La pièce que Molière a le plus jouée…
Une farce vive, rapide, qui va de rebondissements en rebondissements

En 1666, Molière triomphe comme auteur, comédien et chef de troupe du roi. Mais il est aussi l’objet de nombreuses critiques lorsqu’il fait représenter Le Médecin malgré lui.

Considéré jusque-là comme un simple amuseur, il s’est lancé depuis quelques années dans un genre intermédiaire, à la frontière du tragique, où la peinture de caractères s’enrichit d’une réflexion sur l’hypocrisie dans les comportements individuels et les institutions sociales, ce qui lui vaut de violentes critiques. Le Tartuffe, où l’on voit un faux dévot s’établir dans une famille qu’il tente de dilapider, a été interdit. Le personnage de Dom Juan qui, dans sa quête du plaisir et de la liberté, tient tête jusqu’au bout à la menace chrétienne de l’Enfer, et qui finit par prendre le masque du dévot pour que la société le laisse tranquille, relance le scandale. Deux mois avant Le Médecin malgré lui, Molière subit un échec avec Le Misanthrope : Alceste y apparaît en révolté, qui condamne l’hypocrisie d’une société fondée sur le mensonge.

On considère généralement que Le Médecin malgré lui, écrit juste après Le Misanthrope, marque un retour au gros rire destiné à plaire et à accroître les recettes. De fait, cette pièce est une de celles que Molière a reprises le plus souvent (59 fois), ce qui témoigne de son succès.


Quand on sait que Molière lui-même sillonnait les villages avec ses saltimbanques et son théâtre de tréteaux avant de jouer pour le Roi, on ne peut qu’approuver la modestie joueuse du spectacle des Galeries : un décor sans prétention, mais pas sans trappes et autres surprises scénographiques, pour abriter une mise en scène à la bonne franquette, qui laisse tout simplement opérer la bouffonnerie de Molière. On n’est pas tout à fait convaincue par les intermèdes musicaux un peu bancals, mais la bonne humeur de la troupe est tout bonnement contagieuse. Bref, un Médecin à prescrire.

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Le Soir - 16/7/2011 - Catherine Makereel

S’ensuit une heure quart d’intrigues et de rebondissements drolatiques servis à plaisir par Bernard Lefrancq (qui règle aussi la mise en scène) en père trompé, Perrine Delers en nourrice au grand cœur, Jean-Paul Clerbois en "nourricier" (mari de la nourrice) soupçonneux, Lisa Debauche en ingénue dégourdie et Damien De Dobbeleer en prétendant ingénieux.
Tout ce petit monde s’amuse visiblement à ce qu’il fait et sa joie est des plus communicatives. N’en déplaise à Dame Météo et son humeur chagrine, il y avait du soleil au visage des spectateurs à la sortie de la salle

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La Libre Belgique - 18/7/2011 - Philip Tirard