Musical (1973)


Musique: Claude-Michel Schonberg • Raymont Jeannot
Paroles: Alain Boublil • Jean Max-Rivière
Livret: Alain Boublil • Claude-Michel Schonberg

Les comédies musicales françaises.... !!!! Malgré ce que certains pourraient croire, le premier grand succès n'est pas Notre-Dame de Paris en 1998. Il y a avait déjà bien sûr eu le phénomène Starmania en 1978-79 (puis 1988 puis 1993) dont la plupart des chansons sont devenues des tubes qui sont encore sur toutes les lèvres et dans tous les coeurs.

Mais il ne faut pas oublier quelques années auparavant... Il y avait eu un autre phénomène d'ampleur comparable, même si un peu oublié depuis: Le concept-album La Révolution Française, en 1973.
Et juste pour parler d'une époque où tout était possible: parmi les interprètes de la Révolution Française, on remarque, entre autres, le groupe pop Martin Circus, un débutant qui s'appelle Alain Bashung dans le rôle de Robespierre et un autre nommé Daniel Balavoine parmi les Choristes !

Louis Auguste est le fils du dauphin Louis de France (1729-1765), le fils de Louis XV, et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe (1731–1767), et est donc le petit-fils de Louis XV et de la reine Marie Leszczyńska. Il est d'abord titré duc de Berry jusqu'au 20 décembre 1765, date de la mort de son père, à partir de laquelle il devient dauphin, son frère aîné Louis Joseph Xavier (1751-1761), duc de Bourgogne, étant mort. Il devient roi le 10 mai 1774. Sacré à Reims le dimanche 11 juin 1775 par l'archevêque de Reims, Mgr de La Roche-Aymon.

Famille


Louis XVI épousa le mercredi 16 mai 1770 à Versailles, Mgr de La Roche-Aymon, archevêque de Reims officiant, l’archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche (1755–1793), onzième fille des seize enfants de l'empereur François Ier de Lorraine et de son épouse Marie-Thérèse de Habsbourg, reine de Hongrie, reine de Bohême et archiduchesse souveraine d'Autriche. Le couple eut quatre enfants :
1)Louis Joseph Xavier François (22 octobre 1781 - 4 juin 1789), premier dauphin
2) Marie Thérèse (19 décembre 1778 - 19 octobre 1851), dite « Madame Royale », qui épouse en 1799 son cousin germain le duc d’Angoulême (1775-1844)
3) Marie Sophie Hélène (29 juillet 1786 - 19 juin 1787)
4) Louis Charles (27 mars 1785 - 8 juin 1795), duc de Normandie, 2e dauphin et futur « Louis XVII ».

Il était passionné par la marine, la géographie et la serrurerie. Il mandata La Pérouse pour faire le tour du monde et le cartographier. Bien sûr ses intentions étaient aussi de contrer l'avance des Britanniques sur ce sujet.

Un roi simple?


Louis XVI a longtemps été caricaturé comme un roi un peu simplet, manipulé par ses conseillers, peu à même des questions de pouvoir, avec des petites marottes ridicules comme la serrurerie. En fait, cette image est en partie due à son attitude envers la Cour.

Louis XVI était en fait un homme en avance sur son temps, une personne studieuse et érudite qui était passionnée de marine, d'histoire et de sciences diverses. Loin de s'intéresser qu'aux serrures, il avait une connaissance théorique de la marine si pointue, qu'il se plaisait, quand il vit pour la première fois la mer, à faire des remarques dont la pertinence stupéfiait ses interlocuteurs. D'autres "clichés" révèlent un Roi petit, alors que celui-ci mesurait plus d'1 mètre 90 !!

Depuis Louis XIV, la noblesse est domestiquée via la Cour. Des principes, l'étiquette, régissent la vie de la cour, en faisant du Roi, et surtout de la Reine, le centre d'un cérémonial très strict. Cette construction de Louis XIV rendait un rôle à une noblesse en crise: la Fronde l'avait profondément marqué alors qu'il était enfant.

