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Musical
0001 - Amour masqué (L') (1923)
Musique: André Messager
Paroles:
Livret: Sacha Guitry
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Une opérette avec un livret de Sacha Guitry!

Genèse: En 1923, L’Amour masqué qui, à l’origine devait s’appeler «J’ai deux amants», était une idée du compositeur anglais Yvan Carryl qui avait sollicité Sacha Guitry pour qu’il lui écrive le livret d’une opérette. Guitry se mit au travail, mais Carryl mourra avant que le projet puisse se concrétiser. Sacha Guitry fit appel à son ami André Messager (1853-1929). Lequel composa à soixante-dix ans une partition particulièrement bienvenue: «Le sujet était libertin, mais la musique était là pour atténuer ce qui risquait de paraître trop vif, dans la situation générale, autant que dans quelques expressions» (selon Michel Augé-Laribé dans André Messager, musicien de théâtre, Éditions du Vieux Colombier – 1951). De cette collaboration Guitry-Messager naquit un chef d’œuvre, qui triompha au théâtre Edouard VII à Paris le 15 février 1923, avec en tête d’affiche, Guitry, l’auteur du livret lui-même et son épouse d’alors, Yvonne Printemps. Jugeant l’interprétation de cette dernière, André Messager déclarait dans Comœdia : «Mademoiselle Yvonne Printemps est une artiste admirable. Elle n’avait jamais été entendue dans une œuvre lyrique de cette importance… Beaucoup de cantatrices pourraient prendre exemple sur elle… ». Quant à Guitry, célèbre pour l’hypertrophie de son «moi», sembla un peu «déstabilisé» par l’univers musical dont il était écarté par la nature même de son rôle parlé.

Résumé: Acte I Elle a vingt ans et s'apprête à fêter son anniversaire; elle n'aime pas ses deux chevaliers servants, le Baron Agnot et le Maharadjah, mais profite cyniquement de leurs largesses; son cœur appartient à un homme (Lui) dont elle a dérobé le portrait chez un photographe; l'homme, plus âgé qu'elle, vient le reprendre; il accepte l'invitation à un bal birman, organisé le soir même, où paraîtra, non pas lui-même, mais son fils déguisé censé figurer sur le cliché. Acte II Les deux servantes d'Elle sont déguisées à l'identique, mais avec un signe distinctif qui les désignent pour leur véritable maîtresse aux deux amants empressés autour de leur conquête: le Baron Agnot et le Maharadjah ne seront pas dupes au même point. Les huit autres invités (quatre dames et quatre messieurs) s'accordent de leur côté. Elle cède à celui qu'elle prend pour le fils de son hôte du matin. L'heure est aux invites hédonistes. Acte III Chacun semble avoir mis la nuit à profit, notamment la seconde servante avec le Baron Agnot. La première servante a substitué au Maharadjah détrompé l'interprète, facilement débauché (il se contentait jusque là de traduire les paroles du prince exotique). Lui est parvenu à ses fins, mais ne sait comment clarifier sa situation sentimentale et avouer la supercherie (Lui, à part : "Elle ne veut pas me tromper, c'est épatant, c'est embêtant !"). Une piqûre de rose fait réaliser l'identité de son amant à Elle qui ne prend pas ombrage de la différence d'âge de celui qui sait être si jeune dans l'intimité.

Création: 15/2/1923 - Théâtre Edouard VII (Paris) - 149 représ.