Le retour de Zidani

Ca y est on connaît le nom de la nouvelle préfète de Ste-Jacqueline de Compostelle: Arlette Davidson! Seulement voilà, après 15 ans d’une direction «sévère mais juste», la succession de Célestine Bernstein risque de ne pas être simple pour cette farouche défenderesse de Françoise Dolto et du Dr. Decroly.


La rentrée d’Arlette n’est en tout cas pas à placer parmi les options, mais bien dans les choix principaux de votre programme théâtral.
Discrimination, harcèlement, dépression, pression syndicale, la Communauté et les communautés, le pape, les sujets se suivent sans temps morts et démontrent la précision et le travail minutieux de toute une équipe. Côté humour, et au vu des rires qui se déchaînent, l’efficacité piquante (et tendre) du duo d’auteurs Zidani-Chaboud ne nécessite plus la moindre démonstration, côté scène le talent de Sandra Zidani explose une nouvelle fois et confirme un fameux charisme et une capacité à séduire largement son public, jusqu’à l’entraîner dans une Chenille déjantée dans les travées de la salle du Magic Land Théâtre.
La rentrée d’Arlette n’est ni un devoir, ni un indigeste pensum, mais une joyeuse récréation qui comme toujours (malgré ses deux heures) se termine toujours trop tôt.

Muriel Hublet - Plaisir d'offrir - 24/06/2011

Que d'énergie dans cette jubilatoire galerie de portraits tous aussi savoureux et hilarants les uns que les autres. Zidani prend le prétexte du récit d'une année scolaire au collège belge Sainte Jacqueline de Compostelle pour incarner avec une prestance déconcertante : la nouvelle directrice loufoque Arlette Davidson , un professeur d'éducation religieuse "très très fatigué", une professeur de physique-chimie très très déprimée, un professeur d'éducation physique assez peu psychologue avec les adolescents mal dans leur peau et orphelins. Mais c'est avec son personnage du professeur de chant Monique Canaris, censée préparer l'arrivée probable de la Princesse Mathilde, qu'elle emporte définitivement la salle à qui elle confie d'une main de maître les différents rôles de la chorale. Respectez bien ses consignes ! LToutefois, si l'on rit énormément, l'humoriste n'oublie jamais l'émotion et arrive mine de rien à parler de choses graves dont on parle peu comme par exemple le suicide des enseignants.
LPour nous avoir fait pleurer de rire et son regard tendrement complice aussi poétique qu'un dessin de Jean Jacques Sempé: merci Zidani!

AviNews (Festival d'Avignon) - Marc Fournié - 16/07/2013