Théâtre ()
De John Osborne
Entertainer (The) (1957-11-UK Tour)
Type de série:Théâtre: UK Tour ( - Angleterre) Durée : Nombre : 24 représentationsPremière Preview : lundi 11 novembre 1957Première : InconnuDernière : samedi 30 novembre 1957Mise en scène : Tony Richardson • Chorégraphie : Producteur : Avec : George Relph (Billy), Dorothy Tutin (replaced by Joan Plowright when the play moved to the West End) (Jean), Brenda De Banzie (Phoebe), Laurence Olivier (Archie), Richard Pasco (Frank), Vivienne Drummond (Gorgeous Gladys), Aubrey Dexter (Brother Bill), Stanley Meadows (Graham)Commentaires : "The Entertainer" a été une véritable relance de la carrière exceptionnelle de Laurence Olivier.
En septembre 1957, le spectacle sera transféré au Palace Theatre dans le West End, puis partira en tournée avant de revenir au Palace Theatre. Et de partir à Broadway.Commentaires longs: Au cours du tournage de The Prince and the Showgirl, Olivier, Monroe et son mari, le dramaturge américain Arthur Miller, ont assisté à une représentation de Look Back in Anger de John Osborne au Royal Court Theatre, par la English Stage Company. Olivier avait déjà vu la pièce plus tôt dans la série et il la détestait, mais Miller était convaincu que Osborne avait du talent, et Olivier changea d'avis. Il était prêt pour un changement de direction… En 1981, il a écrit : «J'avais atteint un stade dans ma vie qui me rendait profondément malade — pas simplement fatigué — non, malade. Les spectateurs étaient, presque toujours, en accord avec moi. Mon rythme de travail était devenu mortel: un film classique ou semi classique; une pièce ou deux à Stratford ou une série de neuf mois dans le West End, etc etc. J'allais devenir dingue, cherchant désespérément quelque chose de nouveau, de frais et d'excitant. Ce que je ressentais être mon image m'ennuyait à mort.»
Osborne travaillait à une nouvelle pièce, The Entertainer, une allégorie du déclin post-colonial de la Grande-Bretagne, centrée sur un miteux comédien de variété, Archie Rice. Après avoir lu le premier acte — la seule partie de la pièce achevée à cette époque — Olivier a demandé d'avoir un rôle dans la pièce. Il soutenait depuis des années qu'il aurait pu être un comédien de troisième zone appelé «Larry Oliver» et qu'il jouait parfois ce personnage lors des fêtes. Derrière la façade d'airain d'Archie Rice, il y a une profonde désolation et Olivier a joué ces deux aspects, basculant, selon les termes du biographe Anthony Holden, «d'une routine de comique jubilatoire à des moments au pathos déchirant». La pièce fut montée dans une mise en scène de Tony Richardson pour la English Stage Company au Royal Court Theatre, avant d'être transférée au Palace Theatre en septembre 1957. Elle est ensuite partie en tournée avant de revenir au Palace Theatre. Le rôle de la fille d'Archie, Jean a été joué par trois actrices pendant la série. La seconde d'entre elles était Joan Plowright, avec qui Olivier a commencé une relation qui a duré le reste de sa vie. … Olivier a avoué que jouer Archie «m'a fait me sentir à nouveau comme un acteur moderne». En trouvant une pièce d'avant-garde qui lui convenait, il s'était placé, comme le fait remarquer Osborne, loin devant Gielgud et Ralph Richardson, qui n'ont pas pu suivre son exemple pendant plus de dix ans.Presse : Dans The Observer, Kenneth Tynan a écrit, «M. Osborne a eu la grande et brillante idée de mettre l'ensemble de l'Angleterre contemporaine sur une même scène... Il a choisi, comme son microcosme national, une famille de d'acteur de vaudevilles délabrés. Grand-papa, majestueux et à la retraite, représente la bienveillance edwardienne, pour lequel M. Osborne a une profonde nostalgie. Mais le personnage clé est papa, un danseur et chanteur de cinquante ans réduit à apparaître deux fois chaque soir dans une revue nue.» La critique du The Manchester Guardian était tiède, trouvant le point culminant de la pièce «banal» mais ajoutait «Sir Laurence apporte au héros malheureux un merveilleux pathos drôle avant de lui donner, çà la fin, et une certaine dimension tragique. Ce n'est pas une grande pièce mais pas non plus une mauvaise soirée.» Le The Times n'a fait aucun lien entre la pièce et la situation post-impériale de la Grande-Bretagne, considérant l'œuvre presque comme un «équivalent sombre et moderne de Trelawny of the Wells de Pinero.» Vingt ans plus tard, à l'occasion d'un revival en 1974, The Times a été d'accord avec Tynan: «Tout le monde se souvient de The Entertainer pour sa brillante assimilation de la Grande-Bretagne à un vieux music-hall délabré,» mais il a ajouté que la pièce était également «une des meilleures pièces de famille de notre répertoire.»