Musical (1964)


Musique: Michel Legrand
Paroles:
Livret: Charles Burr • Jacques Demy • Sheldon Harnick
Production à la création:

Version 3

Parapluies de Cherbourg (Les) (2014-09-Théâtre du Châtelet-Paris)

Type de série: Revival
Théâtre: Théâtre du Châtelet (Paris - France)
Durée :
Nombre : 4 représentations
Première Preview : jeudi 11 septembre 2014
Première : jeudi 11 septembre 2014
Dernière : dimanche 14 septembre 2014
Mise en scène : Vincent Vittoz
Chorégraphie :
Producteur :
Avec : Marie Oppert (Geneviève), Vincent Niclo (Guy), Natalie Dessay (Madame Emery), Laurent Naouri (Roland Cassard), Louise Leterme (Madeleine), Jasmine Roy (Tante Elise), Franck Vincent (M. Dubourg et Aubin), Franck Lopez (Bernard, Pierre, garçon de dancing, le facteur, ouvrier, apprenti), Arnaud Léonard (Jean, client du garage, client du magasin de parapluies, un passant, patron du café), Elsa Dreisig (Jenny)

Le film se divise en trois parties. Cherbourg, novembre 1957. Madame Emery et sa fille, Geneviève, tiennent une boutique appelée "Les parapluies de Cherbourg". Geneviève est amoureuse de Guy, mécanicien dans un garage. Sa mère désapprouve la relation quand elle l'apprend. Le jeune homme est élevé par sa tante, gravement malade. Il est appelé pour faire son service militaire en Algérie. Les deux amoureux doivent se quitter.

Enceinte, désemparée parce qu'elle a peu de nouvelles de Guy, Geneviève, sur l'insistance de sa mère, épouse Roland Cassard, un riche négociant en pierres précieuses. Elle quitte Cherbourg avec sa mère.

Blessé, Guy est démobilisé en mars 1959 après un long séjour à l'hôpital. Il passe par une phase d'accablement puis se reprend. Il devient gérant d'une station-service grâce à l'héritage de sa tante Élise et épouse Madeleine, qui s'occupait de celle-ci depuis plusieurs années. La veille de Noël 1963, Geneviève, de passage à Cherbourg avec Françoise, l'enfant de Guy, s'arrête par hasard dans cette station-service. Guy refuse de renouer quelque lien que ce soit, repoussant même l'offre de parler à Françoise ; pendant que Geneviève repart, il joue avec son fils dans la neige.


Cinéphile depuis son enfance, Jacques Demy nourrit son travail d'œuvres qui l'ont marqué. Robert Bresson, Jean Cocteau, Max Ophüls font partie de ces figures tutélaires, au même titre que les grands cinéastes des comédies musicales hollywoodiennes.
C'est le cas de Chantons sous la pluie. Demy cite explicitement le film de Stanley Donen et Gene Kelly dans son générique, où l'on assiste à un ballet de parapluies4. De plus, l'artifice du playback qui détermine toute la mise en scène de Demy est le sujet central du musical hollywoodien. Le soin apporté aux couleurs des décors de Cherbourg, et notamment la démesure des moyens, rappellent le travail de Max Ophüls sur Lola Montès. Mme Emery, quant à elle, emprunte beaucoup à Mme D. des Dames du Bois de Boulogne de Bresson, notamment les espoirs qu'elle place dans le prétendant de sa fille pour assurer sa sécurité matérielle. C'est justement ce film qui aurait éveillé chez Demy la passion du cinéma.

