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0001 - Kitty's Kisses (1926)
Musique: Con Conrad
Paroles: Gus Kahn
Livret: Otto Harbach • Philip Bartholomae
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Génèse  

En collaboration avec Otto Harbach, le dramaturge Philip Bartholomae a adapté sa comédie de 1912 Little Miss Brown en Kitty's Kisses avec des paroles de Gus Kahn et de la musique de Con Conrad. Bien que les interprètes n’aient pas été les têtes d’affiche et que la partition n’ait pas accouché d'un tube, le spectacle a connu un succès qui a généralement reçu de bonnes critiques.

Genèse: Une fois Kitty's Kisses fermé, il pourrait bien avoir complètement disparu, mais … En 1927, une version remaniée du musical a ouvert à Londres et a duré plus d’un an. Étonnamment, il était intitulé The Girl Friend, et il a conservé l’intrigue de base et quelques chansons de Kitty's Kisses ainsi que deux numéros de Richard Rodgers et Lorenz Hart de leur tube The Girl Friend qui avait ouvert à Broadway quelques semaines avant la première à New York de Kitty's Kisses; la production londonienne comprenait également deux chansons de la revue The Garrick Gaieties de Rodgers et Hart, qui a ouvert ses portes quatre soirs après les débuts de Kitty's Kisses à Broadway.

Résumé: Kitty Brown perd son sac à main qui contenait tout son argent. En conséquence, elle se voit refuser une chambre à l’hôtel Wendel, pour être précipitée à l’étage quelques instants plus tard lorsqu’elle est confondue avec une femme qui a réservé la suite nuptiale. Le lendemain matin, elle apprend qu’elle a partagé la suite avec un homme, M. Dennison, dont la femme cherche une excuse pour divorcer. L’avocat de l’épouse comparaît. Il s’avère être le jeune homme que Kitty avait rencontré dans le train la veille au matin. Il s’appelle Robert Mason ; il a trouvé le sac à main de Kitty et est tombé amoureux d’elle.

Création: 6/5/1926 - Playhouse Theatre (Broadway) - 170 représ.



Musical
0002 - Whoopee! (1928)
Musique: Walter Donaldson
Paroles: Gus Kahn
Livret: William Anthony McGuire
Production originale: Florenz Ziegfeld
3 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Le Whoopee de Ziegfeld fut l’un des carnavals les plus joyeux de l’époque, une production somptueuse qui présentait une partition mélodieuse et percutante du parolier Gus Kahn et du compositeur Walter Donaldson (Love Me or Leave Me, I’m Bringing a Red, Red Rose et la presque chanson-titre Makin’ Whoopee) et une performance impressionante d’Eddie Cantor en tant que l’hypocondriaque légèrement efféminé et nerveux Henry Williams. Après avoir joué pour 255 représentations, le musical a fait une pause par temps chaud pendant quelques semaines, puis a repris pour 157 autres représentations, pour un total de 412 représentations.

Genèse: Création à Broadway Whoopee! a ouvert à Broadway au New Amsterdam Theatre le 4 décembre 1928 et a fermé le 23 novembre 1929 après 407 représentations. Il a été produit par Florenz Ziegfeld, mis en scène par Seymour Felix, avec un livret de William Anthony McGuire. Le musicale met en vedette Eddie Cantor dans le rôle de Henry Williams, Ruth Etting dans celui de Leslie Daw, Frances Upton dans celui de Sally Morgan, Jack Rutherford dans celui de Bob Wells, Paul Gregory dans celui de Wanenis, Ethel Shutta dans celui de Mary (en remplacement de Ruby Keeler), et met en vedette Buddy Ebsen et Paulette Goddard dans le choeur. Adaptation au cinéma Whoopee! a été adapté au cinéma en 1930. Bien que l’intrigue ait suivi de près la version de scène, une grande partie de la musique a été changée.

