Une passe d'armes amoureuse et drôle
«Arlequin poli par l'Amour», une courte pièce en un acte met en scène l'amour d'Arlequin et d'une bergère...
En dépit de ses promesses de mariage avec l’Enchanteur Merlin, la Fée tombe amoureuse du jeune Arlequin, l’enlève, et choisit de tout mettre en œuvre pour conquérir son cœur. Beau et bien fait, mais naïf et peu enclin à s’accommoder des conventions sociales, Arlequin répond avec beaucoup de désinvolture aux tentatives de séduction et d’éducation de la Fée. C’est avec une simple bergère, Silvia, qu’il découvre l’amour.
Laurence d'Amélio - Silvia
Furieuse lorsqu’elle l’apprend, la Fée a recours à tous les stratagèmes que sa raison lui inspire pour étouffer l’ardeur naissante et, de tentatives d’intimidation en faux semblants, finit par user de la force pour imposer sa volonté aux amants.
Forts de la complicité de Trivelin, confident de la Fée, Silvia et Arlequin feindront de ne plus tenir l'un à l'autre et de se rendre aux persuasions de la Fée pour mieux s’emparer de ses pouvoirs magiques et réduire définitivement ses prétentions à néant
Cette courte pièce en un acte, recèle un charme fou. Le metteur en scène Jean-François Demeyère, qui avait séduit le public et la critique avec son Petit Maître corrigé du même Marivaux en 1994 à l’Hôtel Astoria s’est employé à nous en faire goûter les subtilités et ludiques saveurs. (Il) témoigne une fois de plus d’un raffinement et d’un goût certains, sans tomber dans le maniérisme ou la miévrerie. Heureusement, puisque Marivaux nous renvoie toujours à de robustes pulsions, fussent-elles déclinées dans un vocabulaire choisi.
Bernadette Mouzon est une Fée souverainement capricieuse, amoureuse juste ce qu’il faut de ce benêt d’Arlequin qui ne songe qu’à manger ou à s’ébrouer dans la nature. Emmanuel Guillaume lui prête sa belle énergie et ses traits bien dessinés. Peter Brouns confère à Trivelin une présence, une autorité et un soupçon de mystère qui contribuent à en faire le personnage le plus attachant du spectacle.
La Libre Belgique - 13/8/1998 - Philippe Tirard
Pour occuper pleinement le château du Karreveld, Bulles Production, outre les repas VIP et buffet à la grange, a décidé de donner à la pièce des allures de fête. Il joint donc aux mots la musique de Jean-Joseph Mondoville, une pastorale pour clavecin, flûte, soprano et baryton, proche de la thématique.
Consulter article completLe Soir - 30/7/1999 - Christelle Prouvost
Merlin aime cette peste de fée qui aime ce fou d’Arlequin qui aime cette adorable Silvia. Et tourne la ronde des sentiments, dans cette pièce de Marivaux fleurant bon la commedia dell’arte! En la choisissant, le jeune metteur en scène belge Jean-François Demeyère avait sans doute l’envie de faire ressortir le côté ludique, presqu’enfantin de l’œuvre (il y a des lutins et des diablotins, la fée jette des sorts et se fait avoir au final). Bien lui en a pris : sans chercher à faire une lecture distanciée de Marivaux, il extrait tout son suc de cette alerte passe d’armes amoureuse.
La Nouvelle République - 5/8/1998 - Pierre Imbert
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Quatre ans après le succès du «Petit-Maître corrigé» qu’il crée dans la salle Waldorff du somptueux Hôtel Astoria de Bruxelles, Jean-François Demeyère se propose de mettre en scène pour la seconde fois une pièce de Marivaux, avec cette fois pour cadre un château de la Vallée de la Loire.
A l’époque de sa création en Belgique (1994), «Le Petit-Maître corrigé» avait fait un tabac. «Correction exemplaire», titrait La Libre Belgique; «La jolie surprise que voilà!», répondait Jacques De Decker dans Le Soir, et d’ajouter: «Voilà un spectacle qui rayonne de charme, de méchanceté plaisante, d’énergie juvénile et de mille autres qualités»