★★★★★ «UNE DES MEILLEURES COMEDIES MUSICALES DU SIECLE» (NY TIMES)

My Fair Lady, l’un des plus grand succès de Broadway et de Londres rendu populaire par le film aux 8 Oscars avec Audrey Hepburn et Rex Harrison, arrive enfin à Bruxelles.
Après le succès de La Mélodie du Bonheur, Evita et Sunset Boulevard, le Festival Bruxellons! est heureux de vous annoncer sa prochaine création : My Fair Lady appelé « the perfect musical ».
Ce grand spectacle familial nous plonge dans le Londres du début du XXème. siècle et nous compte l’histoire d’une simple vendeuse de fleurs rendue grande dame de la cour grâce au professeur Higgins.
Ce spectacle aux 8 Tony Awards vous attend cet été dans le cadre idyllique du Château du Karreveld à Bruxelles avec une quarantaine d’artistes.


...

Pour sa traditionnelle comédie musicale de l’été, Bruxellons propose une nouvelle version francophone de « My Fair Lady ». Avec la Française Marina Pangos dans le rôle-titre.



Rien, pas même le cagnard, n’empêchera la gargantuesque distribution de My Fair Lady de répéter cette comédie musicale d’Alan Jay Lerner et Frederick Loewe, rendue culte par l’interprétation d’Audrey Hepburn à l’écran. Sur les planches du château du Karreveld, chauffées par des températures avoisinant les 35º ce jour-là, c’est donc Marina Pangos qui se glisse dans la peau d’Eliza Doolittle, jeune vendeuse de fleurs au rude accent « cockney », qui va se transformer en femme du monde distinguée sous la houlette du professeur Higgins, célibataire endurci, bientôt déstabilisé par sa propre créature.



Comment êtes-vous arrivée dans cette aventure ?
Je viens du chant. J’ai d’ailleurs commencé dans la chorale des petits chanteurs de Saint-Marc à Lyon, puis j’ai fait du théâtre à Paris avant d’allier les deux en travaillant dans la comédie musicale. À Paris, j’ai notamment joué dans Oliver Twist et Dirty Dancing mais j’ai aussi joué dans Un violon sur le
toit, à Bruxelles et Charleroi. C’était la première fois que je travaillais avec une équipe belge et j’ai adoré ça. J’ai découvert un état d’esprit jovial et serein alors qu’à Paris, c’est très compétitif. Et comme la comédie musicale a émergé relativement récemment ici, c’est encore frais, avec des équipes audacieuses, qui ont envie d’essayer des choses.

Et donc, vous avez auditionné pour le rôle-titre de « My Fair Lady » ?
On a eu une première rencontre avec l’équipe artistique. On devait apprendre deux textes du spectacle et deux morceaux chantés. Puis, de nouveau, deux textes et deux chants dans un deuxième tour où l’étau se resserre. Si l’équipe hésite entre des comédiens, on passe avec des potentiels partenaires de scènes pour voir si ça matche. Finalement, j’ai été prise au bout de trois tours mais ça peut aller jusqu’à sept ou huit.

Qu’est-ce qui vous attire dans le personnage d’Eliza Doolittle ?
C’est un rôle mythique et du pain bénit pour une comédienne parce qu’on passe par toutes les étapes dans la construction d’un personnage. Elle part de rien et devient cette femme libre, avant-gardiste. Vocalement, c’est très complet aussi parce qu’on traverse plusieurs couleurs musicales. C’est passionnant à chanter et à jouer. Et puis, c’est une des œuvres avec lesquelles j’ai grandi, une des comédies musicales qui m’ont donné envie de faire ce métier.

Il y a aussi tout un travail minutieux sur l’accent, qui est presque musical lui aussi?
Les auteurs de cette version n’ont pas voulu transposer ça au contexte belge ou français, ou mettre le doigt sur un accent qui existe déjà, qu’il soit liégeois ou auvergnat. À la base, il s’agit d’un accent très anglais, très reconnaissable. On a donc fait une recherche sur les sons pour que j’invente mon propre accent. Je suis partie de ce qui est écrit dans le livret, les é, è, â, o, et j’ai testé des choses. Parfois, c’était trop chti, parfois trop liégeois. Je l’ai fait écouter à des personnes autour de moi et je suis arrivée à cet accent inexistant, qui n’appartient qu’à moi.

Comment se détacher de l’image créée par Audrey Hepburn ?
Je n’ai pas regardé le film. Je voulais vraiment partir de moi. D’après les échos autour de moi, c’est un personnage qui me colle à la peau naturellement. Bien sûr, quand on a grandi avec ce film et Audrey Hepburn, ça fait peur. Il faut être capable de donner le change et faire oublier l’image que les gens ont dans la tête. J’avais beaucoup d’appréhension mais l’équipe de création est tellement sûre de ses choix que ça donne confiance.

Catherine Makereel - Le Soir - 3 juillet 2019

Retour à la page précédente