Après Le Roi Soleil et Cléopâtre, Kamel Ouali revisite le mythe du comte Dracula. Sur des chansons originales, le spectacle met en avant l’histoire de l’amour impossible de Dracula, tiraillé entre passion et raison.
Le spectacle met en avant l'histoire de l'amour impossible du Comte Dracula, tiraillé entre passion et raison… Car une comédie musicale de Kamel Ouali sans amour, ca ne saurait respecter sa tradition!
Acte 1
Transylvanie 1462. Le Comte Vlad Tepes, dit l’Empaleur (Golan Yosef), affronte les envahisseurs Ottoman… Mais, piégée par l’ennemi, sa femme Elizabeth le croit mort et met fin à ses jours. Le suicide étant proscrit par l’Église, Elizabeth est damnée. Fou de douleur et de désespoir, le jeune comte renie la religion et devient Vampire sous le nom de Dracula.
Quelques siècles plus tard, à Londres, le jeune clerc de notaire Jonathan Harker (Julien LOko) quitte Londres et sa promise, la belle Mina (Nathalie Fauquette) pour la Transylvanie où il doit régler des affaires de la plus haute importance avec un certain Dracula. Arrivé au château de ce dernier, il fait la connaissance de trois êtres singuliers et excentriques : la femme-enfant Poison (l’émotion de Dracula), l’envoûtante Satine (sa conscience) ainsi que l’androgyne et caustique Sorci (son âme). [Ce trio aussi démoniaque que drôlissime est interprété par Lola Ces, Ginie Line et Gregory Deck.] En effet, depuis la mort de sa femme, Dracula ne parle pas. Son unique moyen d’expression est la danse.
À Londres, Mina (Nathalie Fauquette) et son extravagante meilleure amie, Lucy (Anaïs Delva), profitent de l’insouciance des jours heureux : Lucy a en effet décidé de se marier, après beaucoup d’hésitation, au - riche - Dr Seward (Laurent Levy). Cette insouciance est rapidement mise en péril, lorsque Mina apprend par une lettre que l'état mental et psychologique de Jonathan se dégrade. Inquiète, la jeune femme décide de quitter la Grande-Bretagne afin de le secourir.
Pendant ce temps, en Transylvanie, Dracula découvre, au moyen d’un portrait, la singulière ressemblance entre Mina et son ancien amour, Elizabeth qu'il cherche à conquérir. Mais Mina, elle, ne pense qu’à Jonathan : elle finit par le retrouver, en piteux état mais bel et bien vivant, et le ramène à Londres.
Toutefois, Dracula n’est jamais très loin : fou de rage, il projette de vampiriser Lucy par vengeance, contre l’avis de ses trois complices. Très vite, le Dr Seward voit que son état dégénère et alerte le couple Harker (le jeune homme étant complètement remis). Les amis de Lucy décident de faire appel au Dr Van Helsing (Aymeric Ribot), réputé pour ses connaissances occultes et sa foi inébranlable. Celui-ci diagnostique aussitôt la morsure d’un Vampire et redoute le pire…
Acte 2
Lucy est enterrée mais les ennuis ne sont pas morts pour autant. Devenue Vampire, l’ancienne meilleure amie de Mina sème la terreur. Au moyen du feu, Van Helsing parvient à la détruire. Mina est profondément touchée par la mort de Lucy. Un Ange (Florent Torres) choisit ce moment pour lui apparaître et apaiser ses doutes.
Pendant ce temps, Dracula transforme son disciple, un jeune unijambiste du nom de Tom, qu’il sauve in extremis des griffes d’un loup. Il le ramène en Transylvanie, l’occasion pour les Vampires, et en particulier le trio infernal, d’accueillir le nouveau venu comme il se doit. Mais Dracula n’en a pas fini avec Mina, qu’il aime éperdument. Prêt à tout pour la séduire, il trouve le moyen de se faufiler dans sa chambre, ses rêves… Si bien que la jeune femme finie par accepter ses avances.
Conscients que la situation empire et que désormais Mina est à son tour menacée, le Dr Seward, Van Helsing et Jonathan décident de se rendre en Transylvanie et d’en finir, utilisant le lien qui lie Mina à Dracula pour débusquer ce dernier.
Au château, Jonathan découvre atterré que les sentiments de Dracula et de Mina sont réciproques. Un ultime coup de théâtre secoue pour la dernière fois la Transylvanie : Mina achève elle-même son amour, Dracula d’un pieu dans le cœur, mettant ainsi fin aux souffrances de ce dernier.
Le spectacle s’achève avec le retour de la troupe au complet sur scène, qui malgré la Mort, célèbre la vie avec "Nos rêves" puis Gregory Deck reprend une dernière fois du service avec, en rappel, "Eteins la lumière"2.
