"L'orthographe, divinité des sots." - Stendhal
On se demande comment respecter l’orthographe mais l’orthographe est-elle respectable ?
L'orthographe est un sujet qui déchaîne les passions. Arnaud Hoedt et Jérôme Piron remettent en question le dogme orthographique. On prend conscience avec eux que l'orthographe française, en plus d'être un vrai casse-tête, est tout sauf logique. Et surtout, que ses racines sont plus fantasmées que l'on veut bien l'admettre. On s'amuse autant que l'on s'interroge sur notre attachement à cette orthographe, adoration pour les uns. chemin de croix pour les autres. Tout le monde a un avis sur la question. Et pourtant, il ne s'agit peut-être que d'un énorme malentendu.
Quoi ! Une conférence-spectacle sur l'orthographe donnée par deux ex-profs ? Détendez-vous ! Sous une forme ludique, instructive et interactive, ces deux iconoclastes de la langue française décortiquent ses absurdités avec beaucoup d'humour. Que vous soyez des traumatisés du Grévisse ou fassiez partie des puristes assidus au Robert, ils vous convient à débattre des préjugés durement ancrés concernant la langue, l'instruction, l'écriture.
Pour ne pas trop dévoiler, car le mystère fait partie du plaisir de la découverte, mais qu’il faut quand même bien qu’on vous en dise un mot, débutons par un rébus : mon premier est comme le silence, mon second est le contraire de tard, mon troisième est un graffiti et mon tout est affaire d’écriture… Disons aussi : un moine copiste, des petites saucisses, un tatouage, un hibou, Albert Einstein et la pataphysique. Soyez confiants, nous vous convions à une soirée entre amis, où sera mis au pilori un dogme qui s’ignore. Un dogme intime lié à l’enfance. Un dogme qui détermine notre rapport à la culture et à la tradition.
"L’orthographe de la plupart des livres français est ridicule. (...) l’habitude seule peut en supporter l’incongruité. L’écriture est la peinture de la voix : plus elle est ressemblante, meilleure elle est." - Voltaire, Dictionnaire Philosophique, 1771
"L'orthographe est plus qu'une mauvaise habitude, c'est une vanité." - Raymond Queneau, Batons, chiffres et lettres, 1950
Grâce à un vote du public dans la salle, on voit qu’une majorité est prête à « libérer » l’orthographe. (…) Chaque soir, après ce spectacle aussi drôle qu’instructif, le public peut débattre s’il le souhaite, de ce sujet si « explosif ».
Consulter article completLa Libre Belgique - Guy Duplat - 28/9/2016
«La grammaire française, c’est un peu comme si Einstein avait dit “E= mc2 sauf…” et là, bam, il vous balance 20 pages d’exceptions!», plaisantent les conférenciers. Ces particularités ne plongent-elles pas les enfants dans une insécurité linguistique obstruant les idées, la poésie, la création? Pourquoi les envoyer conduire sur des routes où on leur colle des contraventions à chaque tournant? Pourquoi, sur une faute d’orthographe, juger la personne plutôt que la faute ellemême? Le spectacle pousse la porte d’un débat passionné.
Le Soir - Catherine Makereel - 29/9/2016
Ils sont professeurs, ne se proclament pas acteurs mais ce sont d'authentiques humoristes ceux-là, loin des grimaces et boursouflures des comiques estampillés tels !
Rue du Théâtre - Suzane Vanina - 30/9/2016
Arnaud Hoedl et Jerome Piron défroquent la sacro-sainte orthographe française, la dépouillent de ses joyaux, en réalité pauvres brillants sans grande valeur... Ils ne
prônent pas pour autant l'anarchie, mais un code simplifié, plus logique, qui retourne à son rôle d'outil et oublie son rôle de maître illégitime.
Une brillante démonstration participative, très drôle et appuyée par les vidéos ludiques de Kevin Matagne. Même qu’on aurai envie de vou recommandé se pcctakle
en fesan plin de fote d’ortografe. .
Mélanie Noiret - 9/2016
Il faut courir séance tenante applaudir La Convivialité au théâtre National. C’est presqu’un devoir de citoyen, une obligation pour tous ceux qui parlent et écrivent le français et une nécessité absolue pour ceux qui l’enseignent, qu’ils soient parents ou enseignants.
On rit, on est étonné, on rit encore. On réfléchit, on tente de s’insurger, mais on rit. On admire, puis on applaudit.
Louisa Brandt - Seniors Mag
Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, tous deux professeurs de français, vous persuaderont que tout compte fait, l’orthographe n’est jamais que le code graphique de la langue, que, comme l’écrivait Stendhal, elle est "la divinité des sots", et que l’important est "d’avoir du style" (Flaubert).
Ils savent aussi que pour convaincre un public (que ce soit celui d’une classe ou celui d’une salle de théâtre), le meilleur outil c’est l’humour. Et on rit beaucoup tout au long de cette brillante démonstration. On se prend même à songer qu’on aurait bien aimé les avoir comme profs ces deux-là !
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