Le public de la Première s'est moqué de la pièce pour certains, l'a huée pour d'autres. Sirocco est le deuxième flop de Londres de l’année de Noël Coward, adter Home Chat () (1927, 38 représentations).
Version 1
Sirocco (1927-12-Daly's Theatre-Londres)
Type de série: OriginalThéâtre: Daly's Theatre (Londres - Angleterre)
Durée : 3 semaines Nombre : 28 représentationsPremière Preview : InconnuPremière : jeudi 24 novembre 1927Dernière : samedi 17 décembre 1927Mise en scène : Chorégraphie : Producteur : Avec : Ivor Novello, Aubrey Mather, David Hawthorne, Tony de Lungo, Arturo Gomez, George Coulouris, Tom Woods, Lloyd Williams, Anthony Ireland, Enrico Gangi, Dorando Borzoni, Attilio Borzoni, Sebastian Buonocore, Tony Falco, Valentine Bland, Mario Mariani, William Simpson, Raolo Guisti, Pietro Donnarummua, Reggie Buxton, August Mancini, William Ritchie, Ada King, Margaret Watson, Helen Ferrers, Blyth Daly, Frances Doble, Margery Gabain, Doris Garrick, Marie Mariani, Gwen Floyd, Kathleen Grace, Elizabeth Vaughan, Rina Diaz, Von Farina, Winnie Handel, Trotti Mariani, Pauline Belval, Catherine Belval, Vera Allioli, Phyllis Allioli, Annette Guisti, Josephine Pessione, Vera Boggetti, Ella Iraldi, Cissie Negin, Cissie Simpson, Blanche Delva, Teresa Busani, Adelina Piccioni.Presse : The Observer St John Ervine thought Sirocco contained "more theme, more idea" than in any of Coward's plays since The Vortex.
Ivor Brown in The Manchester Guardian thought the first two acts weak but the third good: "[Coward] strips his pretentious lover relentlessly; there is no mercy needed or given"
1 Sirocco peut-être considéré comme un Flop musical
Création
Pendant ses vacances à Alassio en Italie en 1921, Coward avait apprécié l’atmosphère du Combattente Club, avec «beaucoup de glamour, du champagne doux, un piano électrique, des guirlandes en papier et l’attirail habituel du carnaval latin». Mais il yavait surtour une attraction supplémentaire, un jeune homme très attrayant qui a attiré son attention et inspiré le héros ardent et romantique de Sirocco () (1927, 28 représentations). Il a écrit la pièce peu de temps après, mais elle est restée dans les tiroirs pendant six ans. Rappelons encore une fois qu’en 1921, Coward est encore peu connu, mais qu’à la fin de 1927, lorsque Sirocco () est finalement produit, il est célèbre suite, entre autres, grâce à deux importants succès: The Vortex () (1924) et Hay Fever () (1925). Mais l’année 1927 est moins brillante pour Coward. The Marquise () s’est joué avec un succès relatif pour 129 représentations et, pire, Home Chat () s’est joué seulement 38 fois. Basil Dean, qui a mis en scène ce dernier était désireux de mettre en scène cette pièce Sirocco () vieille de six ans, et Coward a accepté. Le spectacle ouvrit ses portes au Daly’s Theatre le 24 novembre 1927 et ferma ses portes le 17 décembre 1927, après 18 représentations.
La Première, le 24 novembre 1927
Laissons la parole à Noël Coward - c'est un peu long mais tellement savoureux - au sujet de la Première de Sirocco ():
«Probablement personne non directement connecté avec ce théâtre ne pouvait apprécier pleinement la tension de cette terrible soirée. La Première de n’importe quelle pièce est assez inconfortable pour ceux qui sont intimement liés à elle.
Dans le cas de Sirocco, dès le mot «Go!» tout le monde a su que c’était une bataille perdue d’avance.
Le premier acte fut reçu avec une grande tristesse. Seul Ivor Novello reçut une belle ovation de la gallery [3ème balcon], lorsqu’il entra en scène. À part cela, il n’y eut qu’un silence oppressant. (…) L’auteure Gladys Bronwyn Stern débarqua dans ma loge et dit qu’elle était assise à l’arrière des stalls [places chics au parterre] et qu’il allait y avoir des ennuis.
Le visage de Jack [secrétaire et amant de Noël Coward] prit une teinte légèrement verdâtre, le menton de Gladys s’éleva si haut que j’eus peur qu’elle se torde le cou. Mère, inconsciente de la catastrophe imminente, fit signe à Mme Novello Davies à l’autre bout du théâtre, et le deuxième acte commença.
