Venez redécouvrir ces airs qui nous habitent et qui, promis, vous donneront l’envie de chanter.
L’histoire de la comédie musicale est foisonnante, elle plonge ses racines dans la grande Histoire de la société américaine du XVIII ème pour arriver jusqu’à nous.
Créé au Théâtre Le Public, ce spectacle vient de triompher à Paris et s'arrête au Festival Bruxellons! pour quelques représentations exceptionnelles. Vous aurtez le bonheur d'y retrouver Antoine Guillaume qui fut le Captitaine von Trapp de notre "La Mélodie du Bonheur" en 2015.
Pourquoi mettre en scène Vous avez dit Broadway ? Pour le plaisir pardi !
Pour ressentir ce plaisir qui passe de la scène à la salle, qui se transmet des interprètes aux spectateurs, pour savourer cela.
Et puis, parce qu’il s’agit d’un spectacle en apparence léger qui me permet dans une certaine mesure de m’interroger sur une idée préconçue : la comédie musicale est-elle un art mineur ?
Bien entendu l’art ne se mesure ni au temps passé, ni aux litres de sueur, ni aux difficultés qu’on rencontre pour mettre le projet sur scène, mais quand même !
Pour monter une (bonne) comédie musicale il faut et dans le désordre : de bons musiciens, de bons compositeurs, de bons acteurs/chanteurs/danseurs, un bon metteur en scène/orchestrateur, une bonne scénographie/costumes/lumières… Et j’en passe… Quand je pense à la détermination, la rigueur, l’endurance qu’il faut pour interpréter et mettre en lumière une comédie musicale, ça laisse rêveur!
Pourtant la comédie musicale a encore pour certains, mauvais genre. Souvent, son succès, son audience sont suspects.
Trop sentimentales, trop légères, pas assez complexes… À certaines époques, cependant, elle a quand même été la seule à continuer à dire en chansons ce que la censure interdisait. Alors, trop nunuche la comédie musicale ? De toute façon, elle n’en a cure et, depuis le 19ème siècle, fait régulièrement son come-back. D’ailleurs, maintenant, elle ne quitte plus les scènes de Broadway, du West End ou d’ailleurs. Elle attire les spectateurs du monde entier et poursuit sa vie en dansant et en chantant, pour les foules sentimentales... et les autres.
Je pense qu’il n’y a pas d’art mineur. Il y a du talent et du travail. De la rigueur et de la persévérance. Comme pour n’importe quel artisanat. Le reste est question de propos, d’esthétique, de regard… et de mode aussi. Ce projet met en lumière une des raisons qui m’a poussé à monter Cabaret il y a deux ans. Les spectateurs ont envie de « grands » spectacles accessibles et de qualité, de grands spectacles qui les font vibrer à l’unisson, qui mettent la larme à l’œil…. Il n’y a pas de gêne à aimer cela.
Vous avez dit Broadway ? n’est pas une comédie musicale, il la raconte. Il est donc l’occasion pour moi de retourner aux sources, d’appréhender la comédie musicale de l’intérieur, pour saisir ce qui la nourrit véritablement, de quoi est jalonné son parcours, ce qui fait son succès. Et pour cela il fallait un vrai passionné, capable à la fois d’en connaitre toutes les ficelles pour pouvoir raconter, mais aussi de chanter et d’interpréter... tout en faisant le lien entre la grande Histoire et l’histoire de sa vie.
Antoine est cet homme-là… Et Julie l’accompagne de toutes ses notes.
Dans la comédie musicale, ce qui importe finalement, c’est qu’elle nous met en joie ! Et ça, ça me parait essentiel. Une joie, qui libère.
C’est donc ce que nous allons tenter de faire : vous inviter à un petit tour d’horizon, pour vous donner le sourire ou vous mettre la larme à l’œil…
Maintenant je m’éclipse sur la pointe de pieds, je vous laisse dans les coulisses en leur compagnie, et avant de filer, je leurs dis : je vous aime !
Note d'intention de Michel Kacenelenbogen - Metteur en scène