Un projet difficile à produire
Le projet a déjà une longue histoire quand commence le tournage, à l'été 1963. En 1961, Demy avait déjà rédigé la continuité des séquences d'un film qui s'appelait alors La Belle Amour. Dans les premiers brouillons, le cadre est un magasin de disques ou de gants8. Le titre définitif est trouvé en novembre 1961, alors que le réalisateur et Michel Legrand travaillent à élaborer la musique. L'essentiel du dialogue et de la musique est déjà rédigé en mai 1962 quand Demy se rend au festival de Cannes pour tenter, en vain, de trouver un financeur.
Il se consacre en 1962 au tournage de La Baie des Anges, qui lui prend peu de temps, mais n'en oublie pas moins son drame musical. Camille Taboulay reproduit des documents qui témoignent d'au moins quatre étapes d'écriture des Parapluies entre 1961 et 1963 : continuité des séquences, récit romancé, scénario dialogué et enfin construction du film, qui s'inscrit « dans un temps précis», témoignage du travail de plus en plus pointilleux de Demy pour assurer le tournage.
Si le projet est si long à mettre en place, c'est qu'« il n'y a pas, dans les structures du cinéma français, de place » pour lui. Sur la base du succès médiocre des comédies musicales hollywoodiennes dans l'Hexagone, les producteurs sont convaincus que ce genre n'est pas fait pour le public français, à l'exception des films à chanson portés par une vedette. Les Parapluies leur semblent donc voués à un échec commercial. Demy et Legrand font des démarches pendant de longs mois, sans succès.
Sur les conseils d'un ami metteur en scène de théâtre, Demy se tourne alors vers le patron du quotidien France Soir, Pierre Lazareff. Il lui présente Mag Bodard, nouvelle productrice, qui est vite convaincue de l'intérêt du projet de Demy, et ce, malgré l'échec commercial du film qu'elle vient de produire. Elle témoigne avoir été fascinée par l'histoire et « par l'idée de faire quelque chose de très neuf». Elle trouvera les financements nécessaires, 1 300 000 francs, grâce à Pierre Lazareff qui convaincra la Fox d'apporter les premiers fonds. En échange, Lazareff leur produit un reportage sur le tournage du Jour le plus long dans son émission Cinq colonnes à la une. L'argent manquant est trouvé grâce à l'avance sur recettes, des financements de l'Allemagne (qui demanderont en échange que l'actrice Ellen Farner joue le rôle de Madeleine) et des emprunts de la société de Mag Bodard.
Jusqu'à la fin du tournage, la situation financière restera fragile. La productrice projette régulièrement des extraits de séquence tournés afin de trouver de nouveaux fonds15. Les dirigeants de la Fox, convaincus que le film ne va connaître aucun succès commercial, veulent qu'il soit d'abord diffusé en province. Mag Bodard devra se battre et convaincre le réseau Publicis de programmer Les Parapluies à Paris.

Composition et édition de la musique
Demy rencontre Michel Legrand en 1960 et arrive, avec l'aide d'Agnès Varda, à le convaincre de participer au projet d'un film musical. Il devient selon l'expression du musicien « le frère de création16 » du réalisateur. Tout en participant à la bande son de La Baie des Anges et La Luxure, Legrand travaille, en étroite collaboration avec Demy, au projet des Parapluies. Dans la première moitié de 1961, l'inspiration ne vient pas, et Demy doute de la viabilité du projet. C'est en novembre de cette année que le déclic se produit. Dans la résidence du réalisateur à Noirmoutiers, Legrand joue ses compositions au piano et Demy chante. Le premier air qu'ils définissent ainsi est celui que chante Madame Emery à la bijouterie : « nous sommes dans une situation difficile».
Michel Legrand estime que le travail de composition s'est avéré plus facile que pour Les Demoiselles de Rochefort, alors qu'il est d'un naturel plus joyeux. Le travail en collaboration durera huit mois, Demy reformule les paroles en fonction des mélodies, évalue le temps de déplacement des acteurs, Legrand modifie une mesure : la symbiose est parfaite. Avec l'aide de la sœur du musicien, Camille, ils enregistrent une première version sur cassette, destinée aux producteurs.
Même si la production du film est assurée, il leur faut trouver parallèlement un éditeur de musique qui assure la prise en charge de la bande musicale, ce qui représentait entre vingt-cinq et trente millions d'anciens francs19. Legrand embauche des musiciens et commence l'enregistrement sans certitude qu'il pourra les payer. C'est avec l'aide de Francis Lemarque, ami du compositeur, que celui-ci et Mag Bodard pourront co-produire la production de la bande musicale14,19.

Choix de la distribution
Le choix de Catherine Deneuve s'est imposé à Demy dès 1961, date à laquelle il lui propose déjà le rôle. Il l'avait découverte au début de cette année dans L'Homme à femmes de Jacques-Gérard Cornu, où elle jouait aux côtés de Danielle Darrieux, idole du réalisateur. Même si le film ne se fait que deux ans plus tard, Deneuve accepte, sensible à la confiance que lui témoigne le metteur en scène et au fait que ce projet lui permettra d'orienter sa carrière.
Pour Mme Emery, le réalisateur songe à Micheline Presle, avec qui il a travaillé sur le sketch des Sept Péchés capitaux et à Danielle Darrieux. Mais la première refuse de jouer le rôle d'une mère et Demy n'a pas le budget pour une célébrité comme Darrieux. Il se tourne alors vers Anne Vernon, qu'il a vue dans des films de Jacques Becker. Marc Michel reprend le rôle de Roland Cassart qu'il avait dans Lola et Guy sera joué par un Italien qui parle à peine le français, et qui jouait un rôle secondaire dans Rocco et ses frères : Nino Castelnuovo. La population tout entière de Cherbourg est invitée au tournage de la scène du carnaval.
Comme le film est entièrement chanté, la contrainte de trouver des voix de doublage proche de celle des acteurs n'existe pas. Cela donne une grande liberté à Demy et Michel Legrand dans le choix des chanteurs qui vont doubler. Il leur fallait éviter le côté opératique, donc trouver des « voix simples, qui s'accordent au texte, à la musique […], des gens de jazz parce qu'il y avait beaucoup de moments rythmés». Pressentie pour le rôle principal du film, la chanteuse Isabelle Aubret est victime d'un très grave accident de voiture. Du jour au lendemain, elle doit cesser toute activité.

