Un huis clos sur fond de collaboration et des dialogues en forme d’hommage à Audiard

Dans le Paris occupé, un bistrot voit passer occupants et occupés, des résistants aux collabos en passant par les gens simples qui tentent simplement de s’en sortir. La fin de la guerre approchant, la tension monte, les situations s’emballent et les masques tombent.


Le Magic Land Théâtre termine sa saison théâtrale en beauté avec l’excellente pièce : « L’hôtel de la dernière chance ». Plongé en plein Paris en 1945, nous suivons les tribulations de plusieurs personnages pendant l’occupation. Et c’est au cœur d’un petit hotel-bistro que les protagonistes se retrouvent pour discuter de leurs tracas et de leurs espoirs.

Le Magic Land propose un huis clos très bien maîtrisé avec des personnages haut en couleur. Au cours des deux heures, les comédiens ne lâchent rien et jouent allégrement avec les mots et le public. Une fois de plus, la mise en scène rend le spectacle à la fois dynamique et particulièrement original pour les néophytes.
Cette marque de fabrique, le Magic Land la cultive depuis longtemps, entrêmelant ses spectacles de burlesque, numéros de chant, de danse et autres effets spéciaux. Porté par un public conquis, les moindres maladresses sont d’ores et déjà pardonnées. Un fou rire mémorable des acteurs sur scène a plongé la salle, ce mercredi soir, dans une hilarité générale.

Ce qu’on retient également parmi cette troupe d’excellents acteurs, c’est l’humilité que ces derniers dégagent et la relation qu’ils ont su créer avec leur public. La palette d’émotions que ces derniers proposent nous fait passer des rires à la surprise et de l’émotion à l’empathie en quelques instants.

Il reste encore des représentations jusqu’au 13 mai alors ne tardez plus et plongez en pleine Seconde Guerre Mondiale, dans les méandres de Paris parmi les « collaboches » et autres filles de joie perdues.

4 Mai 2017 - La Capitale

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