«Epoustouflant !» (Le Soir)
Le nouveau spectacle de Bruno Coppens, quinqua véner!

«Ma mère aime beaucoup ce que vous faites.» Une phrase assassine lancée par une jeunette à un Bruno Coppens fraîchement cinquantenaire: de quoi rendre un quinqua nerveux! Epaulé par un comparse musicien-comédien, il se livre à une gymnastique verbale délicieuse et révèle ses talents méconnus de chanteur et danseur.

À 51 ans, Bruno Coppens avait envie de se lâcher dans un spectacle plus complet où il joue avec les mots mais pas seulement.


Un grand moment avec Bruno Coppens que « Roméo et Gilette » ou « les jeux de l’amour et du rasoir », pile-poil, épile et face !

Bruno Coppens a mis le feu au Théâtre Jacques Huisman avec «Mes singeries vocales».
Plus que jamais «Monsieur 100 000 mots», l’homme de spectacle a enthousiasmé, avec son complice du «Bar Riton» et musicien Pierre Poucet, toutes les générations de festivaliers venus à sa rencontre. Plus encore sans doute quand il laisse de côté son volet chanteur ou chansonnier.
Indéniablement, Bruno Coppens a une verve plus percutante aux oreilles quand il nous parle que lorsqu’il fredonne… Et ses textes ont une autre force de frappe comique et subtile quand ils ne s’embarrassent pas de rythmique envahissante!
Cela étant, quel bonheur que de déguster ses jongleries avec la langue française à l’heure où il fête ses « 50 boogies ». Façon de parler car cet âge lui fait peur, « 50 ans, c’est mon 11 septembre » et que « plus je vieillis et plus l’été est pluvieux aussi». Alors, comme il le clame, « je fais mon quinqua nerveux ». Un peu à la méthode Coué, « je battrais Jeanne Calmant la belle au bois dormant » puisque, exemple puisé dans sa belgitude, « si un Cinquantenaire peut avoir plus de 100 ans, un quinquagénaire peut en faire autant ! »
Quoi qu’il arrive ce sont les mots qui sont à la fête. Que ce soit pour stigmatiser l’incompréhension entre père et fils, « le Cid de Corneille ? Corneille. Com ! », l’avantage d’être Suisse, « un arbre c’est un porte-feuille » ou les problèmes liés à son âge, « les bourrelets, ce sont les dégâts chocolatéraux »… On en passe, normal, puisqu’il s’en échappe de sa bouche plus qu’une oreille hyper attentive ne peut en capter!
C’est pour ça que l’on n‘hésitera jamais à revivre en sa très bonne compagnie, à Spa ou ailleurs, le coup des « 50 balais dans une quincaillerie!»

Vers l'Avenir - 16/8/2011 - Jean-Louis Rensonnet

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