"Jacqueline Bir est formidable. Drôle, bouleversante, cinglante" - Le Soir
Jacqueline Bir et Alain Leempoel se sont choisis pour défendre cette partition magnifique, la rencontre au sommet d’une mère et son fils. Ils vivent ce projet du bout de leur être, en orfèvres du jeu, en équilibristes des mouvements de l’intime, en éveilleurs d’esprit. Sous la conduite attentive et amicale de Pietro Pizzuti, ils portent par une tendre complicité ce dialogue engagé qui ne manque pas de distiller l’humour et l’émotion au fil des scènes.
Mamà a 82 ans. Jaime, son fils unique, en a 50. Elle l’a mis au monde il y a longtemps mais continue de l’éduquer comme au premier jour, avec l’autorité tranquille d’une mère joyeusement castratrice et aimante. Lui, a une situation confortable et enviable. Jusqu’au jour où… tout bascule.
Est-ce de cela qu’il est venu parler à sa mère?
Ou bien vient-il retrouver le sentiment de sécurité primordial ?
Espère-t-il replanter ses racines dans la terre d’où elles ont pris vie?
Au fil de leurs conversations d’une honnêteté bouleversante, son mobile se dévoile peu à peu…
Alain Leempoel et Jacqueline Bir
Une salle debout, applaudissant à tout rompre à l’issue d’une répétition générale. La chose n’est pas courante. C’est pourtant le moment magique que l’on a vécu à l’Espace Delvaux à l’issue de l’avant-première de « Conversations avec ma mère ».
Jacqueline Bir est formidable dans ce rôle qui semble avoir été écrit pour elle. Drôle, bouleversante, cinglante, elle est irrésistible de bout en bout, plus vraie que nature jusque dans les moments les plus délirants de cette pièce réservant plus d’une surprise.
Si, à plus d’une reprise, l’émotion est palpable dans la salle comme sur le plateau, on le doit au jeu de ces deux acteurs magnifiques qui, bien que se connaissant depuis toujours, jouent ici ensemble pour la première fois. On le doit aussi à la mise en scène aussi sobre que millimétrée de Pietro Pizzuti. A cet égard, la seconde partie est un petit bijou…
Jean-Marie Wynants - Le Soir - 10/9/2014
Entre duel et duo amoureux, la théâtrale Jacqueline Bir drôle, attentionnée et parfois cinglante répond à la sobriété d’Alain Leempoel qui ne verse jamais dans le pathos et confère une belle sincérité à son personnage.
Après soixante ans de carrière, Jacqueline Bir foule toujours les planches avec succès. Jeudi soir, la salle était debout pour l’applaudir avec Alain Leempoel. Un fait plutôt rare à Bruxelles et nul doute que l’émotion des spectateurs était due autant à la pièce juste et sensible qu’à la performance de ces deux acteurs dont le duo complice fonctionne à merveille.
Camille de Marcilly - La Libre - 5/9/2014
Osmose en Jacqueline Bir et Alain Leempoel
Consulter article completCécile Berthaud - L'Echo - 05/9/2014
Deux fabuleux comédiens, Jacqueline Bir et Alain Leempoel nous précipitent dans la crise économique cruciale qu’a connue l’Argentine en 2001. Et Pietro Pizzuti, le génial metteur en scène, de déplorer que la situation n’est pas fort différente à notre époque.
Face aux débâcles économiques et sociales qui servent d’arrière-plan à la pièce, subsistent néanmoins l’amour de la liberté et la compassion pour les plus faibles. C’est le message qui tout au long de de la pièce perle tantôt avec tendresse, tantôt avec combattivité sur les lèvres aimantes de cette mère de 82 ans qui, soudain, voit ressurgir un fils de 50 ans toujours pressé et qui lui téléphone bien plus souvent qu’il ne vient la voir.
Demandez le programme - Dominique-Hélène Lemaire
Texte, mise en scène et le remarquable jeu des comédiens font de Conversations avec ma mère une superbe leçon de vie, empreinte d’amour et de poésie, qui se classe d’emblée dans les musts de cette saison.
Le spectacle, adapté du film de l’Argentin Santiago Carlos Oves, n’est que perles de tendresse et de sentiments. Malgré l’évocation (pertinente) des problèmes de notre société (crise économique, chômage, poids des apparences, etc.), ses mots sensibles sonnent juste et nous vont droit au cœur.
La mise en scène de Pietro Pizzuti, efficace et soignée, donne du rythme et insuffle finesse et subtilité (superbe final visuel) à une joute verbale faite de petits coups de griffes et de beaucoup d’humanité.
Muriel Hublet - Plaisir d'offrir - 3/9/2014
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Mamà a 82 ans, Jaime en a 50, elle l’a mis au monde à 32 ans et continue de l’éduquer avec l’autorité tranquille d’une mère miraculeusement castratrice et aimante, comme au premier jour. Ils pourraient se détester, se louper, se haïr, s’adorer… entre une mère et son fils il n’est pas rare que différents états sentimentaux se mélangent en un cocktail relationnel au dosage aussi délicat qu’inévitable. Que nous soyons pères, fils, mères ou filles nous sommes tous affectés par des liens de parenté irréductibles et avec lesquels il nous faut apprendre à construire notre vie d’humains au milieu d’humains. Ce que nous sommes envers l’autre nous concerne tous.
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Découvrez les deux auteurs de ce petit bijou théâtral.
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Comédien, metteur en scène, auteur, Pietro Pizzuti est né à Rome le 11 juillet 1958. Après une licence en sociologie à l’Université Catholique de Louvain, il poursuit ses études au Conservatoire Royal d’Art Dramatique de Bruxelles auprès de Claude Etienne et de Pierre Laroche et les complète par des stages avec Luca Ronconi, Georges Lavaudant et le Roy Hart Théâtre.
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Née à Oran, Jacqueline est une figure emblématique du théâtre belge.
Après une formation au Conservatoire de Paris, elle deviendra stagiaire deux années durant à la Comédie Française. Elle fera ensuite la rencontre de Claude Volter avec qui elle partira pour Bruxelles où ils fonderont ensemble la Comédie Claude Volter.
Il fait ses études d'Art Dramatique au Conservatoire Royal de Bruxelles dans la classe d'André Debaar.
1er prix de conservatoire en 1981, il travailla beaucoup au Théâtre National, au rideau de Bruxelles ou au théâtre du Parc et au théâtre Le Public.