Louis XVI hérite donc de ce système: grâce à la Cour, la noblesse voyait son rôle, sa participation à la vie de la nation, légitimée: la noblesse servait le Roi et aidait ainsi la Couronne. Même si la majorité des nobles n'avait pas les moyens de vivre à la Cour, les textes montrent bien l'attachement des nobles de province au rôle de la Cour. Cette élite nobiliaire représentait l'ensemble de l'ordre.

Louis XVI n'entra jamais dans cette logique. Ce n'était pas par manque d'éducation: premier monarque français à parler couramment anglais, nourri des philosophes des Lumières, il aspirait à trancher avec l'image «Louisquatorzienne» du roi en constante représentation. Cette image du Roi simple rejoint celle des despotes éclairés de l'Europe, comme Frédéric II de Prusse.

Le refus d'entrer dans le grand jeu de l'étiquette explique la très mauvaise réputation que lui fera la noblesse: en la privant du cérémonial, le roi la privait de son rôle dans la société. Ce faisant, il se protégeait également: si à l'origine la Cour servait à contrôler la noblesse, la situation devint très vite différente: le Roi se trouvait lui-même prisonnier du système établi par lui. Pour asseoir son contrôle, il devait avoir un rôle actif dans l'étiquette, centrée sur lui, et ne disposait guère de possibilité d'évasion. Louis XIV et Louis XV se réservaient quelques moments de ce type, comme les dîners d'après la chasse, quand le roi sélectionnait les convives selon son désir et non selon le protocole, il s'aménageait un espace de liberté où il restait le maître.

La mauvaise gestion de Louis XVI de cette cour, en fait sa non-adaptation à un système bien établi depuis Louis XIV, le desservira dans son image : beaucoup de pamphlets le ridiculisant viennent de la noblesse, le décrivant non pas comme le roi simple qu'il était, mais comme un roi simplet.


Sous la Révolution


1789


L'Assemblée nationale décréta le 10 octobre 1789, lors de la discussion sur le mode de promulgation des lois, que la formule serait : Louis, par la grâce de Dieu, & la loi constitutionnelle de l'État, Roi des Français à tous présents et à venir, salut. Pour certains, le nouveau titre du chef de l'État serait donc roi des Français à partir de cette date. Rien pourtant d'anormal qu'à partir du 6 novembre 1789, il fit commencer ses actes officiels (lettres patentes, lois, etc.) par la formule Louis, par la grâce de Dieu, & par la Loi constitutionnelle de l'État, Roi des Français, puisqu'il se conformait à la formule de promulgation qui avait été décrétée le 10 octobre par l'Assemblée constituante. Le nouveau sceau royal, utilisé à partir de février 1790, porta l'inscription : Louis XVI par la grâce de Dieu et par la loy constitutionnelle de l'État roy des François.

La monarchie constitutionnelle


Pour d'autres, il n'aurait été déclaré roi des Français que par la Constitution du 3 septembre 1791 (chapitre II, article 2 : «le seul titre du roi est Roi des Français»), «acceptée» par le roi le 13 septembre 1791. Les pouvoirs du roi y sont en effet limités et précisés. Louis XVI n'est plus roi par la grâce de Dieu, mais roi des Français, c'est-à-dire non plus un souverain de droit divin, mais en quelque sorte le chef, le premier représentant du peuple français. Cette constitution maintenait en outre le changement du titre du dauphin en prince royal (qui avait eu lieu le 14 août 1791).

Le 14 septembre 1791, Louis XVI jure fidélité à ladite constitution.

Le roi s'enfuit


L'épisode de la fuite du roi et de son arrestation à Varennes est célèbre. Un plan de fuite avait été étudié par la reine à la fin de l'année 1790. En avril 1791, les événements entrainent sa réalisation : un décret interdit au roi de quitter la capitale. Au mois de juin, une manifestation l'empêche de se rendre à une messe donnée par un prêtre réfractaire à Saint-Cloud. Le roi quitte alors la ville le 20 juin avec sa femme, sa sœur et ses deux enfants, Marie-Thérèse et Louis-Charles. Il est arrêté à Varennes le 21 juin malgré la présence de 60 hussards de Lauzun. Une déclaration qu'il avait laissée à Paris en quittant la ville, stigmatisant les Jacobins, fut mal reçue. Les caricaturistes s'en donnèrent à cœur joie.

