Un texte engagé
L’intérêt spécifique de la Compagnie Biloxi 48 est le théâtre contemporain évoquant des faits de société et susceptible de créer des débats d’idées, mettre en scène des textes qui, d’une manière ou d’une autre, parlent de « Comment vivre ensemble ? ». C’est ainsi que beaucoup de spectacles que nous avons créés proposaient des utopies liées à cette question : utopie spirituelle, économique, sociale, amoureuse…
Le choix de « L’Eau du Loup » fait partie de cette démarche : la thématique de l’eau y est développée pour susciter la réflexion chez les spectateurs. Nous savons qu’un habitant de la planète sur cinq n’a pas accès à l’eau potable, que l’eau insalubre est la première cause de mortalité dans le monde. Deux points de vue s’opposent : l’altermondialisation face à la mondialisation néolibérale. Ce spectacle pose des interrogations vitales pour notre avenir à tous.
Après « Le Silence des Mères », c’est un grand plaisir de côtoyer à nouveau un texte de Pietro Pizzuti. La description de la complexité des relations humaines fait partie des grandes richesses de son écriture. J’aime les disséquer comme dans un laboratoire, les mettre en scène dans une installation scénographique particulière, non-réaliste, qui dévoile les rouages de leur combat. Ce texte propose également une réflexion sur la réconciliation au niveau personnel et universel qui me touche particulièrement, comme une vraie prise de position philosophique sur le monde et ce qu’il pourrait être…
Christine Delmotte
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