Préparation
Il reste peu de documents concernant la préparation du tournage, d'une part à cause des pertes d'archives, mais aussi parce que beaucoup d'éléments furent bricolés dans le feu de l'action et l'euphorie collective. On sait cependant que le choix de la ville de Cherbourg a lieu en novembre 1961. Auparavant, Demy n'avait aucune idée du cadre de l'action. Il s'y rend après avoir visité Le Havre pour un repérage. Cette ville le déçoit alors qu'il est conquis par la lumière de Cherbourg. Dès cette première visite, il repère la rue où il situera le magasin de parapluies - dans la réalité une quincaillerie.

Le décorateur Bernard Evein va y faire des repérages et se met à l'ouvrage. Son travail commence bien avant que le film et la musique soient définitivement écrits. Et de même que la musique a été composée par un travail de va-et-vient permanent entre Michel Legrand et Jacques Demy, de même les décors, les couleurs, les costumes ont été choisis en interaction avec le processus d'écriture du film, durant cinq mois25. C'est ainsi que le réalisateur et le décorateur travaillent ensemble sur le script, en y collant les bouts de tissu correspondants à chaque scène et en se constituant une « charte générale des costumes et des décors». Preuve du soin apporté à la spécificité des couleurs, les papiers muraux ont, pour 90 % d'entre eux été créés par Évein lui-même et non achetés dans le commerce. Ces papiers ont coûté 15 000 francs sur un budget total de décoration de 120 000 francs, une proportion insensée pour la production. Le soin apporté à la préparation n'empêchera pas l'équipe de recourir au bricolage notamment à cause des contraintes financières qui obligent chacun à recourir au système D.
Les comédiens assistent à l'enregistrement de la partie chantée, ce qui permet d'améliorer le lien entre les acteurs et leur voix. Un tel préparatif, indispensable à la vraisemblance du film permet par exemple à Catherine Deneuve de faire des suggestions à Danielle Licari, la « voix chantée » de Geneviève. Une fois les playbacks enregistrés, les comédiens ont dû s'entrainer au synchronisme sous le contrôle, tyranique selon Legrand, du réalisateur et du compositeur, pour éviter de perdre du temps pendant le tournage et assurer la fluidité du résultat.

Ambiance du tournage
Le film est tourné en huit semaines, à Cherbourg, en juillet-août selon Camille Taboulay, du 17 août au 20 octobre 1963 selon Jean-Pierre Berthomé!!!
Tous les témoignages évoquent un tournage euphorique, porté par un enthousiasme collectif. Jacques Demy le qualifie de « joyeux », « sublissimme » ; Catherine Deneuve parle d'un «état de grâce». Les horaires sont « fous », comme la première semaine où, l'équipe tourne de nuit et prend, à 6 heures du matin, des fruits de mer au petit-déjeuner.
Les difficultés dues aux contraintes du projet musical et au manque de moyens obligent à l'invention15 et soudent l'équipe, notamment en ce qui concerne l'harmonisation des costumes et des décors. Catherine Deneuve apporte une robe Chanel de sa propre garde-robe. En fonction des occasions, c'est le choix d'un costume acheté qui dicte au dernier moment la création du papier peint ; ou inversement, l'orange de la terrasse de café choisie à Cherbourg qui impose de dénicher les tenues adaptées. Le tournage a donc cherché à créer un puzzle entre le Cherbourg réel et les désirs de Demy.
A posteriori, Michel Legrand estime cependant que cette période ne doit pas être un « mythe » et que la précarité financière était très lourde.


