«Brandon, ou bien tu me parles, ou bien je te quitte»
«Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon?» peut sembler anecdotique mais soulève en fait une question cruciale, politique, polémique. La pièce commence avec une candeur d'agneau et se referme avec la rouerie d'un renard. (…) Tout est mis en scène avec une précision diabolique.
Ce n'est plus une pièce, c'est un puzzle, dans lequel chaque élément narratif, en apparence dérisoire, se révélera le maillon édifiant d'une fable contemporaine.
La fin est poignante et pourtant, tout jusque-la s'était construit de manière étonnamment ludique et drôle: nos deux conférenciers se chronomètrent en référence à la série 24 Heures Chrono.
Catherine Makereel - Le Soir - 5/12/2018
Emmené là où ii ne s'attendait pas, le public comprend au fur et à mesure que cette banale scène de couple révèle en réalité des choix politiques décisifs, dont l'impact s'étend au monde entier, et auxquels Brandon a été personnellement confronté, qui l'ont personnellement meurtri. II comprend aussi la vraie signification du chiffre 1626, dont chaque unité s'égrène sur un écran depuis le début du spectacle.
Estelle Spoto - Le Vif - 6/12/2018
Les deux trentenaires se connaissent depuis l’âge du lycée, et se présentent. Pierre est comédien, metteur en scène, musicien, musicologue, romancier. Manu est metteur en scène, acteur, philosophe, chanteur ("non, forme en philosophie, et chanteur de karaoké, mais soit"). Ils ont mis leurs compétences en commun pour cet opus de leur compagnie Maps. Ensemble ils ont mené l'enquête et relèvent le défi qu'ils se sont donné: la synthétiser sur scène. Avec la complicité, entre autres, de Clément Papin a la création des lumières, de Marie-Christine Meunier à la scénographie, de Milena Kipfmüller à la dramaturgie sonore. Car Pourquoi Jessica a-t-elle quitte Brandon? est bien sur une œuvre collective.
Une œuvre utile et ludique, intelligente, drôle, grave, voire déstabilisante.
Marie Baudet - La Libre Belgique - 6/12/2018
"Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon?'' est un spectacle puissant coulé dans une forme originale qui mêle dialogues, conférence gesticulée, récit et musique. On ne peut qu'admirer le travail en parfaite complicité de ces deux artistes qui se connaissent depuis belle lurette et ont souvent conjugue leurs talents : Pierre Solot le musicien et Emmanuel De Candido le comédien metteur en scène. C'est une des thématiques les plus angoissantes d'aujourd'hui qu'ils abordent: les frontières de plus en plus minces entre le réel et le virtuel. Mais pas de jugement moral ni philosophique, pas de dénonciation directe. Très intelligemment, c'est par des descriptions froidement réalistes et des informations factuelles qu'ils suscitent la réflexion du public, et en gardant une certaine distance parfois teintée d'humour et de dérision.
Que vous soyez hyper connectes ou étrangers au monde numérique, ce spectacle vous concerne et en tout cas il vous séduira par son inteliigence, son originalité, son écriture brillante et subtile.
Dominique Mussche - RTBF - 11/12/2018
Mêlants indices et rappels, sérieux et dérision, les deux complices ont adopté un style décontracté. Ils ne jouent pas aux profs érudits. En nous entrainant dans leur jeu de piste, ils nous amènent à regarder en face notre monde interconnecté. Un monde où les écrans sont rois. Un monde où le réel et le virtuel ne s'opposent plus, mais se complètent. Frappes par la confession de Brandon Bryant, nous nous rendons compte que les progrès constants du numérique suscitent nombreuses questions philosophiques ou politiques.
Jean Campion - Demandez le programme - 12/12/2018
La démonstration pourrait être pesante: elle est légère, aérienne, amusante même, convaincante à la fois. La pièce se présente comme un thriller où le suspense est également celui de notre actualité citoyenne.
Bernard Roisin - L'Echo - 12/3/2019
Un grand spectacle qui ne donne jamais de leçon tout en soulevant beaucoup de questions. (Audrey Santacroce - I/O GAZETTE - 26/3/2020)
On passe du rire aux larmes, avec émerveillement et stupéfaction. (Fou d'Art - 1/2021)
Des acteurs toujours justes. Aucun temps mort: un compte à rebours implacable. (Philippe du Vignal - Théâtre du Blog - 16/1/2021)
Intelligent, riche, sans une once de prétention. Du lumineux pour lutter contre le sombre... Très belle idée! (Un fauteuil poiur l'orchestre -18/1/2021)
On n’en dira pas plus: c’est magistral (Jean-Luc Porquet - Le Canard Enchaîné)
Un ping-pong drolatique, futé et huilé comme un jeu de société. (Fabienne Pascaud - Télérama)
A la fois drôle et efficace, effrayant aussi tant le réel rattrape et dépasse le virtuel. (Marie-José Sirach - L'Humanité)