Le synopsis est digne d’un véritable vaudeville : pour conquérir la belle Odette, André dit "Dédé" achète le magasin de chaussures de M. Chausson. Mais il ignore qu’Odette est la femme de ce fameux M. Chausson et qu’elle lui a fait acheter le magasin pour arranger les affaires financières de son époux…
Le succès de cette pièce se résume en quelques mots : humour, légèreté et bonne humeur.
L’action se passe à Paris, en 1921, dans le magasin de chaussures à l’enseigne «Le pied meurtri».
Acte I
André de la Huchette, dit Dédé, voudrait séduire Odette, jeune et jolie femme rencontrée dans un bal. Monsieur Chausson, l’époux d’Odette, est propriétaire d'un magasin de chaussures au bord de la faillite. Profitant du fait que son soupirant ignore qu'elle est mariée à Chausson, Odette a l'idée de faire racheter le magasin par Dédé en prétextant que ce serait un bon lieu pour se retrouver.
Mais Denise, la première vendeuse, est amoureuse de Dédé et dirige le magasin. Les autres vendeuses sont également danseuses au Casino de Paris le soir. Lorsque Dédé tente de faire parler Odette, elle préfère mentir et dire qu'elle est la femme du préfet de police. Denise assiste à la scène. Maître Leroydet est un notaire qui vient tous les jours dans le magasin soi-disant pour trouver des chaussures mais en fait il courtise Denise. Dédé confie la gérance de sa boutique à son ami Robert Dauvergne qui a perdu tout son argent en jouant au casino à Monte Carlo.
Acte II
Jalouse, Denise, envoie une lettre anonyme à la Préfecture, pour dénoncer l’adultère de sa prétendue femme. D'autre part, le syndicat de la Chaussure lance un mouvement de grève et une délégation vient demander à Dédé de fermer le magasin; les vendeuses se chargent alors de détourner les grévistes de leur initiative.
Dédé se retrouve seule avec Odette, mais elle se cache dans la réserve après avoir vu que son mari est dans les parages. Tout le monde se retrouve dans le magasin. En particulier, un commissaire de police vient chercher les grévistes. Tout le monde pense qu’il s’agit du Préfet vient pour sa femme. Pour sauver la situation, Denise apparaît en tenue légère et se fait passer pour la maîtresse de Dédé. Pendant que Dédé et Robert retiennent l’attention générale, Odette parvient à sortir du magasin sans être remarquée. Le commissaire dévoile alors son identité et Dédé comprend qu'Odette n'est pas vraiment sa femme.
Acte III
Dédé réalise que ce n'est pas Odette mais Denise qui lui apportera le bonheur. Il lui propose le mariage et, n'ayant plus besoin du magasin, il l'offre à Chausson. Robert se tourne alors vers Odette et lorsqu'elle apprend la générosité de Dédé, elle propose à son époux de garder Robert comme gérant. Chausson accepte.
La création de Phi-Phi a eu lieu le 12 novembre 1918. L’opérette était restée à l’affiche des Bouffes-Parisiens jusqu’en avril 1921, la millième représentation ayant été fêtée le 24 janvier 1921. Le 30 avril de la même année, les Bouffes présentaient La Dame en rose d’Yvan Caryll. Dès le 4 juin, Phi-Phi reprenait sa place sur cette scène.
Pour succéder à Christiné, on fit appel à… Christiné. Dédé fut créé le 10 novembre 1921. L’ouvrage bénéficiait d’une distribution éblouissante.
Maurice Chevalier était âgé de 33 ans. Avec Dédé, il faisait ses débuts dans l’opérette, débuts prometteurs car, éclatant d’entrain, il emmena le spectacle au succès. De nombreux airs furent bientôt sur toutes les lèvres: « Dans la vie faut pas s’en faire », « Pour bien réussir dans la chaussure », « Je m’donne », « Si j’avais su évidemment »,…
Une musique bien française du compositeur Henri Christiné, encore tout auréolé du triomphe de Phi-Phi, adoptant le rythme syncopé, mettant à la mode fox-trot, one-step, un livret d’une indéniable originalité d’Albert Willemetz, une distribution brillante réunissant autour de Maurice Chevalier, Urban, Hemdey, Baron fils, Géo Bury, Maguy Warna et Alice Cocéa, et vous avez le secret de la réussite de cet ouvrage.
Dédé eut un grand succès, moins affirmé toutefois que celui de Phi-Phi. La première série se termina le 15 juin 1922. Après une nouvelle reprise de Phi-Phi pendant la période estivale, Dédé fit sa réapparition sur la scène des Bouffes le 6 octobre 1922, et ce, jusqu’en mars 1923.
Ouverture
Acte I
Chœur des vendeuses « Ah la drôle de boutique » ;
Couplets « J’avais tout çà » (Leroydet) ;
Couplets « Et voilà comme cet excellent jeune homme » (Denise) ;
Chœur des vendeuses et entrée de Dédé » Voici des lis » ;
Couplets « Dans la vie faut pas s’en faire » (Robert) ;
Couplets « Elle porte un nom charmant » (Dédé) ;
Duo » Tango, lorsque tu nous tiens » (Odette, Dédé) ;
Final I : « Pour bien réussir dans la chaussure » (Les vendeuses, Robert), « Quelle est cette poule », « C’est la femme du Préfet de Police. »
Acte II
Entr’acte .
Ensemble « Voici, Messieurs » (Robert, les vendeuses) ,
Couplets « Je m’donne » (Robert) ;
Duetto « Oh Madame, je vous trouve exquise » (Robert, Dédé) ;
Duo « Si j’avais su évidemment » (Denise, Robert) ;
Ensemble « Au nom de la Fédération » (les délégués syndicaux) ;
Couplets « Le désir, déjà » (Odette) ;
Final II : Ensemble « Quelle drôle de boutique » (tous)
Acte III
Chœur « Bonheur inattendu » (les vendeuses) ;
Couplets » C’est un plaisir si grand » (Odette) ;
Duo « J’ose pas » (Odette, Robert) ;
Duo « Tous les chemins mènent à l’amour » (Denise, Dédé) ;
Final III (tous)
Aucun dossier informatif complémentaire concernant Dédé
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Version 1
Dédé (1921-11-Théâtre des Bouffes Parisiens-Paris)
Type de série: OriginalThéâtre: Théâtre des Bouffes Parisiens (Paris - France) Durée : 7 mois Nombre : 218 représentationsPremière Preview : Inconnu
Première: 10 November 1921
Dernière: 15 June 1922Mise en scène : Edmond Roze • Chorégraphie : Producteur : Star(s) :
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