Le 11 septembre, le monde s’est arrêté.
Le 12 septembre, leur histoire nous a redonné foi en la vie.

«Come From Away» vous transporte au cœur de la magnifique histoire vraie de 7.000 passagers de 38 avions de ligne qui ont atterri d'urgence le 11 septembre 2001 dans la petite ville de Gander à Terre-Neuve dont les habitants vont tout mettre en œuvre pour accueillier au mieux ces femmes et ces hommes venus des cinq continents.
Au milieu des cultures qui s’entrechoquent et de la panique ambiante, l’inquiétude laisse place à la confiance, la musique s’élève dans la nuit et la gratitude se transforme en une amitié qui durera toute la vie.
«Come from Away» montre ce petit monde temporaire où tout le monde est forcé, par des événements bouleversants survenus à des centaines de kilomètres de là, de se réunir et de construire une communauté basée sur des principes de générosité et de bienveillance.


Le Festival d'été Bruxellons! fête ses 25 ans avec "Come from away", une comédie musicale contemporaine inspirée par un fait historique inattendu.

"West Side Story", "Evita", "La mélodie du bonheur" ou "My Fair Lady": le festival Bruxellons! a pris le pari de monter une comédie musicale chaque été et prouvé aux sceptiques que les Belges en étaient capables. C'est aujourd'hui la marque de fabrique de ce festival qui célèbre ses 25 ans d'existence en prenant le risque de ne pas programmer un classique, mais plutôt une oeuvre contemporaine.
"Come From Away" d'lrene Sankoff et David Hein a été créée en 2013, soit 12 ans après les faits qui l'ont inspirée: les attentats du 11 septembre. Ce jour-là, en raison de la fermeture de l'espace aérien américain, près d'une quarantaine d'avions sont détournés vers le petit aéroport de Gander. Petite ville située au nord-est de l'île de Terre-Neuve, au large du continent américain, Gander va voir sa population quasiment doubler par l'afflux de 7.000 passagers de 96 nationalités différentes.

Création 2024 en langue française
Cet été, "Come from away" est créé en langue française dans une mise en scène d'Anne Mie Gils et Jack Cooper qui est aussi coproducteur et codirecteur artistique du Festival 1'Bruxellons!". Quand il a découvert cette comédie musicale à Londres, ça a été un choc. "De la première à la dernière minute", explique Jack Cooper, "j'ai été submergé par ce spectacle. Il a un rythme incroyable. Le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie pennet de s'identifier plus facilement aux personnages. Ça parle des gens, de nous. Musicalement, c'est la comédie musicale la plus moderne qu'on ait montée. C'est aussi un spectacle virtuose. Ils ne sont que douze sur scène, ce qui est un petit casting pour nous, mais ils jouent chacun trois ou quatre personnages. Les changements sont tres rapides, c'est une vraie prouesse de comédien."

Non seulement, cette comédie musicale est basée sur des faits réels, mais les auteurs ont écrit ce spectacle sur la base d'interviews qu'ils ont récoltées sur place, dix ans après les attentats. C'est à partir de ces témoignages qu'ils ont imaginé un spectacle qui résume ce qui s'est déroulé durant ces quelques jours où des gens d'origines et de cultures différentes sont parvenus à vivre sans le moindre accroc, en faisant preuve d'une incroyable solidarité. La plupart des protagonistes étant
toujours vivants.Jack Cooper a eu l'idée d'en contacter certains via les réseaux sociaux, une initiative qui mêle l'humain à l'artistique.

Retrouvailles sur Zoon1
''Je les ai recherchés sur Facebook", poursuit Jack Cooper, "et j'ai envoyé un message en disant que je montais une version de ce spectacle racontant leur
histoire. En deux heures, une dizaine de personnes de Gander m'ont contacté, m'ont filé des infos, m'ont apporté de l'aide aussi, c'était surréaliste. Et il y a une
semaine, j'ai organisé plusieurs réunions Zoom entre les habitants de Gander et mon casting. C'est un moment que je n'oublierai jamais. Leurs témoignages nous ont tous émus aux larmes. Ce qu'ils nous disaient, c'est qu'ils ont juste fait ce qu'ils avaient à faire. Vingt ans plus tard, il y a toujours des gens qui sont en contact. Le
maire de Gander a dit: '
Le premier jour, il y avait 7.000 inconnus, le troisième jour c'étaient des amis et le cinquième jour, on a perdu 7.000 membres de la famille.' Il faut commémorer le positif qui est sorti de cette situation. Avec ce qu'on vit aujourd'hui, l'Ukraine et la Russie, Israël et la Palestine, les dernières élections aussi,je crois qu'on a besoin d'énergies positives. Ce spectacle met ça en avant."

Eric Russon - L'Echo - 25/6/2024

Retour à la page précédente