Jessie Jess, c’est le temps suspendu d’une intimité dévoilée.

Jean-François Massy a quarante cinq ans. Il est fils d’ouvrier. Il est transformiste.
Il n’exerce pas son art dans un cabaret de la capitale, mais dans les petits villages de la Wallonie Picarde de son enfance. Ducasses, foires aux boudins, fêtes diverses ... Partout, quelles que soient des conditions de travail parfois franchement improbables, Jessie Jess, assure le show.


Dans une loge improvisée, son créateur, dévoilant sa technique de transformiste, devient sous nos yeux, son double travesti. Au fur et à mesure que le corps se féminise, que les gestes deviennent plus amples, l’humour plus spectaculaire, dans cette langue truculente qui n’appartient qu’à elle, Jessie révèle son quotidien
d’artiste, sa vie de troupe. Sous le masque libérateur de Jessie, Jean-François raconte une autre histoire. Plus intime. Par touches impressionnistes, affleure la confession d’un petit wallon, discriminé à l’école pour sa différence, qui s’est inventé un avatar pour survivre et, finalement, se trouver. C’est l’histoire d’une émancipation. Sans «retour» dans cette région puisqu’il ne l’a jamais quittée. Le courage, parfois, c’est de rester.


CREATEURS
AuteurJean-François Massy 
AuteurFrédéric Dussenne 
DramaturgieFrédéric Dussenne 
Mise en scèneFrédéric Dussenne 
AVEC
Jean-François Massy 
Une production de L'acteur et l’écrit

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Jessie Jess, c’est le temps suspendu d’une intimité dévoilée. C’est une métamorphose qui en cache une autre, c’est l’enfant que j’étais et l’adulte que je suis aujourd’hui. C’est une invitation à l’introspection : par quel détour devient-on «soi» ?
Le spectacle oscille entre le monologue intérieur dévoilé et le show. L’un permet l’autre. Ils se nourrissent mutuellement. Je parle avant de penser, je ne cherche pas mes mots... Je tombe dessus ! Mes pensées se déroulent, butent parfois sur ce que je ne veux pas dire, pas dévoiler, mais qui finit toujours par sortir autrement. La voix qui tremble, un regard qui se vide, the show must go on, encore et toujours !
Comme le disait Frédéric Dussenne lors d’une de nos nombreuses conversations : « ... Le spectacle s’est construit sur tes propositions, bien sûr, mais aussi – et peut-être surtout – sur tes erreurs, tes lapsus, tes échecs d’acteurs. Tu t’es laissé «voler» des aveux involontaires, non-verbaux. Nous les avons «interprétés» sans les élucider. Ce mélange de fragilité et de mystère est au centre de ce que je cherche encore aujourd’hui au théâtre. J’ai la certitude – je n’en ai pas beaucoup ... - qu’il faut assumer le caractère toujours inachevé, inabouti de la forme théâtrale. Son tremblement. Qui ne doit se résoudre que dans la représentation, qui nous échappe complètement... »
Le dispositif est celui-ci : Jean- François se regarde dans le miroir et se confronte à son image, image réelle/image fantasmée. Les internautes observent Jean-François qui leur répond, se répondant à lui-même par la même occasion. Les spectateur·rices observent la transformation de Jean-François en Jessie Jess, alors qu’il répond à d’autres «spectateur·rices». Iels observent, dans le même temps, en plan très serré, le visage du comédien.
Ne nous sommes-nous pas toutes et tous au moins une fois travesti·e pour des raisons sociales ou professionnelles afin d’être aimé·e, d’être reconnu·e, d’exister aux yeux de l’autre tout simplement ?
La transformation du comédien en personnage est un rituel presque sacré qui a lieu dans l’intimité des loges, voir dans le secret de l’âme de chaque interprète. Ici nous vous la proposons à vue : le comédien, son être et son devenir exposés aux yeux de tous.
Jean-François Massy