Il faut réfléchir avant de partir
en vacance avec des amis!

Des dialogues percutants, des couples au bord de la crise de nerf, tous les ingrédients sont réunis pour en faire une comédie rythmée et tourbillonnante.


Discret dans son rôle de greffier de Alice Nevers, le juge est une femme, Jean Dell est un vieux de la veille. Acteur, scénariste, auteur et dialoguiste, Jean Dell fait partie des célèbres «seconds rôles» du cinéma français.

Une filmographie conséquente

Depuis 1991 et le court-métrage, Steak barbare, Jean Dell a enchaîné les projets cinématographiques en tant que comédien: Consentement mutuel de Bernard Stora, Le Schpountz de Gérard Oury, La Vache et le président de Philippe Muyl, Un Crime au paradis de Jean Becker, 15 août de Patrick Alessandrin, Absolument fabuleux de Gabriel Aghion, Les Rois mages de Didier Bourdon et Bernard Campan, Qui a tué Bambi? de Gilles Lemarchand, Tais-toi de Francis Véber, Mensonges et Trahisons de Laurent Tirard, Danse avec lui de Valérie Guignadobet, Deux jours à tuer de Jean Becker, …



On ne va pas continuer cette liste à la Prévert.
Mentionnons simplement qu’il apparaît dans un film franco-américain: The Pink Panther de Shawn Levy. Il campe un clochard face à Jean Reno ou Beyoncé.

Un homme-à-tout-faire

C’est pourtant à la radio que Jean Dell a commencé. C’est ensuite qu’il se tourne vers le théâtre et le cinéma, puis, la télévision. Outre les téléfilms Un Cœur oublié de Philippe Monnier, Mata Hari, la vraie histoire d’Alain Tasma ou Le Voyageur sans bagage de Pierre Boutron, Jean Dell s’est secrètement illustré dans des séries. L’ombre, ça le connait! Déjà, il campait le rôle du greffier dans la série Tribunal au début des 90’s avant de renouer avec l’emploi dès 2000 dans Le juge est une femme. Depuis lors, il est l’agaçante ombre du juge Larrieu puis du juge Nevers .

De l’ombre à la lumière

Pas étonnant, donc, que cet habitué des plus que second rôles se complaise dans l’écriture. Il est l’auteur de nombreuses pièces:
1995 : Sacré Nostradamus!
2000 : Le Béret de la tortue
2003 : Un petit jeu sans conséquence
2005 : Une Heure et demie de retard
2006 : Vive Bouchon
2012 : Un stylo dans lma tête

Un Petit Jeu sans conséquence, pièce que nous vous avons proposée lors du Festival Bruxellons! 2008 et dans laquelle jouait déjà Pierre Pigeolet, a obtenu pas moins de neuf nominations aux Molières 2003 et en a obtenu cinq, dont l’une des plus prestigieuses: Meilleur spectacle de l’année.

Jean Dell a beaucoup écrit en compagnie de Gérald Sibleyras rencontré sur France Inter. Leur première rencontre a lieu dans l'émission de Claude Villers Tous aux abris.

C'est encore France Inter qui leur offre l'opportunité d'écrire ensemble un feuilleton, Les aigles volent bien au-dessus des mouches, mais aussi des sketches politiques pour Curriculum vite fait. Trois ans après, quand cette collaboration avec Radio-France prend fin, ils trouvent le moment bien choisi pour se lancer dans l'écriture.

De cette décision naîtra Le Béret de la tortue qui, des mois durant, triomphera au Splendid. Pour ces deux auteurs encore peu médiatisés, la réussite est étonnante. Ce plébiscite du public ne peut que renforcer une complicité à toute épreuve sur laquelle est bâtie leur méthode de travail. Les deux partenaires ne voient dans leur cohabitation stylistique que des avantages. Ils en conviennent d'une même voix : "Ce genre de duo permet de rompre le côté solitaire de l'écriture, de rebondir sur les idées de l'autre et tout simplement de se motiver, mais paradoxalement, il réclame une grande indépendance, source d'enrichissement mutuel."

Après le succès du Splendid, ils se sont amusés à écrire une pièce de boulevard : Vive Bouchon qui sera créée seulement en 2006.

Pour leur troisième pièce, Un petit jeu sans conséquence, c'est vers le couple que leur inspiration les a menés. Créé au Théâtre La Bruyère en 2002, le spectacle fera un énorme succès… transposé au cinéma dès 2004.
Mais l’ombre, ça fatigue au bout d’un temps. Jean Dell se met alors au one-man show et compose des sketchs visionnaires comme celui de L’Instituteur qui doit faire face à l’élève roi. Une tranche de rigolade avec en filigrane le noir futur de l’Education Nationale. Malin, Jean !

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