"Les Forces Du Mal interprété par Julien LOko
"Dominer Le Monde" interprété par Gregory Deck, Ginie Line et Lola Ces
"Elles" interprété par Julien LOko
"1, 2, 3" interprété par Anaïs Delva
"Elle Est Mon Ame" interprété par Julien LOko
"Eteins La Lumière (Dracula Mix)" interprété par Gregory Deck
"Le Ciel Et L'Enfer" interprété par Lola Ces
"L'Amour Et Son Contraire interprété par Anaïs Delva
"Immortels" interprété par Aymeric Ribot
"Appelle Le Docteur" interprété par Julien LOko et Anaïs Delva
"Encore" interprété par Julien LOko
"Qui Peut Le Juger ?" interprété par Ginie Line
"Mauvaise Fille De Bonne Famille" interprété par Anaïs Delva
"C'est Une Injustice" interprété par Florent Torres
"En Transe... Ylvanie" interprété par Gregory Deck
"Je Compte Sur Mes Doigts" interprété par Lola Ces
"Dans Les Yeux" interprété par Aymeric Ribot
"Laissez-Vous Tenter" interprété par Ginie Line
"Le Feu Initial" interprété par Aymeric Ribot
"L'Amour Plus Fort Que La Mort" interprété par Florent Torres
"Nos Rêves" interprété par Julien LOko, Aymeric Ribot et la troupe
"La Dernière Danse" interprété par Julien Loko
Aucun dossier informatif complémentaire concernant Dracula, l'amour plus fort que la mort
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Version 1
Dracula, l'amour plus fort que la mort (2011-09-Palais des Sports-Paris)
Type de série: OriginalThéâtre: Palais des Sports (Paris - France) Durée : 9 mois Nombre : Première Preview : 30 September 2011
Première: 30 September 2011
Dernière: 30 June 2012Mise en scène : Kamel Ouali • Chorégraphie : Kamel Ouali • Producteur : Star(s) : Avec: Golan Yosef (Dracula), Nathalie Fauquette (Mina), Julien Loko (Jonathan Harker), Anais Delva (Lucie Westenra), Grégory Deck (Sorci), Lola Ces (Poison), Florent Torres (L’Ange), Ginie Line (Satine), Aymeric Ribot (Dr Van Helsing)Commentaires : > 30/9/2011 - 1/1/2012: Palais des Sports - Paris
> ?? - 30/6/2012 : TournéePresse : Le spectacle a reçu un accueil plutôt diversifié de la part des critiques, la majorité ayant soulevées de nombreux points positifs et négatifs.
Sur music-story.com, la journaliste Paula Haddad souligne la diversité des collaborateurs du spectacle mais regrette « la faiblesse du texte [de " L’amour et son contraire"], censé guider le récit » et la reprise du texte d’Axel Bauer, "Eteins la lumière", dans un « Dracula mix insupportable ». Toutefois, elle soulève également des titres réussis, comme "Encore" interprété par Julien LOko, « qui occupe une place vocale majeure », « le lyrique L’amour plus fort que la mort […] l’énergique "Appelle le docteur " et le déjanté "Dominer le monde", teinté d’électro. ».
La plupart des critiques, comme Le Point ont loué la décision de Kamel Ouali d’avoir fait « le choix pour "Dracula" de mettre en valeur les chansons, avec un narrateur en appui : le prince des Ténèbres ne chantera pas ni ne parlera, envoûtant seulement ses victimes par son charme et ses danses. ».
Il en va de même pour Regardencoulisse.com, où le journaliste Stéphane Ly-Cuong souligne l’incroyable prestation chorégraphique de Golan Yosef et Natalie Fauqette, tout en regrettant que « leur talent semble se diluer au milieu de cette énorme machine, de ces voix écrasantes et de ce déluge de moyens et d’effectifs ».
Toujours sur Regardencoulisse.com, Stéphane Ly-Cuong, en comparant Dracula à ses prédécesseurs, note qu’il « s’inscrit parfaitement dans le moule sans particulièrement créer de surprises, seule l’esthétique change : un univers érotico-gothique […]. On a l’alternance habituelle de ballades et de morceaux dansants ». Ly-Cuong souligne également des « chorégraphies dynamiques très joliment mises en lumières par Jacques Rouveyrollis » mais, hélas, « pas d’amélioration du côté dramaturgique ». Sous un angle plus technologique, « quelques projections savamment utilisées » et le film en 3D de six minutes environ – un ballet Dracula-Mina – semblent séduire.
Jonathan Hamard, sur chartsinfrance.net, juge l’album du spectacle « plutôt décevant qui ne reflète pas le talent des auteurs-compositeurs et des interprètes ayant pris part à cette aventure » et qui « manque cruellement de tubes, un agent pourtant essentiel pour la réussite d'un projet de cet ampleur ». Si il insiste sur l’interprétation de Julien LOko, Hamard affirme que « "Dominer le monde" et "Laissez-vous tenter" sont le comble du kitch, et certainement pas dans le meilleur sens du terme ».
Sur musicalavenue, Pierre Stril juge ce Dracula façon Ouali « pas inintéressant qui, malgré ses lacunes, témoigne d’une volonté assumée de présenter du spectaculaire au public hexagonal » et dont la BO est « un savant patchwork de variété aux accents pop-rock édulcorés ». Si, globalement, le côté visuel de l’œuvre est réussi, le côté fouillis, l’absence de l’orchestre et les « inspirations qui relèvent plus du plagiat que du simple clin d’œil hommage », posent problème. Stril souligne le manque de talent théâtral chez les interprètes, tout en reconnaissant le jeu d’acteur de Lola Ces et Gregory Deck, beaucoup plus convaincants. Et si, niveau interprétation vocale, « Julien LOko, Ginie Line ou Florent Torres sont en tête », le Docteur Van Helsing/Aymeric Ribot « reste trop faible ».
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