C’est un honneur pour nous d’accueillir
cette grande dame au Festival Bruxellons!

Chanteuse et comédienne de talent, Annie Cordy est l’une des figures de proue de la Belgique. Elle a débuté sa carrière il y a plus de 50 ans et fait toujours preuve d’un dynamise à vous couper le souffle.


Annie Cordy, de son vrai nom Léonia Cooreman, est une chanteuse belge, née à Laeken (Bruxelles) le 16 juin 1928 sous le signe du Gémeau ! A 8 ans, sa mère l’inscrit à un cours de danse. Elle apprend le piano et le solfège, tout en poursuivant ses études, puis participe à des galas de bienfaisance. Entre les numéros dansés, elle chante les succès du moment. Très vite tout s’enchaîne, radio-crochets, concours et bientôt débuts au ‘bœuf sur le toit’, à Bruxelles… Aussitôt remarquée par le directeur artistique du Lido, qui réussit à la convaincre de quitter sa ville natale, Annie Cordy débarque à Paris, le 1er mai 1950, engagée comme meneuse de revue.

1947 - Première photo artistique

Mais plumes et paillettes ne sont pas vraiment son truc. En 1952, elle signe un contrat avec Pathé Marconi, obtient à Deauville le prix ‘Maurice Chevallier’, est engagée pour la ‘Route Fleurie’ à l’ABC avec Georges Guétary et Bourvil. Tout en continuant l’opérette, Annie Cordy enregistre ses premiers succès (‘Fleur de papillon’, ‘Léon’, …) qui l’imposent définitivement. Pour le grand écran, elle apparaît dans ‘Si Versailles m’était conté’ de Sacha Guitry (1953), ‘Poisson d’Avril’ avec Bourvil en 1954 et ‘Bonjour Sourire’ avec Henri Salvador (1955).

La même année, elle passe en vedette à l’Olympia et à Bobino et reçoit le Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour la chanson ‘Oh Bessie !’.

En 1956, retour au cinéma pour le Chanteur de Mexico avec Luis Mariano et Bourvil, ensuite, c’est l’Amérique qui l’accueille : le plazza à New York, La copa cabana à Rio de Janeiro, puis Cuba, Mexico, Porto Rico… On lui propose un contrat pour une comédie musicale mais son manager de mari n’aime pas l’Amérique. Ils rentrent. Francis Lopez compose pour elle une nouvelle opérette, Tête de Linotte (1957) qu’elle interprète en compagnie de Jean Richard et Mickaël Pieri.


1961 - Visa pour l'amour

Avec Visa pour l’Amour (1961) elle est partenaire sur scène de Luis Mariano. Avec Ouah! Ouah! (1965), celle de Bourvil. Avec Darry Cowl comme compositeur et partenaire, elle crée Pic et Pioche en 1967 et, en compagnie de Pierre Doris, Indien vaut mieux que deux tu l’auras. Au programme d’Annie Cordy, opérettes et comédies musicales, certes, mais également enregistrements de disques (La bonne du Curé en 1974 / 1 million 800 000 disques vendus, Tata Yoyo / 1 million de disques vendus), tournages, séries télévisées, galas (elle en a fait plus de 6000 et a enregistré plus de 600 chansons) qui se succèdent à un rythme effréné.

En 1969, sous la direction de René Clément, Annie Cordy tourne Le passager de la pluie avec Marlène Jobert et Charles Bronson. Une révélation. La ‘rigolote’ sait émouvoir ! Ce qu’elle confirme dans Le chat aux côtés de Jean Gabin et Simone Signoret ou dans Rue Haute réalisé par André Ernotte (1976 / Award de la meilleure comédienne) et dans Un été après l’autre de Anne Marie Etienne (1989) au côté de Paul Crauchet. Mais Annie ne délaisse pas pour autant la comédie musicale.

En 1972, elle crée à Paris Hello Dolly (Award dans la catégorie : Show Woman Européenne). En 1976, au théâtre Marigny, ce sera la comédie musicale de Jacques Mareuil et Liferman dont le titre semble résumer sa vie, Nini la Chance, qui rencontrera un beau succès ainsi que l’ouvrage, Envoyez la musique! (1982), musique de Gérard Gustin et livret de Jacques Mareuil.


Côté théâtre, la voici dans Madame Sans Gêne de Victorien Sardou aux côtés de Raymond Pellegrin en 1981. Elle sera aussi aux côtés de Pierre Dux et Claude Brosset à l’affiche du théâtre de l’œuvre dans La mienne s’appelait Régine. En 1986, elle reprend Madame de Sévigné à Paris et en tournée. En 1994 son interprétation de la Célestine, de Fernando de Rojas, consacre définitivement son talent dramatique.

Pour la télévision, elle tourne L’avare de Molière avec Henri Virlojeux. Les fiançailles de feu réalisé par Didier Decoin, Madame SOS, réalisé par Marcel Mithois (1982) avec Jean Pierre Darras (1ère héroïne récurrente / 6 fois 90 minutes). C’est aussi Baldipata (1991) réalisé par Michel Lang avec son complice et ami, Charles Aznavour avec qui elle tournera également Sans cérémonie (1997), du même auteur, Paldi et Tini (1999) réalisé par Michel Meers et Passage du Bac (2001) réalisé par Olivier Langlois.

En 2003, Annie participe au tournage de Nadine Montfils, Madame Edouard avec Michel Blanc, Didier Bourdon, Josianne Balasko et Dominique Lavanant, en tête de distribution. Sur le petit écran, pour France 3 on a pu la voir aux côté de Louis Karim Nebati et Gérard Hernandez dans Fabien Cosma réalisé par Jean Pierre Vergne. Pour la chaîne câblée Odyssée, Annie a terminé le tourne d’un documentaire de 52 minutes Belle est la vie proposé par Armand Isnard. Cet été, elle a tourné un épisode du Tuteur avec Roland Magdane.

Meneuse de revue, chanteuse, comédienne, drôle voire délirante, tendre, émouvante, toujours surprenante, Annie Cordy aborde avec le même bonheur tous les registres. Avec sa générosité, son punch et son enthousiasme, elle vit avec son public une merveilleuse histoire d’amour…


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