a emporté et le club a voté pour accepter. Attention, ils ont accepté que Richard compose la musique du musical, mais à 15 ans, Richard était encore trop jeune pour devenir membre du club.
Pour les paroles, le problème fut identique, alors tout le monde a aidé : le père Rodgers, Morty, Ralph. Et Richard Rodgers a contribué au moins autant qu’eux.
Les répétitions ont duré des mois dans de petites salles louées ou dans les salons des parents des acteurs. Richard Rodgers rappelle le bonheur qu’il a eu d’entendre ses mélodies chantées par des jeunes gens talentueux, même s’ils étaient amateurs. Comme l’embauche d’un pianiste aurait coûté beaucoup trop cher, il a lui-même joué à toutes les répétitions.
La grande nuit de l’ouverture a eu lieu le 29 décembre 1917, au milieu d’une tempête de neige. L’unique représentation de One Minute, Please a eu lieu dans la grande salle de bal de l’hôtel Plaza devant une salle comble d’amis, de parents et d’autres «victimes». Richard Rodgers a dirigé un orchestre de cinq musiciens professionnels et a lui-même joué sur un piano à queue blanc et or.
Richard Rodgers se souvient: «Je ne sais pas si c’était vraiment un bon spectacle ou non, mais je l’ai trouvé glorieux. C’était la première fois que j’avais l’occasion d’examiner la relation entre l’écriture et la réaction du public, d’apprendre que ce qui semble être une chose sur le papier subit souvent un changement mystérieux dans la performance. J’ai réalisé plus tard que c’était vraiment la réponse à la question que l’on nous pose sans cesse au théâtre: «Comment un homme aussi intelligent a-t-il pu produire quelque chose d’aussi mauvais que cela?» La réponse est qu’il ne sait tout simplement pas ce qu’il a jusqu’à ce qu’un public le lui dise. Il ne s’agit pas de deviner; le producteur, les scénaristes et le compositeur essaient tous de savoir à l’avance quel sera le résultat final lorsque le mot écrit ou la note prendra vie devant les êtres humains avec leurs réactions trop impondérables.»
Aucun dossier informatif complémentaire concernant One Minute Please
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