Résumé: Henry se rend en Californie pour une cure de repos dans un ranch et doit faire face à des cow-boys, des Indiens, des gangsters, et à son infirmière Mary Custer (Ethel Shutta). La fille locale Sally Morgan (Frances Upton) est courtisée par deux hommes, le shérif Bob (John Rutherford) et l’indien Wanenis (Paul Gregory), et bien qu’elle soit fiancée à Bob, elle aime vraiment ce dernier. Elle fait croire à Henry qu’elle veut rencontrer Bob dans une ville voisine et le persuade de l’y conduire, mais elle prévoit secrètement de rencontrer Wanenis. Elle doit user de ce stratagème de par les origines indiennes de Wanenis. Quand Bob découvre que Sally et Henry ont disparu, il suppose qu'il sont amoureux et part à leur poursuite. Mais tout finit bien, sauf pour Bob, qui ne se mariera pas avec Sally. Sinon, Sally et Wanenis se marient, tout comme Henry et Mary. Mais, époque oblige, on apprend que la romance interraciale entre Sally et Wanenis est moins audacieuse qu’il n’y paraît car nous découvrons que Wanenis est en fait un «vrai californien pure souche»: bébé, il a été trouvé et adopté par une tribu indienne…

Création: 4/12/1928 - New Amsterdam Theatre (Broadway) - 412 représ.



Musical
0003 - Show Girl (1929)
Musique: George Gershwin
Paroles: Gus Kahn • Ira Gershwin
Livret: William Anthony McGuire
Production originale: Florenz Ziegfeld
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Les Gershwins travaillaient dur sur un musical appelé East is West lorsque le producteur Florenz Ziegfeld a brusquement annulé le projet et l’a remplacé par cette adaptation du roman de J. P. McEvoy Show Girl. Ils ont eu besoin de l’aide de Gus Kahn comme parolier, parce que George et Ira étaient confrontés à des délais de création excessivement courts mais aussi à un livret terriblement incomplet. Le point culminant de Show Girl s’est produit lors des try-out à Boston quand Al Jolson assis dans le public a chanté avec Ruby Keeler – la first lady du show et sa nouvelle épouse – la chanson Liza. Il a continué à faire cela tous les soirs durant les premières semaines du spectacle de New York. L’échec financier de Show Girl a conduit Ziegfeld à cesser de payer les droits des Gershwin; ils se sont plaints et Ziegfeld a contre-attaqué en affirmant que George et Ira n’avaient pas livré un spectacle à succès. Le krach boursier à venir mettrait en grande partie fin à la carrière de The Great Ziegfeld.

