Daens, la comédie musicale raconte la même histoire poignante que le célèbre film de Stijn Coninx. Le spectateur de la comédie musicale est plongé au cœur du récit – littéralement – à quelques mètres seulement des acteurs, emporté en l’an 1880 à Alost, la ville qui a vu naître l’abbé Adolf Daens. Au terme d’un conflit avec l’évêque Stillemans, Daens revient dans sa ville natale. Il s’installe chez son frère, Pierre Daens, éditeur de la gazette locale Het land van Aalst. | |
Licenciements massifs à Alost Daens remarque rapidement qu’il n’est pas le seul à venir chercher son salut à Alost. Nombreux sont ceux qui gagnent la ville pour fuir la misère qui sévit dans les campagnes. Hélas, ils n’y trouvent pas la nouvelle vie dont ils rêvaient. Embauchés dans les usines textiles, ils peinent au travail 12 heures par jour, 6 jours par semaine. Lorsque l’industriel local Borremans licencie la moitié de ses ouvriers, la misère à Alost est incommensurable. L’abbé Daens prend fait et cause pour les ouvriers. | |
L’abbé Daens fait la connaissance de Nette Scholliers. Jeune ouvrière de 17 ans, elle doit entretenir toute sa famille. Daens refuse d’être cantonné à un rôle de spectateur impuissant. Dans le journal de son frère, il dénonce la situation intolérable qui règne dans les usines textiles. Charles Woeste, président du parti catholique et allié de Borremans, le patron de l’usine, lui en veut personnellement. | |
Rapidement, Daens est sommé de rendre des comptes à l’évêque Stillemans. Ce dernier lui interdit toute ingérence dans les affaires politiques. Mais c’est mal connaître Daens. Faisant fi de l’interdiction, il forme son propre parti politique, De Christene Volkspartij (Parti populaire chrétien). Daens peut compter sur la sympathie des libéraux et des socialistes. Mais la riposte de Woeste et consorts ne se fait pas attendre. | |
Mettant en œuvre leurs relations au sein des autorités ecclésiastiques, ils forcent Daens à se démettre de ses fonctions de prêtre. Socialistes et libéraux aussi abandonnent Daens lorsque son parti menace de devenir trop puissant. Vilipendé par l’Église et l’État, Daens reste néanmoins dans sa chère Alost où il continue de lutter jusqu’à sa mort (en 1907) pour l’avenir de la classe ouvrière. | |
L’histoire de Nette et Jan Le film – et donc également Daens, le musical – accorde beaucoup d’attention à la jeune Nette. La misère de la famille Scholliers est emblématique de celle de toute la classe ouvrière. C’est le combat de Daens qui réunit Nette et Jan, le jeune vendeur de journaux. Leur histoire d’amour poignante est le fil rouge du spectacle. La thématique de Daens est universelle et intemporelle, et le film est d’ores et déjà un classique. Comme le sera sans nul doute Daens, le musical. Bref, un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte. | |
Hommage L’abbé Daens luttait pour un monde social et équitable. Il s’est battu contre le travail des enfants et s’est élevé pour l’affranchissement du peuple flamand. Avec Daens, la comédie musicale, Studio 100 a voulu rendre hommage à son combat mais également à l’écrivain Louis Paul Boon et au film Daens de Stijn Coninx qui, tous deux, ont su immortaliser la figure de Daens et ses idées. |