La boxe comme art et comme guérison

Il y a mille chemins pour naître à soi. Nous voulions parler de celui d’une jeune femme qui au lendemain d’une séparation va trouver au cœur d’une petite salle de boxe une force nouvelle de vie. Quand le corps est en mouvement, les pensées deviennent précises comme des frappes, moins chaotiques, elles font mouche, s’inscrivent autrement mieux. Les mots prennent un sens nouveau. Dans cette danse du boxeur, tout se concentre, devient plus tranquille. Et au bout du souffle et des forces, on écoute les dictées du cœur. Alors, le temps d’un entraînement, sur le plateau-ring du théâtre-boxe, baisser la garde et retrouver la vie.


Dès les premières minutes de Je suis un poids plume, Stéphanie Blanchoud, son auteur et interprète, se plante sur un ring. Une paire de gants rouges est suspendue au-dessus du plateau. Le sol est délimité par des bandes autocollantes qu’elle arrache une par une, mettant l’espace à nu comme on le fait d’un appartement que l’on quitte lorsque son couple vole en éclats.
Le sien est KO mais, dans un premier temps, chacun des deux partenaires lance encore quelques coups. Petites piques anodines qui, dans le contexte d’une séparation, prennent soudain une dimension dramatique, chaque mot pouvant faire mal, chaque geste, chaque silence étant surinterprété par l’autre.

Jean-Marie Wynants - Le Soir

On en sort heureux d’avoir vécu ce " mélo " classique mais dégraissé de tous les " clichés " de la rupture par un langage sec, une précision du corps et une beauté sobre de l’ensemble. Toutes les femmes s’y retrouveront, tous les hommes aussi.
Stéphanie Blanchoud fait partie de cette génération d’actrices curieuses de tout, théâtre, chanson… boxe et cinéma. Il semble peu vraisemblable que vous l’ayez ratée dans la série " L’Ennemi public " 

Christian Jade - RTBF