La tempête a éclaté pendant la scène d’amour d’Ivor Novelle avec Bunny Doble. La galerie criait de joie et faisait des bruits de succion quand il l’embrassait, et à partir de ce moment-là, elle ponctuait chaque ligne de sifflets et d’autres bruits d’animaux.
Le dernier acte a été un chaos du début jusqu’à la fin. La gallery, l’upper-circle [2ème balcon], et le pit [premiers rangs en bord de scène] hurlaient, tandis que les plus chics stalls, loges et dress-circle [1er balcon] chuchotaient et se taisaient. La plupart des répliques n’ont pas été entendues par le public. Ivor et Bunny et le reste des acteurs ont lutté avec acharnement, essayant de verrouiller leurs oreilles au bruit et de faire finir cette torture le plus rapidement possible.
Le rideau finit par tomber au milieu d’un tumulte sonore, et même Mère, légèrement sourde, fut forcée de réaliser que tout n’était pas tout à fait comme il se devait. Je me souviens qu’elle se tourna vers moi dans l’obscurité et me dit avec dépit: «C’est un échec?» Je répondis, sans ergoter, que c’était probablement l’échec le plus sanglant de l’histoire du théâtre anglais, et je me précipitai sur la scène pour saluer. Sans regarder une seule fois le public, j’ai suivi la ligne des acteurs jusqu’au centre, j’ai serré la main d’Ivor Novello, j’ai embrassé la main de Bunny Doble, j’ai tourné le dos au public et je suis reparti. Ceci, comme je m’y attendais, a fait exploser les huées. J’ai chuchoté à Basil que j’allais recommencer et qu’il devait lever le rideau et le garder levé jusqu’à ce que je lui donne le signal. Si nous avions un flop, j’étais déterminé à ce que ce soit un flop sanguinaire.
Je revins et me mis au centre, un peu devant Bunny et Ivor, m’inclinant et souriant en guise de remerciement à la plus vive colère que j’aie jamais entendue dans un théâtre. Ils m’ont crié dessus, ils m’ont hué. Ils ont crié, et crié, et crié… Les gens se levèrent dans les stalls et crièrent des protestations, et tout ceci a fait un vacarme indescriptible.
Ce fut certainement l’une des expériences les plus intéressantes de ma vie et, ma colère et mon mépris m’ayant réduit à un froid engourdissement, j’ai presque pu en profiter.
Je suis resté là pendant environ sept minutes jusqu’à ce que leurs larynx deviennent irrités et qu’ils soient à court de respiration. Et tout s’est un peu calmé. Puis quelqu’un a commencé à crier « Frances Doble »; cela a été repris et l’actrice s’est avancée, les larmes de sa récente scène émotionnelle séchant encore sur son visage. Dans un silence soudain, après ce qui avait été les premiers applaudissements amicaux tout au long de la soirée, Frances Doble dit d’une voix tremblante: «Mesdames et Messieurs, c’est le moment le plus heureux de ma vie.»
J’ai entendu un énorme gargouillement de désapprobation provenant d’Igor Novello derrière moi et j’ai éclaté de rire, ce qui a provoqué une nouvelle explosion de huées et de cris d’animaux. Bunny recula, le visage écarlate, et je signalai à Basil de baisser le rideau.
Le comportement d’Ivor tout au long de la soirée fut remarquable. (…) Il ne se plaignait de rien, n’attachait aucune responsabilité à personne et acceptait l’échec avec la même grâce avec laquelle il a toujours accepté le succès.
La soirée pour moi, cependant, n’était pas tout à fait terminée. Le pompier m’envoya un message dans la loge d’Ivor NOvello où nous étions tous en train de boire du champagne dans un état d’hystérie étourdie, pour me dire qu’il y avait une foule hostile à la sortie arrière [la sortie des artistes] et qu’il serait plus sage pour moi de partir par l’avant de la maison. Cette information a ravivé ma rage et je suis immédiatement monté à la porte de la scène. L’allée était bondée de gens qui criaient quand je suis apparu. Je les ai regardés un moment du haut des marches, affichant ce que j’espérais être une expression de mépris total, puis j’ai tracé mon chemin jusqu’à la voiture. Plusieurs d’entre eux m’ont craché dessus en passant, et le lendemain j’ai dû envoyer ma veste de soirée au nettoyeur.»
Aucun dossier informatif complémentaire concernant Sirocco
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Sirocco (1927-12-Daly's Theatre-Londres)
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Ivor Brown in The Manchester Guardian thought the first two acts weak but the third good: "[Coward] strips his pretentious lover relentlessly; there is no mercy needed or given"
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