Genèse: Selon Variety, Ziegfeld a jeté 150.000 $ dans la production de Show Girl, mais ce spectacle infaillible n’a pourtant pas été un succès et a quitté l’affiche en trois mois, malgré les rumeurs qu’avant son ouverture il avait déjà 20 semaines de représentations sold-out. Et pourtant, il y a avait les somptueux décors de Joseph Urban et costumes de John W. Harkrider, la musique était signée George Gershwin, les paroles ont été écrites conjointement par Ira Gershwin et Gus Kahn, les danses ont été conçues par Bobby Connolly et le livret était de William Anthony McGuire, qui avait écrit ceux des hits de Ziegfeld The Three Musketeers () et Whoopee! (). Et la star du show était la nouvelle Mme Al Jolson, autrement connue sous le nom de Ruby Keeler et Ruby Keeler Jolson (elle et Jolson s’étaient mariés près d’un an plus tôt, en septembre 1928, et divorceront en 1940). Elle avait laissé une impression favorable auprès des critiques et du public dans ses quatre apparitions antérieures à Broadway dans les chœurs ou même en vedette, et souvent en tant que danseuse principale («The Rise of Rosie O’Reilly», «Bye Bye», «Bonnie», «Lucky», et «Sidewalks of New York»), et Ziegfeld a voulu avec ce musical faire d’elle la prochaine reine de la comédie musicale à Broadway. Mais cela n’a pas tout à fait fonctionné de cette façon: les avis étaient mitigés à froids et elle a quitté le spectacle trois semaines après son ouverture (pour des raisons médicales non précisées…). Elle n’est revenue à Broadway que quarante-deux ans plus tard quand elle a triomphé en 1971 dans le revival à succès de No, No, Nanette de Vincent Youmans. Le cast de Show Girl comprenait également les populaires Lou Clayton, Eddie Jackson, et Jimmie Durante – ils triomphaient avec leurs numéros comiques dans les night-clubs – mais on tretoruvait aussi dans la distribution Nick Lucas, Eddie Foy Jr., Frank McHugh, Harriet Hoctor, Barbara Newberry, Joseph Macaulay et Doris Carson. Outre l’orchestre dans la fosse, on retrouvait sur scène rien de moins que Duke Ellington et son Cotton Club Orchestra. Et pour couronner le tout, la pièce orchestrale de Gershwin An American in Paris a été transformée en un somptueux ballet (ici intitulé American in Paris—Blues Ballet). Mais tout cet amoncellement très impressionnant n’a jamais décollé et a disparu en trois mois. Il a ouvert le 2 juillet, et quand Keeler s’est retirée de la production le 27 juillet, le musical a perdu la vedette sur lequel toute la publicité du show avait été construite. Le New York Times avait rapporté qu’en raison de problèmes de santé, Keeler serait remplacé par Dorothy Stone (qui avait assisté au show depuis le public pour la soirée d’ouverture quelques semaines plus tôt), mais resterait dans la production jusqu’à ce que Stone soit prête à assumer le rôle. Cependant, un article du 30 juillet dans le New York Daily News indiquait que Keeler s’était effondrée dans sa loge avant le spectacle du samedi soir, le 27 juillet, et qu’elle avait été admise à l’hôpital pour une opération «nécessaire pour lui sauver la vie». Doris Carson, qui était aussi l’understudy de Keeler, jouerait le rôle jusqu’à ce que Stone soit prête à intervenir. Le 2 août, le Times a déclaré que l’opération de Keeler avait eu lieu le 1er août, le jour même où Stone était arrivée à New York pour commencer les répétitions. Les critiques étaient assez bonnes, mais les lecteurs exigeants pouvaient lire entre les lignes et déduire que Show Girl n’était pas le spectacle de l’année et n’allait pas rejoindre les blockbusters appréciés de Ziegfeld: Sally (), Kid Boots (), Rio Rita (), Show Boat (), Rosalie (), The Three Musketeers () et Whoopee! (). Les critiques ont été particulièrement déçus par la partition la moins impressionnante de Gershwin, bien que les morceaux Liza et Do What You Do! aient été mentionnés favorablement. Mais aucune des chansons n’a jamais été un succès, et il était révélateur que les cinq chansons du spectacle pour Durante, Clayton et Jackson n’étaient pas de Gershwin mais de … Durante. En outre, Time a rapporté que la partition comprenait en plus deux autres chansons de Durante, qui n’étaient même pas répertoriées dans les programmes de Show Girl: Shades, Yellow Shades for the Window et Who Will Be with You When I’m Far Away?. Le spectacle a subi une révision drastique après l’ouverture. Cinq numéros ont été supprimés: le numéro des Albertina Rasch Dancers, How Could I Forget? (tous deux faisant partie du segment Magnolias), Lolita, My Love, Spain et Follow the Minstrel Band et quand Lucas a quitté le spectacle, son numéro a été coupé. Mississippi Dry a été ajouté pour la scène Magnolias où il a été interprété par Duke Ellington et Son Cotton Club Orchestra et les Jubilee Singers (qui a rejoint la distribution lorsque la chanson a été rajoutée). Comme indiqué, Keeler a quitté la série après environ trois semaines, tout comme Lucas.

Résumé: L’intrigue tournait autour de Dixie Dugan (Keeler), qui ne rêvait que d’une chose: être une star de la scène. L’histoire commençait par une scène d’une comédie musicale récente (imaginaire) de Ziegfeld appelée Magnolias, qui se déroule dans le Vieux Sud de la Virginie en 1863 où l’on découvre Durante dans un rôle blackface, Sombre Eyes. À partir de là, nous suivons les progrès de Dixie depuis le New Jersey, Brooklyn et Manhattan (y compris un arrêt au Club Caprice) jusqu’à la magnifique scène du Théâtre Ziegfeld et la production des Follies où elle devient une star (c’est pendant les séquences de Follies que l’on retrouve un ballet sur An American in Paris de Gerhwin et un numéro de Minstrel). En parallèle, quand Dixie n’est pas occupée à percer dans le show-business, elle est poursuivie par un trio d’hommes, dont Jimmy Doyle (McHugh), qui finira par gagner sa main.

Création: 2/7/1929 - Ziegfield Theatre (Broadway) - 111 représ.