Aucun dossier informatif complémentaire concernant Parapluies de Cherbourg (Les)


Version 1

Parapluies de Cherbourg (Les) (1964-02-Film)

Type de série: Film
Théâtre: *** Film (*** - ***)
Durée :
Nombre :
Première Preview : mercredi 19 février 1964
Première : mercredi 19 février 1964
Dernière : Inconnu
Mise en scène : Jacques Demy
Chorégraphie :
Producteur :
Avec : Catherine Deneuve : Geneviève Emery (doublée pour le chant par Danielle Licari) / Nino Castelnuovo : Guy Foucher (doublé pour le chant par José Bartel) / Anne Vernon : Madame Emery (doublée par Christiane Legrand) / Mireille Perrey : Tante Élise (doublée par Claire Leclerc) / Marc Michel : Roland Cassard (doublé par Georges Blaness) / Ellen Farner : Madeleine (doublée par Claudine Meunier)
Jean Champion : Aubin / Pierre Caden : Bernard / Jean-Pierre Dorat : Jean (doublé par Michel Legrand) / Rosalie Varda : Françoise / Hervé Legrand : François / Michel Legrand : Le facteur (voix chantée) / Jacques Demy : Le client égaré / Le serveur (voix chantées)
Commentaires : Lauréat du prix Louis-Delluc en 1963, récompensé par une Palme d'or au festival de Cannes de 1964, le film a connu un immense succès critique et populaire, une carrière internationale, des adaptations théâtrales, entre autres à New York et Paris, mais aussi des critiques contre certains choix esthétiques.
Le film offre son premier grand rôle à Catherine Deneuve, et va lancer définitivement sa carrière. Elle confiera plus tard qu'elle n'était pas sûre de vouloir faire du cinéma jusqu'à sa rencontre avec Jacques Demy pour le film, qui en fera sa muse.

Version 2

Parapluies de Cherbourg (Les) (1979-09-Théâtre Montparnasse-Paris)

Type de série: Revival
Théâtre: Théâtre Montparnasse (Paris - France)

Durée : 1 mois 3 semaines
Nombre :
Première Preview : samedi 15 septembre 1979
Première : samedi 15 septembre 1979
Dernière : dimanche 11 novembre 1979
Mise en scène : Raymond Gérôme
Chorégraphie :
Producteur :
Avec : Mme Emery : Corinne Marchand / Geneviève : Bee Michelin / Guy : Daniel Beretta / Roland Cassard : Jean-Louis Rolland / Tante Élise : Anne Forrez / Madeleine : Fabienne Guyon / Aubin et Dubourg : Marcel Eglin
Commentaires : Elle n'a pas rencontré de véritable succès public

Version 3

Parapluies de Cherbourg (Les) (2014-09-Théâtre du Châtelet-Paris)

Type de série: Revival
Théâtre: Théâtre du Châtelet (Paris - France)
Durée :
Nombre : 4 représentations
Première Preview : jeudi 11 septembre 2014
Première : jeudi 11 septembre 2014
Dernière : dimanche 14 septembre 2014
Mise en scène : Vincent Vittoz
Chorégraphie :
Producteur :
Avec : Marie Oppert (Geneviève), Vincent Niclo (Guy), Natalie Dessay (Madame Emery), Laurent Naouri (Roland Cassard), Louise Leterme (Madeleine), Jasmine Roy (Tante Elise), Franck Vincent (M. Dubourg et Aubin), Franck Lopez (Bernard, Pierre, garçon de dancing, le facteur, ouvrier, apprenti), Arnaud Léonard (Jean, client du garage, client du magasin de parapluies, un passant, patron du café), Elsa Dreisig (Jenny)

Version 4

Parapluies de Cherbourg (Les) (2017-12-Palais des Beaux-Arts-Charleroi)

Type de série: Revival
Théâtre: Palais des Beaux-Arts (Charleroi - Belgique)
Durée :
Nombre : 3 représentations
Première Preview : vendredi 15 décembre 2017
Première : vendredi 15 décembre 2017
Dernière : dimanche 17 décembre 2017
Mise en scène : Patrick Leterme
Chorégraphie :
Producteur :

Version 5

Umbrellas of Cherbourg (The) (1979-02-Cabaret Theatre-Off Broadway)

Type de série: Original Off-Broadway
Théâtre: Public Theatre (Broadway (Off) - Etats-Unis)

