Un travail d’orfèvre, un rendez-vous gourmand,
avec un humour corrosif, pénétrant et pudique.
Pierre Desproges ne se prenait pas pour un con, mais, fort heureusement, il ne nous prend pas pour des cons non plus. Il arrivait à faire rire et à émouvoir car son talent était dans la réplique cinglante autant que dans la pudeur des vérités.
«L'excellent Dominique Rongvaux vous livrera une prestation seul-en-scène qui en étonnera plus d'un. Son travail sur les textes de feu Pierre Desproges est époustouflant» Femmes d’aujourd’hui
Il faut vivre avec les morts, surtout quand ils sont bien vivants. Pierre Desproges ne se prenait pas pour un con, mais, fort heureusement, il ne nous prend pas pour des cons non plus. Ce qu’il écrit est intelligent, érudit et pourtant drôle, mais pas que. Monter Desproges, c’est penser au matin glauque, mais aussi au lendemain qui chante.
"Pourquoi riez-vous ? J’aimerais tellement vous émouvoir... " disait Desproges.
Et il y arrivait, à faire rire et à émouvoir car son talent était dans la réplique cinglante autant que dans la pudeur des vérités. Derrière la gaieté du clown se cachait (à peine) un métaphysicien de la vie. Un misanthrope ouvert au monde. L'esprit ouvert, la plume acérée, Desproges maniait la critique ironique sur bon nombre de
sujets.
Nous vous invitons à découvrir un savant de l’humour qui, pour avoir la pensée juste, n’a pourtant pas que de justes pensées ! Étonnant, non ?!
J’ai toujours aimé Pierre Desproges. J’ai toujours aimé ses textes. Le plaisir du mot, de la phrase. Bien de dire ces mots-là. Les faire passer.
Dominique Rongvaux sait choisir et prendre des risques. Le dernier en date, «Éloge de l’oisiveté», un solo d’après des textes de Bertrand Russell et Denis Grozdanovitch est un petit chef d’œuvre qui lui valut en Belgique d’être élu Meilleur Seul en scène par les Prix de la critique 2010. C’est en sortant de ce spectacle que je me suis dit que Dominique devait jouer des textes de Desproges.
Et comme j’aime bien partager mes bonnes idées, je lui ai dit. Et il m’a cru. Dominique possède le style, le phrasé, le rythme, la stature pour faire passer les textes de Desproges.
Ce n’est pas un comique, ni d’ailleurs un humoriste, c’est un comédien sensible qui comprend ce qu’il dit et le fait admirablement bien comprendre aux autres. N’est-ce pas le plus important ? Pourquoi on veut monter les textes de Desproges ? Parce qu’on les aime et qu’on veut les faire entendre... étonnant, non ?!
Fabrice Gardin, metteur en scène
Pierre Desproges
« On m'accuse parfois d'être de droite, ce que je ne revendique pas du tout. J'ai d'ailleurs beaucoup plus d'amis à gauche qu'à droite. Et j'en souffre énormément. Oui, j'aimerais tellement être ami avec le maréchal Pétain. Que devient-il, au fait?»
Dominique Rongvaux
Un certain flegme, une nonchalance pudique, un soupçon de timidité, de mélancolie tapies en transparence du sourire, une manière de dire ciselée, timbrée, sans bavures ni rodomontades, sur un souffle au long cours... Avec de tels atouts, Dominique Rongvaux devait se mesurer à Pierre Desproges et faire siens ses textes à l'écriture stylée, éblouissante. C'est chose faite, aux Riches-Claires, et avec la complicité de Fabrice Gardin à la mise en scène (très sobre, mais bien rythmée).
Sublimes textes sculptés dans une langue d'esthète! Et c'est l'une des qualités de Dominique Rongvaux de nous les offrir presque avec détachement, laissant l'articulation et la langue des histoires de Desproges faire mouche à coup sûr, à des lieues des shows à l'humour tonitruant.
Le soir - 5 décembre 2012
L'excellent Dominique Rongvaux vous livrera une prestation seul-en-scène qui en étonnera plus d'un. Son travail sur les textes de feu Pierre Desproges est époustouflant carie rythme du maître est soutenu, le vocabulaire riche, les incises omniprésentes. C'est qu'il avait du talent, le bougre, et on ne l'entend plus assez souvent. Raison de plus pour vous plonger avec délice dans ce bain d'humour, d'ironie et d'observation fine de la société. Que soyez déjà fan de cet incorrigible cynique ou que vous le connaissiez à peine, l'occasion est trop belle pour la laisser passer.
Femmes d'aujourd'hui - 7 décembre 2012
Dominique Rongvaux
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« Je suis un misanthrope qui a besoin des autres. C'est très dur à vivre. »
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Fabrice, pourquoi cette envie de mettre en scène des textes de Desproges?
Fabrice Gardin : Pour les mots, en fait ! Ce que j’aime chez Desproges, c’est sa façon d’utiliser les mots : la manière qu’il a de les agencer, de construire ses phrases, de faire passer quelque chose. C’était donc avant tout une envie stylistique. Et puis c’est un projet qui remonte à loin !
Pierre Desproges n’aimait pas les enfants. Ni les femmes. Ni les hommes. Ni les Auvergnats. Comment aurait-il pu ? Il savait d’expérience qu’il existe des enfants avares, des femmes lâches, des hommes garces et des Auvergnats capricieux.
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