"Un des spectacles incontournables de l’année."
(Christian Jade - RTBF)
Il y a ce que l’on voit, ce que l’on veut bien voir et ce que, saturé d’images, on ne voit plus.
Délégué du Comité International de la Croix-Rouge, Maurice Rossel s’était rendu , en juin 1944, dans la ville-ghetto de Terezin et avait conclu sa visite par un rapport utile aux nazis. Frappé par son aveuglement, Juan Mayorga éprouva le désir de porter à la scène cette expérience. "L’expérience d’un homme qui, voulant aider la victime, finit par coopérer avec le bourreau." Tournant autour du sinistre maquillage d’un camp de concentration en cité paisible, "Himmelweg" est une pièce exigeante qui nous émeut et nous fait réfléchir. A la difficulté de voir la vérité, à la manipulation des faibles et aux relations ambiguës entre le théâtre et la vie.
Un homme nous accueille, assis en bord de scène. Il nous emmène doucement dans un passé qui le tourmente, à l’époque où il était délégué du Comité International de la Croix-Rouge. Il nous raconte sa visite d'un ghetto soi-disant modèle imaginé par les nazis. Des enfants jouent à la toupie, des amoureux prennent l’air sur un banc, une jeune fille se baigne. Leur vie semble à l’image de ces quelques scènes, en apparence anodine.
Et si tout ceci n’était que mise en scène imaginée par les nazis, macabre artifice destiné au regard du délégué de la Croix-Rouge ?
En fait, il se contentera des images et des mots qu’on lui a donnés à entendre et à voir. Il n’aura pas été suffisamment fort pour se rendre compte que cet «Himmelweg», chemin du ciel, mène au four crématoire et non à l’infirmerie.
Nous allons assister à la mise en scène de cette terrible mascarade.
Un texte limpide qui nous plonge dans l’enfer de ce ghetto, mis en scène par les nazis pour camoufler le génocide juif.
Interprétations remarquables de ces trois comédiens qui entrent à l'intérieur de leur personnage avec fermeté, violence, vérité. Un travail difficile qui peut être considéré comme de véritables performances.
Il en est de même pour Yasmina Douieb qui a travaillé avec acharnement, profondeur, talent, volonté et énergie qui lui sont propres à chacune de ses réalisations. On peut la considérer comme l'une de nos grandes metteures en scène.
Ce spectacle exceptionnel entreprend une tournée en Belgique, ne le manquez pas!
Les Feux de la Rampe - Roger Simons - 10/3/2013
N’y allons pas par quatre chemins : Himmelweg intrigue, fascine, dérange et, longtemps après, vous agrippe les méninges comme une sangsue.
Consulter article completLe Soir - Catherine Makereel - 14 novembre 2011
"Comment c’était avant mon arrivée ? Comment ce sera après mon départ ?" Il doute, l’homme envoyé là pour être "les yeux du monde". Et qui voit ce qu’on lui donne à voir. Une construction, une mise en scène. Il doute mais pas au point de fouiller au-delà des apparences. Il voit, il rencontre, il photographie comme on l’y invite le couple sur un banc, les gamins et leur toupie, la petite fille et sa poupée au bord de l’eau, l’horloge de la gare. Il rédige son rapport à la Croix-Rouge. Et chaque nuit sa mémoire le récrit. Conditions sanitaires correctes, nourriture simple mais suffisante…
La Libre Belgique - Marie Baudet - 10/02/2011
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