Après Varennes


Un mouvement important réclamait le départ du roi. Les Cordeliers rédigent plusieurs pétitions contre le roi, soutenus par des journaux comme Le Républicain. Les Jacobins décidèrent de suivre les Cordeliers, ce qui crée une rupture en leur sein. Une partie de leurs membres créèrent le club des Feuillants. C'est dans ce contexte que la constitution du 13 septembre 1791, évoquée ci-dessus, est proclamée.

Le jeu politique extrêmement complexe de l'année qui suivit conduisit à la déchéance du roi. Le pays subissait de très fortes tensions : dans les campagnes, les récoltes furent bonnes, mais la politique libérale conduite par l'assemblée entraina un stress alimentaire et de nombreuses émeutes, malgré des réserves souvent excédentaires. En plus de ces tensions sociales, la guerre fut le principal facteur des difficultés de la monarchie. Les défaites de l'armée française entrainèrent le vote de décrets plus radicaux auxquels le roi opposa son veto. Les débats qui s'en suivirent obligèrent l'Assemblée législative à décréter la suspension du roi.

Louis XVI est donc suspendu par l'Assemblée le 10 août 1792, à la chute de la monarchie et détrôné lors de la première séance de la Convention nationale qui décréte, le 21 septembre 1792 que « la royauté est abolie en France » et que « l'An I de la République française » partira du 21 septembre 1792.

Il est déclaré coupable de «conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l'État» par la Convention (auto-instituée en tribunal) et, avec une majorité étroite, condamné à mort au manège du château des Tuileries, à la suite de la «séance permanente du mercredi 16 et du jeudi 17 janvier 1793» et du scrutin rectificatif du 18.

On commence à le surnommer «Louis le dernier».

Exécution


Les bourreaux voulurent dépouiller Louis XVI de ses habits. Il les repoussa fièrement, se déshabilla lui-même et défit le col de sa chemise. Ils voulurent lui lier les mains. Cette humiliation le révolta. «Que prétendez-vous?», demanda-t-il. «Vous lier», lui fut-il répondu. Louis XVI reprit : «Me lier? Non je n'y consentirai jamais. Faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas; renoncez à ce projet. »

Ils allaient l'empoigner quand l'abbé Henri Edgeworth de Firmont lui dit : «Sire, dans ce nouvel outrage je ne vois qu'un dernier trait de ressemblance entre Votre Majesté et le Dieu qui va être votre récompense.» Louis XVI leva les yeux au ciel. «Assurément, dit-il, il ne faut rien de moins que son exemple pour que je me soumette à un tel affront.»

Et se tournant vers les bourreaux : «Faites ce que vous voudrez; je boirai le calice jusqu'à la lie.» Il se laissa dès lors lier les mains et couper les cheveux. S'appuyant sur l'abbé Henri Edgeworth de Firmont il monta calmement les marches qui conduisaient à l'échafaud. L'abbé Henri Edgeworth de Firmont craignait que le courage commençât à lui manquer. Mais, parvenu au pied de la guillotine, Louis XVI considéra un instant les instruments de son supplice et demanda si les tambours s'arrêteraient de battre. Il s'avança pour dire: «Je meurs innocent des crimes qu'on m'impute, je pardonne aux auteurs de ma mort et je prie Dieu que le sang qui coulera après ma mort ne retombe jamais sur la France». Il voulut poursuivre mais les tambours couvrirent ses dernières paroles. On cria aux bourreaux de faire leur office.

Il fut guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Le couperet siffla à 10 heures 22, sous les yeux de cinq ministres du conseil exécutif provisoire et de quelques autres personnes, invitées par le ministre de la Marine dans son bureau, pour assister à l'exécution.

Il fut enterré au cimetière de la Madeleine, rue d'Anjou-Saint-Honoré. Ses restes ne seront jamais retrouvés et le corps transporté le 21 janvier à Saint-Denis inhumé au côté de Marie-Antoinette, trouvés le 18 janvier 1815, est celui d'un inconnu.

Le 3 mai 1826 place de la Concorde, Charles X pose la première pierre du monument à la mémoire de Louis XVI. Mais la statue ne sera en fait jamais édifiée. Son socle servira de base à l'obélisque de Louxor dressé en 1836.


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