Durée : 1 mois
Nombre : 13 représentations
Première Preview : jeudi 01 février 1979
Première : jeudi 01 février 1979
Dernière : dimanche 04 mars 1979
Mise en scène : Andrei Serban
Chorégraphie :
Producteur :
Avec : Mme Emery : Judith Roberts / Geneviève : Stefanianne Christopherson / Guy : Dean Pitchford / Roland Cassard : Laurence Guittard / Tante Élise : Lizabeth Pritchett / Madeleine : Maureen Silliman
Commentaires : L'adaptation à la scène du film est un projet sur lequel Demy travaillera longuement. Selon Camille Taboulay, le réalisateur évoque concrètement cette idée, qui le taraude depuis longtemps, en 1974 avec Michel Legrand et y travaille en 1976.
Commentaires longs: Entre 1976 et 1977, Demy effectue deux séjours à New York, dont un avec Michel Legrand. Il y travaille à une adaptation anglaise pour la scène de son film musical. Mais, malgré un travail euphorique avec le musicien, il ne trouve aucun producteur. Il doit finalement assister de loin à l'adaptation faite par Sheldon Harnick (Un violon sur le toit) et mise en scène par Andrei Serban et se contenter d'un rôle de consultant. La première du show a lieu le 31 janvier 1979 au Public Theater de New York. Un journaliste qualifie les costumes d'« élément essentiel » du spectacle, comme dans l'œuvre originale. Un autre décrit le même univers coloré que dans le film, dont l'intrigue est respectée.

Version 6

Umbrellas of Cherbourg (The) (1980-04-Phoenix Theatre-London)

Type de série: Original London
Théâtre: Phoenix Theatre (Londres - Angleterre)

Durée :
Nombre : 12 représentations
Première Preview : jeudi 10 avril 1980
Première : jeudi 10 avril 1980
Dernière : Inconnu
Mise en scène : Andrei Serban
Chorégraphie :
Producteur :
Avec : Susan Gene (Genevieve), Martin Smith (Guy)
Commentaires : It was a kind of “bookless” musical, performed in a whole series of scenes with no dialogue. Thanks to some extraordinarily bold stage effects from designer Michael Yeargan and the lighting designer David Hersey, the show was presented as if seen “through a window running with a continuous drizzle and misted from inside with the breath of spectators, all reminded of their own first loves”. This was a kind of living Impressionism, “shimmering like a Renoir”. This was all much too arty and too unconventional for the usual West End audience. The show came off very quickly.

Version 7

Umbrellas of Cherbourg (The) (2011-03-Gielgud Theatre-London)

Type de série: Revival
Théâtre: Gielgud Theatre (Londres - Angleterre)

Durée : 1 mois 4 semaines
Nombre : 71 représentations
Première Preview : samedi 05 mars 2011
Première : mardi 22 mars 2011
Dernière : samedi 21 mai 2011
Mise en scène : Emma Rice
Chorégraphie : Emma Rice
Producteur :
Avec : Meow-Meow (Maitresse), Carly Bawden (Genevieve), Andrew Durand (Guy), Joanna Riding (Madame Emery), Dominic Marsh (Aunt Elise), Gareth Charlton, Aki Omoshabyi & Matt Willman (Sailors and Puppeteers), Cynthia Erivo, Laura Brydon, Gillian Budd, Chris Jenkins.
Commentaires : This was a completely new adaptation of the Jacques Demy film “Les parapluies de Cherbourg”, which had been a complete flop in London in 1980. This new version fleshed out the story, framing it with a “narrator” in the person of Meow Meow, the cabaret artist, and rather bizarrely casting a man in the role of Guy’s Aunt Elise, as well as frequent use of a trio of hunky dancing French sailors. Like the film it remained a “sung-through” piece with a lot of sung dialogue. With the use of puppets, UV scenery, a toy car, it tended to mystify the critics rather than annoy them. It was created by the same team that had translated the film “Brief Encounter” into a West End and Broadway stage success. However, this time they failed. It had opened for try-outs at Leicester’s Curve Theatre in February, and began previews at the Gielgud on March 5th. Originally advance bookings were being accepted up to October 1st, but the show was taken off on May 21st - after an eight week run.
Presse : "It's all rather insipid and bitty - the film's colour is lost, and little is added."
Henry Hitchings for The Evening Standard

"Watching the stage version is like seeing a Technicolor film rendered in black and white...A strangely prosaic attempt to capture the elusive poetry of the Demy original."
Michael Billington for The Guardian

"There is only one decent song amid the interminable recitative. Legrand’s I Will Wait for You is certainly a dreamily romantic melody, but a musical with only one great number seems to me to be short-changing its audience...I found this an impossible show to love. Even the poignant ending feels like too little, too late. "
Charles Spencer for The Daily Telegraph

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