K) DOCUMENT: «What makes a Ziegfiled Girl» par Florenz Ziegfeld, Jr.
L'article ci-dessous est paru en 1925 dans le Morning Telegraph, un journal de New York aujourd'hui disparu, sous la signature de Florenz Ziegfeld. Bien qu'il n'y ait aucun moyen de savoir s'il en a effectivement écrit le texte, il n'est pas déraisonnable de supposer qu'il l’a au moins approuvé.
«La beauté, bien sûr, est l'exigence la plus importante et l'atout primordial de la candidate. Quand je dis cela, je veux dire la beauté du visage, les formes, le charme et les manières, le magnétisme personnel, le caractère, la grâce et l'équilibre. Ce sont des détails qui doivent toujours être réglés avant que l’on ne demande à la candidate de prouver sa capacité à chanter ou à danser. Il n'est pas facile de passer l’audition pour être admise dans une production Ziegfeld mais, pour être franc, une fois qu'elle l'a fait, une grande partie des angoisses disparait.
Mais beaucoup pensent qu'une fois qu'une fille est enrôlée en vertu des «standards» Ziegfeld, ses ennuis et son dur labeur appartiennent au passé. Quelle erreur! Espérons que pour beaucoup cela signifie la fin des ennuis financiers et une vie heureuse et confortable à la maison honnêtement gagnée. Mais il y a d'autres problèmes à venir pour elle, et beaucoup de travail acharné.
Une production Ziegfeld n'est pas un endroit pour les oisifs. Souvent au moment où, vous qui lisez ces mots, venez juste d’ouvrir les yeux le matin ou profitez de votre petit-déjeuner et des premières nouvelles de la journée, les filles d'une production Ziegfeld sont occupées telles des abeilles sur la scène d'un théâtre vide, si elles n'ont pas déjà passé une heure ou plus en s'efforçant de s'approcher de la perfection dans ce qui est attendu d'elles sous les feux des projecteurs. Oui, il y a beaucoup de travail acharné pour elles en plus de ce qu'elles font quand elles apparaissent, souriantes et heureuses, au lever de rideau. Donner une performance est le moindre de leurs soucis.
Peu de gens du public réalisent ce qu'une fille doit traverser avant d’apparaître sous les projecteurs. Et à quel point elles sont peu nombreuses celles qui réussissent à gagner leur vie de cette manière, au milieu de toutes celles qui essaient. Et je peux encore ajouter qu’elles viennent de milieux très divers celles qui s’élèvent d’une position relativement modeste au sein du chœur à celle de vedette dans la profession théâtrale. J’ose affirmer qu’il n’existe pas un seul sain et honnête trajet de vie dont il n’est sorti une Ziegfeld Chorus Girl. Elle peut être une fille de bonne famille fatiguée de cette vie, une enseignante lassée des obligations de son quotidien, celle dont la vie a jusqu'ici été dénuée de but, une sténographe, une caissière ou même une serveuse. Peut-être qu'elle est femme de chambre, mais si elle a le talent et les qualités nécessaires, une place l'attend chez Ziegfeld.»